Il n’est nul besoin de rappeler que plus une société est instruite et bien éduquée, plus elle gagne en productivité et tend à accélérer son développement. En outre tout système d’éducation repose sur son cycle primaire. Les décideurs politiques africains sont bien conscients des enjeux de leur capital humain, mais savent-ils comment résoudre le problème de l’analphabétisme ? En effet, depuis les indépendances, se sont succédées différentes mesures pour améliorer le niveau d’éducation des élèves et pour diminuer l’analphabétisme et l’attrition des salles de classes par les élèves. Professeurs supplémentaires, cantine scolaire, blouses d’élèves, bourses, transferts conditionnels en espèces pour les parents incitant leurs enfants à suivre les cours… autant de programmes qui se sont révélés inefficaces [3]. Ces échecs sont dus au fait que les programmes mis en place étaient la plupart du temps inspirés des programmes des pays développés qui ne répondaient pas aux mêmes besoins et qui, transposés aux économies africaines, coûtaient beaucoup trop cher. En pleine crise financière et crise des états, les politiques publiques doivent être appréciées aussi bien par leurs coûts que par leur efficacité. Ainsi, cet article adresse aux dirigeants africains la carte de 3 menus copieux et pas chers pour nourrir leur jeunesse d’un bon niveau scolaire. Ces programmes, contrairement à ceux sus-cités, ont fait leur preuve dans des pays émergents (Inde, Kenya) et ont un excellent retour sur investissement.
1 – L’enseignement correctif pour les élèves en difficulté
Un programme intitulé Balsakhi et développé en Inde dans le début des années 2000 s’attaque à la principale cause des mauvais résultats scolaires des élèves au primaire. Les expérimentateurs partent du simple constat que les faibles résultats d’une classe viennent des élèves du fond de tableau, ceux qui éprouvent le plus de difficultés. Or ces élèves, qui sont à la traine à cause de leurs lacunes, n’ont pas les mêmes besoins que leurs camarades plus à l’aise, donc ils ne devraient pas avoir la même offre de formation. En pratique, ce sont des élèves de classes primaires qui ne savent ni lire une phrase entier, ni faire une opération arithmétique de base. Dès lors, le principe est de faire suivre à ce groupe d’élèves des cours avec une répétitrice en lieu et place d’un de leurs cours déjà prévus avec leur professeur, et ce, 2 heures par jour. Dans ce cadre, la répétitrice se charge exclusivement de revoir avec les élèves faibles les éléments de base qui leurs font défaut tandis que ces mêmes élèves apprennent avec leur professeur le contenu du programme de l’année en cours.
La répétitrice employée, est typiquement une habitante des environs de son école d’intervention ; elle a tout juste fini ses études secondaires et est au chômage. Indépendamment des résultats des études sur ce programme, on peut déjà noter que les élèves les moins bons bénéficient d’un soutien scolaire pendant la moitié de leur temps passé à l’école pour consolider leurs bases, alors que le groupe plus avancé jouit d’une classe à effectif réduit et au niveau plus homogène. Quant à la répétitrice, elle gagne un travail rémunéré et l’état ,lui, perd un chômeur.
Mais mieux encore, le programme reflète un véritable changement pour les deux groupes d’élèves concernant leurs résultats scolaires. En effet, Le papier [1] présente une augmentation significative des notes de tous les élèves. En outre, leur progression a été 2 fois plus marquée que dans les autres programmes, alors que Balsakhi est très facile à mettre en place ( 2 semaines de formation ont suffit pour préparer les nouveaux professeurs), est peu cher ($2.25/élève) et est favorable à l’emploi des jeunes.
2 – l'apprentissage assisté par ordinateur
Le projet Computer Assisted Learning (CAL) est le prolongement naturel du programme précédent dont les effets sont étudiés indépendamment de ce dernier. Ici encore, ce sont des instructeurs locaux formés pendant 5 jours à l’utilisation de logiciels éducatifs qui encadrent les élèves. 2 heures par semaine, ils font utiliser aux élèves l’outil informatique exclusivement pour des jeux éducatifs portant sur leur programme scolaire en mathématiques.
On pourrait défendre sans peine que ce programme a au moins le mérite de réduire le gap numérique entre les pays les moins développés et l’Occident. En outre, la curiosité des élèves et leur désir de manipuler un ordinateur est une incitation efficace à leur présence en cours faisant ainsi baisser le taux d’absence et le taux d’échec scolaire. Enfin, les moyens à la disposition de l’éducation nationale sont eux aussi améliorés ; l’enseignement automatisé permet de remédier au manque de professionnels qualifiés pour les disciplines scientifiques.
Mais les résultats de l’expérience sont là encore plus surprenants. On note une augmentation très nette des résultats des élèves en mathématiques, mais le programme n’affecte pas les résultats en langue. Alors que l’efficacité de ce programme n’a pas été justifiée dans les pays développés, elle est, dans les pays émergents ou les étudiants ont moins accès à l’outil informatique chez eux ou en dehors de l’école, 3 fois plus grande que dans les autres programmes. Le tout pour la modique somme de $15,18 par élève.[1]
3 – La lutte contre les maladies infantiles
Dans ce contexte, on n’y pense rarement, pourtant une mauvaise santé est la plus grande cause d’absentéisme chez les jeunes élèves. Toutes les maladies infantiles en général écartent les enfants de l’école et rendent leur alphabétisation difficile. Le paludisme touche encore 200 millions d’africains et 400 millions enfants en âge d’être scolarisés sont infectés par des vers parasites. Ces infections, chroniques et généralisées, nuisent à la santé des enfants et à leur développement. La distribution gratuite de moustiquaires imprégnées et le déparasitage en milieu scolaire sont universellement reconnues comme des solutions sûres, simples et rentables. Un programme de déparasitage auprès de 20 millions d’enfants de 27 pays, intitulé Deworm the World, a eu des résultats intéressants. Les avantages du déparasitage en milieu scolaire sont à la fois immédiates et durables. Un traitement régulier permet de réduire l'absentéisme scolaire de 25% et d'augmenter les gains des parents sur les traitements de 20%. Le tout pour $0.5 par enfant et par an[3]. Qui dit mieux ?
Tout compte fait, la conjoncture économique actuelle ne doit pas servir de prétexte pour sacrifier une génération entière d’enfants. L’éducation est un droit dont tout le monde doit disposer. En substance, une gestion innovante des ressources humaines, une utilisation efficace des nouvelles technologies et des efforts sur la santé pour tous permettrait de faire bénéficier de ce droit à tous.
Dès lors, dans un pays comme le Sénégal où le gouvernement prétend dédier 40% de son budget ($4.7 milliards) à l’éducation, en investir 1/1000 dans l’enseignement correctif changerait la vie de prés d’1 million d’élèves.
Enfin, il est avéré que la meilleure façon d’améliorer l’éducation en Afrique et dans le monde est de sensibiliser les gens et de communiquer sur le retour sur investissement des études. Investir $100 dans un tel projet de sensibilisation garantit jusqu’à 40 ans d’éducation de plus à distribuer aux générations futures[3].
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Abdoulaye Ndiaye
Sources :
[1] Remedying Education: Evidence from Two Randomized Experiments in India, Abhijit V. Banerjee, Shawn Cole, Esther Duflo and Leigh Linden, The Quarterly Journal of Economics, August 2007
[2] Esther Duflo: Social experiments to fight poverty, TED Talk, February 2010
[3] http://www.dewormtheworld.org/, voir cette vidéo.
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Je trouve que le jugement sur "l'échec" des politiques d'éducation des Etats africains est vraiment lapidaire et un peu facile. Il y a eu d'énormes progrès en cinquante ans, et le boom démographique a rendu très complique l'adaptation des moyens matériels et humains pour l'alphabétisation du plus grand nombre.
Concernant les propositions, la première me semble assez peu originale, on dirait des cours de soutien scolaire comme on en trouve partout, dans les pays développés comme dans les pays émergents. Cela implique d'augmenter le personnel enseignant, dans quelle mesure ? Faut-il raisonner en terme de quantité ou de qualité du personnel enseignant, qu'il s'agisse du personnel principal ou des répétiteurs ?
Je suis très sceptique sur l'effet qu'aurait l'utilisation d'ordinateurs en classe sur la baisse de l'analphabétisme en Afrique. Il faut se méfier des études partisanes qui s'extasient de toute nouveauté et tirent des corrélations positives là où elles veulent bien les voir.
Enfin, la troisième proposition n'en est pas vraiment une, elle tire le constat, que je souscrit, que la politique d'éducation ne peut être dissociée de politiques de santé publique, de nutrition, bref, d'augmentation générale de la qualité de vie. Beaucoup d'efforts ont déjà été mené en matière de soins parasitaires et de soins de santé aux enfants. Nous sommes tous d'accord qu'il en faudrait encore plus.
De manière générale, je trouve la critique "n'imitons pas les solutions de l'Occident qui est dépassé et inspirons nous des émergents" un peu trop effet de mode, un peu trop simpliste, et il faut savoir conserver son jugement critique en la matière.
Cordialement.
Ne pensez vous pas que l'amélioration des conditions d'éducation des enfants nécessite la mise sur pied des biblithéques dans les quatiers et établissement scolaire, des ordinateurs dans les classes, des ventileteurs avec des températeur de plus 45degrés celsuis à l'ombre, d'aider les enfants éloignés de leur établissement scolaire à avoir des moyens de transport. En tout c'est l'opinion notre oarganisme VOSACH ( Volontaire de la sensibilisation et de l'action humaniataire.)
Merci Lirashe pour ta critique intéressante qui je l’espère me permettra de compléter mes propos sur cet article. Je vais répondre aux 4 points que tu soulèves (dans tes 4 paragraphes) dans mes 4 commentaires qui suivent pour éclaircir les choses et ne pas irriter l’œil du lecteur par un pavé de commentaires interminable et illisible.
1 – Malgré tous les progrès en matière d’éducation faits en Afrique, il y a tout de même (j’ajouterais "évidemment ") un échec puisque les pays africains souffrent beaucoup d’alphabétisation (j’ai pas besoin de donner de chiffres ici, le Sénégal par exemple a 40% de sa population qui sait lire et écrire). En même temps, le gouvernement déclare dépenser 40% de son budget sur l’éducation…
L’explosion démographique est un problème comme vous le signalez mais ce n’est pas le seul. Dans cet article j’ai pris le point de vue suivant : Proposons trois solutions concrètes qui ont fait leurs preuves dans un contexte semblable à celui de nos états et qui ne coutent pas cher.
Je vais répondre à tes questions maintenant.
Pourquoi le premier programme n’est pas du soutien scolaire comme on en trouve partout ?
Ce n’est pas le cas parce que ces cours se font en remplacement de séances de cours déjà prévus et non en plus de ces cours. L’état ne paye pas des horaires qui s’ajoutent , dus à un dédoublement de classe, en plus à un professeur, mais à un répétiteur beaucoup moins bien payé. En outre, on pense souvent que les élèves les moins bons ont besoin de plus de temps de travail à l’école avec les professeurs alors que ce n’est pas forcément le cas. Il ont déjà du mal à comprendre ce qu’il font en classe et le fait de remplacer un cours de niveau avancé pour eux par un cours de révision peut leur être bénéfique. Ce sont les conclusions qu’on tire de Duflo et al. [1]. Accessoirement, on peu voir cette différence par l’analyse technique qui suit (non nécessaire pour la compréhension globale de ce que je veux dire). [La note des élèves augmente de 0.28 écarts-types (« standard deviation ») dans la nouvelle distribution des notes comparée à la distribution initiale tandis que cette augmentation n’est que de l’ordre à peine significative de 0.10 écarts-types dans les autres programmes y compris ceux mis en place dans les pays développés et ceux que j’ai cité en début de l’article comme n’étant pas efficace pour l’Afrique.]
Cela implique d'augmenter le personnel enseignant, dans quelle mesure ?
Cela implique de recruter beaucoup de personnel. Un jeune universitaire ou bachelier (au chômage pour débuter le programme) pour chaque le nombre de classes ou on a identifié des élèves qui sont en difficultés. Ces répétiteurs payés pas cher du tout et redevenus actifs dans l’emploi, constituent un atout.
Faut-il raisonner en terme de quantité ou de qualité du personnel enseignant, qu'il s'agisse du personnel principal ou des répétiteurs ?
Ce que j’ai omis dans mon article c’est que dans l’expérience que je présente en 1°), les niveau des répétiteurs n’est pas très importants. Des qu’ils ont le baccalauréat, on est certains qu’ils maitrisent la lecture de l’alphabet et l’arithmétique de base. Une des forces de ce programme est le fait qu’on a des résultats (chiffrés et) conséquents avec peu de ressources. Ca montre en particulier que faire faire du soutien scolaire à des professeurs ( le salaire d’un professeur est c’est cher) n’est pas forcément une bonne idée.
Article très intéressant. Le programme "Balsakhi" en Inde, un pays en voie de Développement, trouve d'ailleurs son répondant dans les Pays développe comme la France. Dans les établissements de la banlieue parisienne, le dispositif s'appelle : "Accompagnement personnalisé". Il s'adresse aux élèves en difficultés et d'autre part, permet à l'Etat français de réduire le nombre de chômeurs en recrutant des Assistants Pesagogiques pour encadrer les élèves en question.
2- Pour l’utilisation des ordinateurs, tu as bien raison d’être sceptique sur ses capacités à baisser l’analphabétisme. C’est justement, le constat fait ici. C’est qu’elle n’a pas d’effet sur les études littéraires mais elle favorise leur maitrise des bases mathématiques. Ce qui est pas mal pour nos sociétés qui ont aussi besoin de techniciens, d’ingénieurs et de chercheurs. [Petit aparté sur l’efficacité de ce programme au niveau scientifique : Après le programme, la note des élèves indiens a augmenté 0.47 écarts-types dans la distribution des notes. Tandis que le programme fait dans les pays développés qui ont plus accès à l’ordinateur à la maison est moins convaincant sur son efficacité. Comme mon article repose en partie sur une étude économétrique, je vais malheureusement faire du name-dropping. Duflo et al.[1] disent que “The evidence available from developed countries is not encouraging: Angrist and Lavy [2002], Krueger and Rouse [2001]), Machin, McNally and Silva [2006] and Leuven et al. [2004] all find little or no effect of computerized instructionon test scores"
Evidemment, “Il faut se méfier des études partisanes qui s'extasient de toute nouveauté et tirent des corrélations positives là où elles veulent bien les voir." Mais je fais confiance à Esther Duflo, l’un des grands noms de l’économie du développement du moment (et future prix Nobel je l’espère pour elle). [Son article par sa méthodologie et la façon dont elle et ses co-auteurs ont nié une par une les hypothèses d’endogénéité, m’ont convaincu]. Toutefois, l’article sur lequel je me base a des limites (sur lesquels je n’ai pas discuté ici. Peut être sur d’autres commentaires…) dont certaines que les auteurs ont même avouées (contexte indien, un constat plutôt qu’une règle générale …)
3- Pour la troisième proposition, je peux le reformuler ainsi et compléter ce que j’ai écrit:
"Donner des moustiquaires gratuits dans les pays atteints de paludisme" : Ce qui ne se fait pas systématiquement, parce que les états pensent (même s’ils ont les moyens de le faire) que ça dévalorise le moustiquaire aux yeux des gens donc ils ne l’utilisent pas. L’expérience montre que la perte en immunisation des enfants est plus élevée que l’immunisation obtenue par les mesures incitatives sur l’utilisation effective du moustiquaire (phrase longue mais pour expliquer ce que je veux dire chaque mot compte, je pense…)
"Déparasiter les enfants dans les pays qui ont des vers de sol"
Considérons l’exemple que j’ai donné ici comme un modèle à suivre. S’attaquer aux vrais problèmes.
Et je suis d’accord avec toi Lirashe, il y a le constat et l’acte. Les deux exemples que j’ai donné montrent ce qui se fait actuellement et montrent pourquoi les décideurs des pays moins pointilleux sur la santé doivent s’attaquer aux priorités d’abord et agir !
4- Enfin, merci Lirashe pour ta recommandation de ne pas suivre le comportement moutonnier qui veut que tout ce qui est de l’occident soit discrédité. Cet article a été écrit dans le but de montrer l’exemple de pays dont la configuration se rapproche de celle de nos pays dans le but de transformer les expériences qu’ont a présenté en politiques publiques efficaces. Il est normal, vu qu’il s’agit d’études et d’expériences que plus le « cobaye » est semblable au destinataire du produit, moins il y a de biais. Nos sources montrent de façon analytique que des programmes qui n’ont pas marché dans le contexte des pays développés, semblent fonctionner dans les pays émergents et seraient applicables de façon plus large. Tout comme si on parlait de bonne gouvernance, ou de développement du secteur industriel, bancaire ou celui des services ont pourrait se référer aux modèles issus d’Europe ou des Etats-Unis.
Merci Alpha,
J'ai été moi-même assistant pédagogique actif dans l'accompagnement personnalisé seconde durant un stage. J'ai pu voir les avantages et les inconvénients d'un tel programme. Je me rappelle que les élèves se sentaient contraints de rester en classe, prisonnier sur leur table-banc pour l'heure qui suit. J'ai expliqué dans un commentaire un peu plus en bas ce qui différencie le premier programme que j'ai présenté d'autres programmes.
Article intéressant qui résume de manière très claire les derniers résultats les plus probants en matière de recherche sur l'éducation en pays sous-développés.
La proposition la plus novatrice à mon sens est la première car elle permettrait de résoudre le cas d'élèves multi-redoublants. Elle permet de comprendre l'absurdité des politiques d'éducation qui consistent à faire passer les élèves en classe supérieure à tout prix!!
@Lirashe :"Il faut se méfier des études partisanes qui s'extasient de toute nouveauté et tirent des corrélations positives là où elles veulent bien les voir."
Nous sommes tous suffisamment intelligents pour garder un oeil critique. Néanmoins, comme Abdoulaye le souligne, il ne s'agit pas d'une étude réalisée en catimini par des obscurs chercheurs. On parle quand même de professeurs qui sont des références mondiales. Gardons un peu d'humilité.
c’est bien
Commentaire
Je vous remercie beaucoup pour avoir rédigé cet article des plus agréables et utiles. Mais à quoi sert d'apprendre plein de chose, d'accumuler des mots dans la mémoire, si les gens ne savent pas et ne sont pas conscients qu'ils blessent les autres ? À quoi sert d'apprendre à connaître ce qui est hors de nous et ainsi éviter de se connaître soi-même, de connaître son propre fonctionnement ? À quoi sert le savoir, s'il est uniquement utilisé pour avoir raison et ainsi donner tort à l'autre causant ainsi des désaccords, qui sont sources de problèmes ?
Est-ce que l’éducation véritable ne consiste pas à faire entrer quelque chose dans l'esprit des gens, mais à leur faire prendre conscience que cela est déjà en eux ? La personne avec une conscience élevée sait que cela s’y trouve déjà et par conséquent, n’a pas besoin de l’y mettre de force.
Qu'en pensez-vous ?