Since 1988 and the creation of the Regional Securities Exchange in the WAEMU zone, francophone Africa has tried to intensify its financial integration and to establish institutions to guarantee the autonomous financing of companies and the region.
However, if the BRMV represents a success symbol for the integration of the financial services of the franc zone, financial markets in the region remain ineffective [1] to the financing needs of local economic actors. At the ministers’ meetings in the franc zone last April, ministers identified strengthening financial integration in the two subregions as a priority in their roadmap. Financial integration is a process of strengthening the interactions between national financial systems, at the global or regional level. All indicators of financial depth show that it is low in WAEMU and in CEMAC compared to the average of sub-Saharan African countries.
Although financial integration has accelerated in recent years in the franc zone (increasing the intensity of payments between countries, the rapid development of the regional market for government securities), it remains disappointing strong> due in particular to the heterogeneity of financial development within the two monetary zones, the heterogeneity of banking conditions, the fragmentation of the interbank market and the weak financial markets excluding public debt. Yet instruments to promote financial integration such as a single banking law, regional banking supervision and regional stock exchanges exist.
This article will present the challenges of financial integration in Africa, particularly in terms of reducing the costs of financial transactions and will also revisit the risks of financial contagion that such integration entails in the event of a financial crisis.
1. The challenge of financial integration in Africa
The gains from financial integration are high in Africa. It makes it possible to remove the two major constraints of financial development, namely the small size of the markets and the high level of financial intermediation costs. Moreover, financial integration can help to supplement insufficient or poorly mobilized internal savings, improve the allocation of financing for productive investments, help to increase access to financial services, to more effective macroeconomic stabilization policies. It can also improve the efficiency of the banking system by increasing competition and disseminating good practices, including supervision.
Financial integration enables companies and households to share financial risk and promote specialization of production in different regions. It also promotes the diversification of portfolios and the sharing of idiosyncratic risk from one region to another through the availability of additional financial instruments. Strong financial integration strengthens economic growth as financial resources are released for economic activities
under the effect of financial development. Strengthens competition between local and foreign financial institutions, thereby improving the efficiency of financial institutions as financial resources are released for productive activities.
However, financial integration can also contribute to a sub-optimal allocation of capital flows, a loss of macroeconomic stability, contagion effects and higher volatility of capital flows and penetration of foreign banks . A thorough financial integration would be an effective development tool for the countries of the franc zone. Only the strategy of accelerating this financial integration will have to take into account the management of the risks associated with it.
2. Recommendations
2.1. Renforcer l’intégration financière en Afrique
La mise en place de projets d’investissement régionaux, et le renforcement des institutions régionales, notamment de supervision est nécessaire pour ancrer durablement l’engagement politique en faveur de l’intégration. Dans ce contexte, l’intégration financière va de pair avec une amélioration du climat des affaires (qui peut contraindre le développement financier) et la mise en œuvre de politiques axées sur un meilleur accès aux services financiers. Les réglementations financières nationales doivent assurer une égalité de traitement des établissements financiers en supprimant toute barrière à l’entrée, toute discrimination dans leurs activités, et en harmonisant les conditions de la concurrence (réglementation bancaire, supervision, fiscalité). Enfin, l’amélioration des infrastructures financières est essentielle pour un abaissement rapide des coûts de transaction. Cette optimisation concerne aussi bien les moyens de paiement, les systèmes de compensation interbancaires, la promotion des services innovants ou la gestion du risque.
Dès novembre 2013, un rapport de la Banque mondiale[2], recommandait de faciliter l’intégration financière par la mise en place de réglementations et de mécanismes de supervision bancaire transfrontaliers, de marchés de titres régionaux, du crédit commercial intra-régional et d’une intégration régionale des infrastructures financières. Enfin, la création dans chacune des deux zones de véritables marchés des changes, dans le strict cadre du système de change, permettrait une plus grande fluidité d’accès aux devises étrangères et constituerait ainsi un accompagnement utile du développement du secteur financier.
2.1. Renforcer l’intégration financière en Afrique
L’intégration financière est soumise à des risques, en particulier lors des épisodes de crises financières. Elle renforce les risques de contagion entre pays, mais aussi entre le système bancaire et États. Pour atténuer les risques d’une intégration financière, il convient de :
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- Renforcer les instruments régionaux de gestion des risques
Compte tenu de la forte complémentarité entre la régulation et la supervision, donner aux autorités de contrôle les moyens de faire appliquer les réglementations
- Renforcer les instruments régionaux de gestion des risques
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- Porter une attention particulière à la prévention et à la gestion des bulles financières et immobilières pour contenir leur ampleur
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- Adapter la régulation des marchés financiers au contexte africain pour accompagner leur émergence et réduire la procyclicité des normes prudentielles. En effet, l’efficacité de la régulation dépend de l’équilibre entre l’objectif de maîtrise des risques systémiques (renforcement des exigences prudentielles) et celui de ne pas peser sur le financement de l’économie. D’une part, le renforcement des exigences prudentielles est nécessaire, à la fois pour se rapprocher des bonnes pratiques internationales et pour s’adapter à l’évolution des systèmes financiers (banques panafricaines, banque mobile, microfinance). D’autre part, la régulation doit concilier l’objectif central de stabilité financière et celui d’une meilleure inclusion financière, notamment dans l’accès aux financements pour les petites et moyennes entreprises et l’octroi de financements longs. Elle doit également être adaptée à la capacité de supervision des autorités.