Le chômage des jeunes touche beaucoup de pays en développement et plus particulièrement l’Afrique où les jeunes de 15 à 24 ans représentent 20,2% de la population. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), dans certains pays les jeunes peuvent représenter jusqu’à 36 % de la population totale en âge de travailler et 3 personnes au chômage sur 5 en Afrique sont des jeunes.[1] Cependant, poursuit l’OIT, en réduisant de moitié le taux de chômage des jeunes dans le monde, on pourrait accroitre l’économie mondiale de 2 250 à 3 500 milliards de dollars; et 20% de cette croissance aurait lieu en Afrique subsaharienne. Ainsi, la problématique de l'emploi des jeunes est au cœur de nombreux débats au sein de l’opinion publique. Si de nombreux gouvernements et organismes font des efforts pour améliorer l'emploi des jeunes en Afrique, beaucoup de défis restent à relever.
Tandis que certains chercheurs considèrent que la démographie africaine est à la base du problème parce que la population croît plus vite que la production, il nous semble que la cause du déficit d'emploi se trouve ailleurs, car la croissance démographique peut être source de croissance économique et de création d'emplois. Même si la croissance démographique pourrait être une entrave, elle ne peut être contrôlée qu’à long terme. Dès lors, une forte croissance économique et une adéquation de l’offre de travail à la demande sont suffisantes pour réduire le chômage des jeunes. Puisque les perspectives de croissance économique de l’Afrique sont bonnes, il reste donc à s’assurer que les compétences proposées par les jeunes correspondent bien au besoin des entreprises.[2]
D’abord, il faut noter que les économies africaines génèrent trop peu d’emplois face à une demande qui explose. C’est le cas au bénin par exemple où sur la période allant de 2003 à 2008, les offres d’emplois ont globalement baissé alors que les demandes n’ont fait qu’augmenter. Ainsi, les emplois créés ne sont pas suffisants pour répondre à la demande des jeunes en recherche d’emploi.
Source : INNOVATIVE SECONDARY EDUCATION FOR SKILLS ENHANCEMENT (ISESE), 2012
Ensuite, pour réduire le chômage, il faut non seulement utiliser efficacement la croissance économique pour augmenter l'offre d'emploi par les entreprises; mais aussi adapter la demande à l'offre du travail. Cela passe surtout par le niveau d’éducation et la qualité du diplôme.
En effet, selon un rapport de Results for Development Institute (R4D) publié en 2012, l’éducation et la scolarisation sont des déterminants de la réussite sur le marché du travail. Par exemple, au Burkina Faso et au Bénin, la plupart des grandes entreprises exigent, en plus de la motivation, le savoir lire et écrire même s’il s’agit d’un ouvrier. En plus, selon ce même rapport, le diplôme est un critère important sur le marché du travail. Au Sénégal par exemple, 75 % des entreprises enquêtées privilégient les connaissances générales théoriques contre 25 % qui mettent en avant l’aspect pratique ou psychomoteur. Par ailleurs, les entreprises ont tendance à privilégier l'expérience. Ainsi, les stages de perfectionnement ou les emplois précaires peuvent augmenter les chances de trouver un emploi ; car les premières années passées sur le marché du travail, les compétences développées et l’expérience accumulée sont déterminantes pour le développement professionnel futur des jeunes.
En général, l’amélioration du niveau d’éducation contribue à réduire le risque de chômage. Les principaux résultats statistiques indiquent que ce sont surtout les non scolarisés sont au chômage. Au niveau individuel, plus le niveau d'éducation est élevé, moins on est confronté au déficit d'emplois même si les plus scolarisés sont souvent obligés d’accepter des postes qui requièrent moins de compétences. De plus, la chance d'avoir un emploi le plus vite possible dépend de la qualité de la formation et du domaine d'étude. Très souvent, plus la formation est exigeante ou compétitive, plus la chance d'avoir un emploi est élevée. C’est le cas des formations en statistiques, par exemple.
Malgré leur déficit d'emplois, les économies africaines ont souvent recours à des spécialistes étrangers, fautes de compétences locales. C’est la preuve que le fossé entre l’offre et la demande d’emploi n’est pas seulement dû à un déficit de l’offre d’emploi mais aussi à l’inadéquation des formations. Ainsi, les Etats africains gagneraient à mieux redynamiser leur offre de formation pour répondre aux besoins du marché du travail.
En outre, pour adapter la demande à l'offre d'emploi, nous proposons les mesures ci-dessous pour lesquelles il est nécessaire d’entamer une réflexion plus approfondie sur leur mise en œuvre pratique :
- Responsabiliser les jeunes,
- Récompenser et motiver les jeunes entrepreneurs,
- Surveiller et conseiller les élèves exclus,
- Mettre en place un programme de formation technique ou pratique dès l'école secondaire.
Yedan Ali
[2] Il est vrai que la nature des secteurs porteurs de la croissance est importante pour que la croissance soit génératrice d’emplois.
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QUELLE EST CEPANDANT LA RESPONSABILTE DES LERADERS POLITIK AU DELA DE LINADAPTATION DE LOFFRE ET DE LA DEMANDE,,,,,POUR MOI EN AFRIK IL YA UN MANK CRIARD DE VOLONTE POLITIK POUR ERADIQUER CE FLEAU DE CHOMAGE…AUCUNE MESURE INCITATIVE POUR ENCOURAGER LES ENTREPRISES A RECRUTER EN CONTREPARTIE DEXENORATION FISCALE COMME REDUCTION SUR LIMPOT SUR LES SOCIETE,,UN REEL PARTENARIAT PRIVE PUBLIC,,,,,,IL FAUT K LE PROBLEME SOIT ABORDE SUR TOUS LES ANGLES AFIN DE TROUVER DES REPONSES IDOINES ET SOLUTIONS PERRENNES LAFRIK A TOUT POUR SEN SORTIR MAIS LA VOLONTE POLITIK DES DIRIGEANTS EST SOUVENT ORIENTEE VERS LES INFRASTRUCTURES PLUS K SUR LEDUCATION LA FORMATION ET LINSERTION,,,,,,,
NOUVEAU RASSEMBLEMENT DE LA JEUNESSE RESPONSABLE ET POSITVE
NRJ R+
PAPIS NDAO
Papis, c'est vrai qu'en Afrique, il y a un réel problème de la responsabilité des dirigeants. Mais, il ne faut pas tout laisser aux leaders politiques qui sont souvent limités dans beaucoup de domaines. Il faut que tout le monde prenne la responsabilité. Par exemple, vous pouvez faire des propositions concrètes au gouvernement et publiées à la presse.
Le fait de diriger la volonté politique vers les infrastructures n'est pas toujours une mauvaise chose, mais, il faut une bonne volonté politique et réflechie. Par exemple, une bonne infrastructure rend beaucoup plus efficace l'activité économique et les différentes politiques, mais construire des échangeurs sur une route non moins fréquentée ou des hôpitaux en campagne sans medecins ne sont que des gaspillages.
Nous sommes des jeunes africains à dakar (www.dakarsms.com) qui pensons qu'il faut AUSSI aller chercher des emplois auprès des entreprises occidentales dans un cadre de sous traitance. Bon nombre d'entreprises chinoises sous traitent pour des entreprises occidentales et créent donc des emplois en chine. L'Afrique peut aussi créer des emplois pour des Africains en sous traitant. Nous en sommes tellement convaincu. Nous pensons que les cadres ou les dirigeants de nos pays doivent sillonner le monde, rechercher des opportunités d'affaires dans un cadre de sous traitance et mettre gratuitement ces opportunités à la disposition de nos diplômés Africains. Il pourront s'organiser, exploiter ces opportunités et créer des emplois. IL NOUS FAUT UN VRAI INSTRUMENT (privé ou étatique) DE CONQUETE D'OPPORTUNITES A TRAVERS LE MONDE. Nous sommes trop passifs. A méditer sérieusement. Si vous connaissez des opportunités envoyez le nous à dakarsms@gmail.com nous le diffuserons aux populations à Dakar. Merci à vous.
C'est une possibilité, mais le mieux est d'attirer des entreprises extérieures pouvant créer des emplois ici directement. Par exemple, on pourrait proposer à une entreprise de venir s'implanter dans nos pays. Elle pourrait bénéficier des coûts salariaux faibles et générer des bénéfices. Un jeu où tout le monde part gagnant. Mais attention aux entreprises qui pourriont concurrencer nos entreprises locales.
Le problème du chômage en afrique nécessitre une analyse systémique.
Il est urgent de remarquer que la question du chômage des jeunes se pose avec autant d'acuité en afrique que dans le reste du monde avec plus ou moins les mêmes modalités. Pour ce qui qui est de l'Afrique justement, l'investissement dans les infrastructures par les politiques trouvent leurs sources dans des raisons qui sont faciles à déviner. Nos communautés rurales sont plus promptes à ceder leurs voies électorales pour un forage, une salle de classe ou autres même si la pertinence n'est pas toujours vérifiée, que pour celui qui vient avec des tratégies réalistes de diminution de chômage ou quelqu'un qui propose l'emploi aux jeunes. Il faut aussi remarquer que la sous scolarisation de certaines localités rurales ne sont pas adaptées à la création d'emplois descents à cause de la sous scolarisation qui y règne. Les politiques africains n'ont d'ailleurs pas intérêt à ce que tous le monde (rural en particulier) soit instruit car il y aura une replique à leur manque de lucidité pendant les épisodes électoraux. Les investisseurs étrangers à l'instar de la chine qui a tendance à importer jusqu'à la main d'oeuvre simplifiée pour venir exécuter les marchés en afrique sous les lunettes et la barbe de nos dirrigeants qui se sont données le plaisir de signer ces accords de partenariat moyennant que quelques liasses de billets de banque. Notre système éducatif devient désuet avec une demande de plus à pluis soumise à la modernité et à la libre concurence…Nous avons d'ailleurs vécu des situation où un gouvernement a fait appel à des prisonier colombiens pour mettre en oeuvre un projet de pipeline. La corruption, le détournement, le favoritisme… sont autant de maux qui minent la récherche des vraies solutions aux problèmes du chômage en afrique.
M. Tchanga, votre analyse est profonde et pertinente. Cependant elle est beaucoup basée sur la mauvaise gouvernance, mais on ne doit pas tout laisser au gouvernement. Les jeunes aussi doivent aider le gouvernement et montrer leur doleance. Face à une multitude des politiques que font face au gouvernement, il est évident qu'il choisira la politique qui lui fait gagner des élections. Il faut une conscientisation de la population.
Par ailleurs, les gouvernements justifient l'appel des mains d'oeuvre externes par le manque de la compétence interne, c'est pourquoi il faut bien adapter l'offre à la demande d'emploi.
Quant aux investisseurs étrangers qui viennent avec leur main d'oeuvre, trouvent qu'il est profitable d'utiliser leur main d'oeuvre que d'utiliser la main d'oeure locale. Une bonne politique serait de trouver un bon accord optimal profitant aux travailleurs internes.
Enfin, par cet écrit, mon objectif est de proposer une bonne politique aux gouvernements, à la population, mais pour le problème de la mauvaise gouvernance, c'est autre domaine.
Merci