L’Afrique constitue le continent le plus jeune au monde, avec environ 200 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans et une population dont 70 % a moins de 30 ans. Cette « poussée jeunesse » représente un potentiel considérable pour la réalisation de l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) adopté par l’Organisation des Nations Unies. Cependant, elle s’accompagne de défis socio-économiques majeurs, notamment en matière d’éducation, d’emploi et d’inclusion. Le chômage des jeunes atteint des niveaux préoccupants, au moins deux fois plus élevés que ceux des adultes, tandis que la majorité des jeunes travailleurs demeurent cantonnés à des emplois informels ou précaires. Chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes Africains accèdent au marché du travail, pour seulement 3 millions d’emplois formels créés, creusant ainsi un écart alarmant entre l’offre et la demande d’emplois. On estime que 30 millions de jeunes Africains rejoignent chaque année le marché de l’emploi d’ici 2030, représentant à eux seuls les trois quarts des nouveaux actifs au niveau mondial.
Dans ce contexte, la manière dont l’Afrique mobilise actuellement son dividende démographique devient déterminante pour la concrétisation des ODD. Les dirigeants africains et les partenaires internationaux considèrent la jeunesse non plus comme une simple catégorie vulnérable, mais comme un acteur clé du développement durable. Cette vision repose sur la conviction que la jeunesse incarne un vecteur de croissance économique, capable de stimuler l’innovation, de renforcer la résilience des communautés et de transformer les structures productives. L’Union africaine adopte ainsi une feuille de route dédiée à l’investissement dans la jeunesse, qui encourage les États membres à prioriser les politiques d’éducation, de formation professionnelle, de santé et de création d’emplois. Les Nations Unies, de leur côté, insistent sur l’importance d’inclure les jeunes dans les processus de décision et de leur offrir des opportunités concrètes de participation, estimant qu’ils constituent des partenaires indispensables de l’Agenda 2030.
La question de l’inclusion économique des jeunes se situe donc au cœur des débats sur la croissance inclusive et le développement durable. Les politiques publiques et les stratégies nationales doivent prendre en compte la jeunesse comme moteur de l’économie, en adaptant les systèmes éducatifs aux réalités du marché du travail, en favorisant l’entrepreneuriat et en soutenant l’émergence de secteurs porteurs (économie numérique, agriculture durable, énergies renouvelables). L’atteinte des 17 ODD ne peut s’envisager sans une stratégie ambitieuse et concertée en faveur de l’emploi décent et de l’autonomisation des jeunes, qui sont à la fois les bâtisseurs et les bénéficiaires du développement durable sur le continent.
La jeunesse, acteur clé de la mise en œuvre des ODD dans les pays émergents
La jeunesse africaine constitue un facteur de production majeur pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, en particulier dans les économies émergentes et en développement. Avec près de 200 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans selon les estimations de l’ONU en 2015, et une population dont 70 % a moins de 30 ans (données de la Banque mondiale), elle représente un levier démographique susceptible d’impulser une dynamique économique soutenue. Cette population en croissance rapide stimule la demande intérieure et produit des effets multiplicateurs sur la consommation, la productivité et la croissance du PIB.
Les contraintes structurelles persistent cependant : le taux de chômage des jeunes demeure deux fois plus élevé que celui des adultes, selon les données de l’OIT en 2016, et près de 80 % des jeunes actifs travaillent dans l’économie informelle, sans accès à la protection sociale ni à des revenus décents. Chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes accèdent au marché du travail en Afrique, pour seulement 3 millions d’emplois formels créés (données OIT, 2016). Cet écart alimente un sous-emploi massif qui freine l’absorption des jeunes dans les chaînes de valeur formelles et limite le potentiel de croissance inclusive.
La jeunesse compense ces déséquilibres par un engagement croissant dans des initiatives locales et régionales qui relèvent directement des ODD. En Afrique du Sud, les 100 000 ONG recensées dès la fin des années 1990 fournissent déjà plus de 1 % du PIB et mobilisent 9 % de la main-d’œuvre non agricole. Ces structures, souvent portées par de jeunes entrepreneurs sociaux, interviennent dans des secteurs essentiels tels que la santé communautaire, l’éducation de base, la transition écologique et la gouvernance participative. Ces contributions témoignent de la montée en puissance d’une économie associative qui complète les filières traditionnelles.
L’intégration des jeunes dans les mécanismes institutionnels de suivi des ODD progresse parallèlement. Dans plusieurs pays africains, les conseils nationaux de jeunesse participent aux consultations sur les politiques publiques et les arbitrages budgétaires. À l’échelle régionale, l’African Youth Initiative on Climate Change, qui fédère 30 000 jeunes dans 44 pays africains (données actualisées en 2016), structure des réseaux économiques autour des solutions climatiques et de la résilience des communautés rurales. Ces initiatives stimulent la création de micro-entreprises locales, l’émergence de filières de reboisement et le développement de pratiques agricoles durables, avec des impacts directs sur l’emploi et sur la valeur ajoutée.
La capacité d’innovation de la jeunesse se matérialise également par l’essor des solutions technologiques et numériques. Selon les rapports de la GSMA publiés entre 2015 et 2017, le taux de pénétration des smartphones dépasse 30 % dans plusieurs zones urbaines africaines. Des start-up dirigées par des jeunes proposent des services financiers mobiles, des plateformes de commerce électronique et des applications pour l’agriculture de précision, contribuant à l’amélioration de la productivité et à l’intégration des acteurs marginaux dans les circuits économiques formels.
La jeunesse se révèle ainsi comme un moteur essentiel de transformation économique. Les stratégies de développement et les politiques nationales doivent reconnaître ce capital humain et favoriser la formation de compétences en adéquation avec les besoins des secteurs productifs. Les investissements en faveur de la jeunesse – dans l’éducation, la santé et l’entrepreneuriat – constituent un multiplicateur économique à moyen et long terme. L’alignement des initiatives locales portées par les jeunes avec les programmes publics offre un levier pour stimuler la croissance endogène et garantir la stabilité macroéconomique et sociale du continent.
Entrepreneuriat des jeunes : un levier économique contre le chômage
L’entrepreneuriat des jeunes s’affirme comme un levier stratégique pour stimuler l’emploi et la croissance inclusive dans les économies africaines. Selon l’étude du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) réalisée en 2015, 60 % des jeunes Africains âgés de 18 à 34 ans estiment avoir les compétences nécessaires pour créer une entreprise et considèrent l’entrepreneuriat comme une voie économique viable. Cette dynamique entrepreneuriale s’appuie sur la généralisation des technologies mobiles et numériques, qui offre des opportunités inédites pour la création d’entreprises locales et l’émergence de modèles économiques innovants.
La montée en puissance des start-up africaines se confirme cette année : 124 start-up technologiques lèvent plus de 366 millions de dollars en 2016, marquant une hausse de 33 % par rapport à l’année précédente (données rapport Disrupt Africa, publié cette année). Cette progression des investissements traduit la confiance croissante des acteurs régionaux et internationaux dans le potentiel économique de la jeunesse. Les principaux pôles de cette dynamique se situent au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud, qui concentrent plus de 80 % des financements, mais des écosystèmes émergent aussi en Afrique de l’Ouest et dans l’océan Indien.
Les initiatives publiques et privées viennent renforcer cette trajectoire. Au Nigeria, le programme Youth Enterprise With Innovation in Nigeria (YouWiN !) accompagne depuis 2011 de jeunes porteurs de projets par des concours de business plans, un soutien financier pouvant atteindre 50 000 USD par lauréat et un mentorat structuré. Les évaluations disponibles cette année montrent que ces jeunes entrepreneurs créent en moyenne 5 à 10 emplois chacun, contribuant ainsi à la réduction du chômage des jeunes et à la dynamisation des économies locales.
Des initiatives régionales portées par des acteurs privés confirment également leur impact économique. La Fondation Tony Elumelu soutient depuis 2015 des jeunes entrepreneurs issus de 54 pays africains. Cette année, son bilan fait état de 3 010 jeunes entrepreneurs formés et financés, qui créent à leur tour plus de 12 000 emplois. Ce modèle d’accompagnement structuré (formation intensive, capital d’amorçage et mentorat) démontre qu’un investissement ciblé dans l’entrepreneuriat des jeunes produit un effet multiplicateur rapide et mesurable sur l’emploi et sur la croissance.
Par ailleurs, des initiatives individuelles attestent de la capacité des jeunes à créer des entreprises viables malgré les contraintes d’accès au crédit et aux infrastructures. À Madagascar, la société de services Kentia Holding, fondée par un jeune entrepreneur, lance cette année une campagne pour incuber 100 start-up locales, avec l’objectif de renforcer le tissu productif et les chaînes de valeur locales. Aux Comores, l’entreprise Sihuwo La Komor, dirigée par un jeune entrepreneur, développe des services de communication et de design tout en mobilisant de jeunes artisans locaux, participant ainsi à la structuration de filières créatives. Ces exemples concrets illustrent l’impact direct de l’entrepreneuriat des jeunes sur l’emploi et sur la valeur ajoutée au sein des économies locales.
Les perspectives économiques de l’entrepreneuriat des jeunes reposent sur la capacité des États et de leurs partenaires à lever les obstacles persistants : accès limité aux financements, lourdeurs administratives, inadéquation de la formation avec les besoins du marché. Les jeunes entrepreneurs constituent un segment stratégique pour la diversification des économies africaines, l’amélioration de la productivité et la consolidation des bases de la croissance régionale.
L’essor de l’entrepreneuriat des jeunes favorise l’industrialisation légère, la modernisation des services et la création de nouveaux emplois, contribuant ainsi à la transformation structurelle des économies africaines. Cette trajectoire requiert toutefois un environnement macroéconomique et institutionnel favorable : un cadre réglementaire clair, des infrastructures adaptées et des incitations fiscales efficaces pour accompagner les jeunes entreprises. Dans cette perspective, l’entrepreneuriat des jeunes se présente comme un multiplicateur de richesse et un instrument puissant de mise en œuvre des ODD, créant de la valeur économique et sociale à long terme
Engagement citoyen et actions communautaires des jeunes pour les ODD
La jeunesse africaine démontre une capacité d’engagement citoyen et communautaire qui complète ses initiatives entrepreneuriales et s’inscrit directement dans la dynamique des ODD. Cette participation prend la forme d’actions locales structurées au sein d’associations, d’ONG ou de mouvements de jeunesse, visant à résoudre les problèmes sociaux et économiques des communautés. Ces initiatives constituent des relais essentiels pour l’appropriation des ODD au niveau local et pour la création de valeur économique et sociale.
En Afrique du Sud, les 100 000 ONG enregistrées dès la fin des années 1990 représentent déjà plus de 1 % du PIB national et mobilisent environ 9 % de la main-d’œuvre non agricole. Ces structures animent des secteurs essentiels tels que la santé communautaire, l’éducation de base ou l’insertion économique des groupes marginalisés. Cette capacité de mobilisation traduit l’émergence d’une économie associative qui contribue à la diversification des sources de croissance et à la réduction des inégalités.
Des réseaux transnationaux renforcent cette dynamique. L’African Youth Initiative on Climate Change fédère plus de 30 000 jeunes dans 44 pays africains. Ces réseaux agissent comme des plateformes d’échanges de compétences et de bonnes pratiques, favorisant la montée en compétences de jeunes acteurs locaux. Cette année, ils multiplient les campagnes de sensibilisation au climat et les projets de résilience communautaire, tout en stimulant la création de micro-entreprises locales spécialisées dans l’adaptation aux changements climatiques.
La participation des jeunes s’étend également aux processus institutionnels. Dans plusieurs pays, les conseils nationaux de jeunesse interviennent dans l’élaboration des politiques publiques et dans la formulation des priorités budgétaires, en lien avec les ODD. Cette intégration permet d’aligner les stratégies nationales sur les besoins et les aspirations des jeunes populations, créant ainsi un cadre propice à la croissance inclusive.
Au-delà de l’impact social, l’engagement citoyen des jeunes génère des retombées économiques significatives. Selon les estimations disponibles cette année, le secteur associatif africain participe à la structuration de filières d’emploi nouvelles, notamment à travers les services de formation, les campagnes de sensibilisation et les activités de volontariat. Le Programme VNU des Nations unies déploie chaque année des milliers de jeunes Africains comme volontaires, leur offrant une expérience professionnelle valorisée sur le marché du travail et renforçant les capacités locales.
Cet engagement collectif et communautaire offre aux économies africaines un réservoir de compétences et de leadership à faible coût pour l’État. Il réduit les pressions sur les systèmes publics en mobilisant des ressources bénévoles et des financements alternatifs. Cette année encore, de nombreuses initiatives de jeunes contribuent à l’atteinte des ODD en développant des projets de proximité : par exemple, des programmes de reboisement, des réseaux d’éducation communautaire et des actions de santé préventive qui, tous, alimentent des chaînes de valeur locales et dynamisent l’économie sociale.
La jeunesse, en tant qu’acteur de la société civile, s’impose donc comme un catalyseur de solutions endogènes et un partenaire incontournable pour la mise en œuvre des ODD. Son engagement communautaire, lorsqu’il est reconnu et appuyé par des cadres institutionnels adaptés, constitue un levier économique à fort potentiel pour la résilience et la croissance durable des économies africaines.
Focus sur l’ODD 13 : climat et mobilisation de la jeunesse africaine
L’ODD 13, consacré à la lutte contre le changement climatique, s’impose comme un axe central des priorités pour les économies africaines. La jeunesse du continent, consciente des risques pesant sur son avenir et sur les ressources productives, se mobilise de plus en plus pour développer des solutions locales et participer au dialogue international.
Cette année, l’African Youth Initiative on Climate Change regroupe plus de 30 000 jeunes répartis dans 44 pays, constituant ainsi l’un des plus importants réseaux régionaux engagés sur les enjeux climatiques. Cette mobilisation traduit la prise de conscience de la jeunesse face aux impacts du climat sur les performances économiques des secteurs primaires, notamment l’agriculture et la pêche, qui représentent encore 60 % de l’emploi en Afrique subsaharienne (données BAD et OIT).
La Conférence des Nations Unies sur le climat (COP22) tenue à Marrakech en novembre 2016 a marqué une étape décisive pour l’implication des jeunes Africains. La Conférence africaine des jeunes sur le changement climatique, organisée en amont, a permis de formuler une position commune qui insiste sur la nécessité d’autonomiser la jeunesse dans les processus décisionnels. Cette année, les retombées de la COP22 se traduisent par une multiplication de projets locaux dirigés par des jeunes, notamment dans la reforestation, la sensibilisation communautaire et l’adaptation agricole.
Dans le domaine concret, les jeunes Africains développent des modèles économiques intégrant l’adaptation au climat. Par exemple, dans les zones sahéliennes, des initiatives de jeunes contribuent à la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte, qui ambitionne de créer une barrière végétale de 7 000 km du Sénégal à Djibouti pour freiner l’avancée du désert et sécuriser les terres agricoles. Ces projets locaux créent des emplois directs et indirects dans la gestion des pépinières, le transport et les services associés.
Des start-up dirigées par de jeunes ingénieurs proposent également des innovations à fort contenu technologique. Cette année, des applications mobiles de suivi climatique sont développées au Kenya et au Nigeria pour alerter les agriculteurs sur les risques météorologiques, améliorer les rendements agricoles et renforcer la résilience des filières productives. Ces initiatives contribuent à la modernisation de l’agriculture, tout en consolidant la place des jeunes dans la chaîne de valeur.
La dimension économique de l’action climatique des jeunes se mesure également par l’émergence d’emplois verts. La transformation des déchets en matériaux de construction, le développement de systèmes d’irrigation économes en eau et les installations solaires sont autant de créneaux dans lesquels les jeunes Africains créent de petites entreprises, participant ainsi à la diversification économique et à la création de valeur ajoutée locale.
La participation des jeunes aux négociations internationales, notamment à travers YOUNGO, le groupe officiel des jeunes à la CCNUCC, contribue aussi à influencer les orientations des financements climatiques. Les revendications portées cette année incluent un soutien accru à l’adaptation, des transferts de technologies et la création de mécanismes financiers permettant de stimuler l’investissement privé dans les projets portés par les jeunes.
Ces dynamiques confirment que l’ODD 13 n’est pas uniquement un impératif environnemental : il représente un levier économique pour les jeunes Africains, qui en font un moteur de croissance verte et inclusive. La reconnaissance institutionnelle et l’appui technique à ces initiatives sont essentiels pour libérer le potentiel d’innovation et d’emploi de la jeunesse, tout en réduisant la vulnérabilité des économies africaines face aux chocs climatiques.
Dispositifs d’accompagnement institutionnel pour l’insertion des jeunes en Afrique
La réussite de l’intégration de la jeunesse africaine dans les économies nationales et régionales repose sur l’existence de dispositifs d’accompagnement structurels et institutionnels. Cette année, plusieurs initiatives coordonnées entre les États, les institutions internationales et le secteur privé visent à maximiser l’impact économique de la jeunesse et à garantir la réalisation des ODD.
Du côté continental, l’Union africaine appuie les États membres avec sa feuille de route sur le dividende démographique, qui identifie quatre axes prioritaires : emploi et entrepreneuriat des jeunes, éducation et développement des compétences, santé et bien-être, et participation civique. Cette année, les chefs d’État réaffirment l’importance d’aligner les plans nationaux sur ces priorités pour renforcer la résilience et l’inclusion économique.
La Banque africaine de développement structure son action autour de l’initiative « Emplois pour les jeunes en Afrique 2016-2025 ». Cette initiative, dotée d’objectifs ambitieux, prévoit de créer 25 millions d’emplois pour les jeunes Africains et de sortir 50 millions d’entre eux du sous-emploi. Elle s’appuie sur trois piliers : l’entrepreneuriat, le développement des compétences techniques et l’accès à des emplois verts et durables. Cette année, le Conseil consultatif présidentiel de la jeunesse est mis en place pour proposer des solutions innovantes et renforcer l’adéquation des programmes avec les réalités locales.
L’Organisation internationale du travail coordonne l’Initiative mondiale pour l’emploi décent des jeunes, qui mobilise les agences des Nations unies, les partenaires techniques et les gouvernements africains. Cette plateforme favorise la mise en commun des expériences et des financements, afin de faciliter la transition des jeunes vers des emplois décents. Les programmes nationaux intégrés, tels que le projet Emplois décents pour les jeunes et les femmes en Côte d’Ivoire, illustrent l’impact économique concret de ces dispositifs : ils permettent la création de filières agroalimentaires locales et renforcent l’industrialisation légère, levier clé de la diversification économique.
Au niveau des partenariats public-privé, des initiatives comme celles de la Fondation Tony Elumelu ou de Mastercard Foundation consolident un modèle de financement de l’entrepreneuriat des jeunes. Ces fonds, combinés à des programmes de formation et de mentorat, réduisent les barrières à l’entrée pour les jeunes entreprises. Ils contribuent à la structuration d’écosystèmes entrepreneuriaux régionaux, un facteur essentiel pour la transformation structurelle des économies africaines.
La jeunesse bénéficie également de réseaux associatifs et de volontariat international, tels que le programme des Volontaires des Nations unies et le Corps des Jeunes Volontaires de l’Union africaine, qui offrent des opportunités concrètes de formation professionnelle et d’insertion économique. Cette année, ces programmes se traduisent par des missions locales qui renforcent les compétences managériales et techniques des jeunes participants, consolidant ainsi leur employabilité.
Ces dispositifs, pour atteindre leur plein potentiel, doivent s’adapter aux spécificités culturelles et sociales de chaque pays et être conçus comme des leviers économiques. Les analyses économiques convergent sur un point : investir dans la jeunesse africaine constitue un multiplicateur de croissance à long terme, capable de générer des retombées positives sur la productivité, la diversification et la compétitivité des économies nationales.
Partenariats intersectoriels pour concrétiser les ODD
La jeunesse africaine incarne un moteur de croissance et un acteur incontournable pour la réalisation des ODD. Ses initiatives entrepreneuriales, son engagement citoyen et ses innovations technologiques constituent des réponses locales aux défis économiques et sociaux qui freinent encore la croissance inclusive sur le continent.
Cette année, les bases d’une approche plus intégrée se renforcent : les États reconnaissent la valeur économique de la jeunesse dans les plans de développement, les bailleurs de fonds structurent des programmes de financement dédiés et les acteurs privés intègrent de plus en plus les jeunes entrepreneurs dans leurs chaînes de valeur. Les ONG et les associations, quant à elles, mobilisent des ressources locales qui complètent les investissements publics et stimulent l’auto-emploi et la productivité des jeunes.
La réussite de ces efforts dépend de la qualité des partenariats intersectoriels. Les gouvernements doivent continuer à instaurer des cadres réglementaires favorables, le secteur privé doit s’engager durablement dans la formation et l’investissement, et la société civile doit être valorisée comme un partenaire stratégique de mise en œuvre des ODD. En conjuguant leurs expertises et leurs ressources, ces acteurs posent les jalons d’une croissance durable et inclusive, créatrice de richesses et de résilience pour les générations futures.
Sources
-
Rapport du Global Entrepreneurship Monitor (GEM)
http://www.gemconsortium.org/report -
Rapport de l’OIT sur l’emploi des jeunes en Afrique (2017)
http://www.ilo.org/addisababa/media-centre/pr/WCMS_514957/lang–fr/index.htm -
Fondation Tony Elumelu (TEF)
https://www.tonyelumelufoundation.org -
ABAX Services
http://www.abaxservices.com/fr/ -
KENTIA HOLDING Sarl
https://www.kentia-services.com/ -
Trésor public de Madagascar – 100 start-up
http://www.tresorpublic.mg/?revue-de-presse=100-startups-co -
COP22 Maroc (site officiel)
http://www.cop22-morocco.com/fr/ -
Union Africaine – Feuille de route 2017
https://au.int/fr/documents/20170130/feuille-de-route-2017-dividende-d%C3%A9mographique -
Initiative Africaine des Jeunes sur le Changement Climatique (AYICC)
http://ayicc.net/ -
Jeune Chambre Internationale (JCI)
https://jci.cc/fr -
YouthConnekt Africa (soutenu par le PNUD)
http://youthconnektafrica.org/ -
Banque Africaine de Développement (Initiative Emplois pour les Jeunes en Afrique)
https://www.afdb.org/fr/topics-and-sectors/initiatives-partnerships/jobs-for-youth-in-africa-initiative -
AIESEC International
https://aiesec.org/ -
Statistiques sur la jeunesse – UNESCO
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/events/prizes-and-celebrations/celebrations/international-days/world-radio-day-2013/statistics-on-youth/ -
France Volontaires – Programme Afrique
https://www.france-volontaires.org/afrique/ -
Banque Mondiale – Programmes de soutien à l’emploi des jeunes
https://www.worldbank.org/en/topic/jobsanddevelopment/brief/jobs-and-youth
Par Omar Ibn Abdillah
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Bonsoir j’ai forte ambition de contribuer mon savoir faire pour aider notre Afrique pour atteindre les objectifs tel quels sont c a d peu importe la notre du projet merci
Bonsoir et merci pour ce que vous faites pour l’Afrique