Les innovations liées au TIC sont de plus en plus nombreuses et ne cessent d’accroitre l’économie du continent. Aujourd’hui, c’est le secteur de l’agriculture qui semble avoir trouvé son moteur à travers les nouvelles technologies. Des applications mobiles aux plate-formes de vente en ligne, les entrepreneurs africains font preuve de créativité pour allier les TIC et le secteur primaire. On parle, alors « des technologies de l’information et de la communication, au service de l’agriculture » soit l’ICT4Ag.
Une opportunité pour le secteur primaire
Selon une étude de Mc Kinsey, en 2025, un demi-milliard de la population africaine aura accès à Internet et il y aura 360 millions de smartphones sur le continent. Les TIC pourront ainsi accroitre la productivité agricole du continent de trois milliards par an. Les TIC se révèlent être les outils dont le secteur avait besoin. En effet, le secteur agricole représente la première source de revenus, d’emplois et voire même de subsistance pour 64 % de la population africaine.
Or, il reste l’un des secteurs qui peine à atteindre ses objectifs de rendement. Les infrastructures, le capital, l’évolution technique des outils rendent les agriculteurs moins compétitifs que les acteurs internationaux. Ces derniers avec lesquels ils se retrouvent en concurrence directe sur les marchés locaux. À cela s’ajoute donc le manque de visibilité et de mise en valeur des produits. À l’instar du mobile-banking, qui révolutionne le secteur bancaire, l’équation TIC et Agriculture semble être une solution pour remédier à la stagnation du secteur primaire.
Les Agro-preneurs l’ont bien compris.
De la place de marché à l’application mobile, les agro-preneurs sont plus nombreux à l’Est. Au Kenya, on retrouve de nombreuses applications mobiles orientées vers l’éducation des agriculteurs. Elles tentent ainsi, d’améliorer le rendement de ces derniers. Par exemple, iCow l’application mobile qui permet de suivre chaque vache individuellement et permettre aux agriculteurs de maintenir toutes les informations pertinentes spécifiques à chaque vache. Ou encore Esoko, sa consoeur qui propose un logiciel permettant aux agriculteurs locaux de trouver les informations nécessaires pour améliorer leurs productivités.
À l’ouest l’e-commerce à le vent en poupe.
Avec au Sénégal, la plate-forme Soreetul spécialisée dans la vente en ligne de produits locaux à travers le Sénégal, vient d’être lancé par Awa Caba. Sa volonté : « valoriser et donner une plus grande visibilité aux femmes transformatrices ». Ou encore, Mlouma qui permet aux agriculteurs d’obtenir les informations nécessaires sur le marché pour leurs décisions d’achat ou de vente. Au Nigéria, c’est la plate-forme Agro-Merchant qui permet la vente en ligne de produits agricoles pour les particuliers et les professionnels.
Les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux et les organismes l’ont bien compris. On voit apparaître des initiatives telles que les Hakhatons « AgriHack Talent » organisé par ARDYIS, pour accroître l’innovation et renforcer l’entrepreneuriat de jeunes dans le secteur agricole à travers les TIC. Les TIC semble donc aujourd’hui indispensable pour soutenir le développement du secteur primaire.
Moussou DIAKITE
Sources:
https://www.dropbox.com/s/ya0k4zg342g1ntd/Forbes%20Afrique_Esoko%20only.pdf
http://www.mlouma.com/index/quisommesnous
http://hackathon.ict4ag.org/the-future-google-of-agricultural-land-information/
http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf/GDS58_Valorisation_des_produits_locaux.pdf
Leave a comment
Your e-mail address will not be published. Required fields are marked with *