El Yamine Soum, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis né en Algérie, et arrivé très jeune en France, je me considère comme un humaniste. J’écris et j’interviens dans le débat public par les questions contemporaines et internationales. Je travaille notamment avec le Brésil, les Etats-Unis, le Venezuela…Je pars souvent d’analyses sociales que je mets en comparaison au niveau international.
Je viens de fonder avec Anas Jaballah le Centre d'études et de prospective internationale. Nous publions, dans ce cadre un livre au mois de mai sur les nouveaux défis de l'éducation aux éditions « Les points sur les I ». J'essaie d'offrir à mon niveau, de l'analyse et de formuler des propositions concrètes et réalistes.
Récemment un sondage Ifop affirme que 74% des Français considèrent l’Islam intolérant. La société française est-elle si hostile à la deuxième religion de France?
Oui clairement il y a des peurs autour de la présence musulmane en France. Il faut s’interroger sur les facteurs de cette perception d’intolérance. Il est bon de rappeler qu’au début du 20ème siècle la France avec la Grande Bretagne et les Pays Bas était l’un des trois grands empires coloniaux musulmans et qu’ils n’étaient pas citoyens français. Bien avant, il y avait des musulmans partir du 8ème siècle, en France, qui seront en grande partie expulsé après la bataille de Tourtour, d’autres seront réduits en esclaves.
Ce phénomène de rejet est lié aussi, à une visibilité croissante des musulmans dans l’espace public, à travers un phénomène d’embourgeoisement et l’apparition de classes moyennes et supérieurs.
Cela signifie clairement qu’il y a une compétition sur le marché de l’emploi avec les personnes héritières du colonialisme. Aussi, les groupuscules minoritaires mais extrêmement visibles le style vestimentaire importés des pays du golfe, non pas du Maghreb, ou d’Afrique de l’ouest, des d’où proviennent les descendants de migrants peuvent contribuer à susciter de la peur.
Enfin, il y un sentiment de rejet, qui est classique durant les périodes de crise. Il ne faut pas oublier qu’il y avait une tradition d’antisémitisme en France et que cela a conduit à une catastrophe. A la fin du 19ème siècle, il y avait des députés qui inscrivaient la question juive dans leur programme ; aujourd’hui le parallèle est flagrant avec les musulmans.
Il y a un risque chez certains musulmans, c’est qu’à force de survaloriser cette identité ils se retrouvent complètement exclus du collectif, de la nation et qu'ils oublient que nous sommes dans le même bateau qui s'appelle France. C’est un véritable piège car ils s’excluent des lieux de pouvoir et des grands enjeux.
Il y a une dimension réactive qui à mon sens peut conduire à des impasses, comme le dit le proverbe arabe : le trop de quelque chose est un manque de quelque chose.
La campagne jugée très à droite de Nicolas Sarkozy suivie par droitisation de l’UMP de Copé peuvent-elles être pointées du doigt ?
Oui bien sûr ! Comment parler d’un sujet qui certes peut faire l’objet d’un débat, sérieux et rigoureux, qui en fait n’est fait que pour hypnotiser les Français. Cela pose des vraies questions sur le manque de perspectives de certains responsables politiques en matière de dettes, d’industrie, d’emploi, sur l’éducation et surtout la refonte des institutions qui devrait être au cœur des transformations. Au lieu de prendre à bras le corps la question des licenciements qui est un drame actuellement en France, on s’amuse à monter les français les uns contre les autres. Mais ce que vous appelez droitisation, est aussi le fait d’ « intellectuels » médiatiques, voire des idéologues de gauche comme de droite, qui utilisent cela comme une ressource pour assurer leur survie dans l’espace médiatique.
Apres 10 ans d’opposition, la gauche française est revenue au pouvoir en 2012. Y a-t-il un espoir pour un changement dans le discours sur l’Islam et la question de l’immigration ?
Pour le moment je n’observe pas une exploitation politique de ces sujets, si l’on exclue les quelques phrases inutiles de Manuel Valls. La France respire un peu. Il y a encore certains médias, qui sont dans une situation dramatique, d’un point de vue économique l’utilisent, par exemple Charlie Hebdo. La « pseudo-affaire », montée médiatiquement et savamment calculée, est tout à fait typique du climat actuel : Charlie hebdo s'affiche en victime et en chantre de la liberté d'expression alors même qu'aucune censure ni intimidation n'a été constatée ! Ce qui est frappant c’est le fait que l'on puisse ainsi créer une arme de mensonge massive.
Entre François Fillon, qui – dans sa course effrénée aux parrainages – affirme «Je défends Charlie Hebdo, je défends la liberté d’expression et je pense qu’on ne doit pas céder un pouce de terrain dans ce domaine-là», Marine Le Pen qui parle « des «reculades» de la classe politique face à des musulmans qui lui imposent «des bras de fer », alors que la liberté « n’est pas négociable», en passant par Nathalie Kosciusko-Morizet – frustrée du machisme de son propre parti – qui ose parler « des réactions que l’on a pu voir ici et ailleurs dans le monde qui sont éminemment violentes et condamnables », réactions qui existent surtout dans son imagination…
Pas une voix ne s'est élevée dans la classe politique française pour rappeler tout simplement que personne n'a porté atteinte à la liberté d'expression de Charlie hebdo.
Le mensonge selon lequel les musulmans seraient hostiles à la liberté d'expression, à force d’être répété, finit par devenir une réalité dans l’esprit des Français.
Un autre mensonge consiste à faire croire à l’opinion que l’on ne pourrait pas parler de certains sujets, celui de l'islam et des musulmans étant présenté comme tabou. Or, la fréquence des débats, des unes de magazines et des éditoriaux autour des musulmans démontre tout l’inverse. Et ce alors même que ce sujet n'est pas la première préoccupation des Français.
En revanche, le magazine a incontestablement réussi son opération médiatique et commerciale, ce qui n'est pas négligeable pour relancer un hebdomadaire sur le déclin. Parallèlement, les mesures de sécurité exceptionnelles et sans doute excessives ont eu un coût significatif pour le contribuable.
Ainsi, Le Figaro a récemment affirmé que la précédente affaire Charlie hebdo « avait valu aux locaux de Charlie Hebdo dans le XXe arrondissement de Paris d'être la cible d'un incendie criminel. L'équipe du journal avait alors trouvé refuge dans les locaux du quotidien Libération ». Or, à moins que le Figaro ait eu accès au dossier d'enquête – ou qu'une dérogation au secret de l'instruction lui ait été accordée ! – aucune information rendue publique ne permet à ce jour de connaître le ou les responsable(s) de cet incendie ni de démontrer un lien de causalité formel entre cet acte criminel et des agissements de musulmans en réaction à la publication des caricatures du journal danois ". En affirmant une telle chose sans preuve, le Figaro a sciemment et insidieusement fait passer le message selon lequel un lien aurait été établi.
Voici un bel exemple d’un mensonge qui à force d’être répété pénètre l’esprit des Français. Alors que ce même journal n’a pas hésité à virer Siné, sans aucune justification, ce qui est un vrai cas de censure, une entrave au principe de liberté d’expression. Après les citoyens consommateurs que nous sommes peuvent aussi réfléchir, et clairement boycotter la télévision refusé de payer la redevance, et autres médias qui participent au pourrissement de la situation. Il ne faut jamais sous-estimer, le pouvoir de chacun dans ses choix personnels et les impacts collectifs. La crise que nous vivons devrait nous permettre de revoir certains modes de consommations.
La reculade concernant le vote des étrangers non communautaires est-elle de nature a donner raison à ceux qui doutent d’une gauche volontariste sur ces problématiques ?
Pour le moment, il n’y a pas de reculade, il y a un manque de courage politique. Nous ferons le point à la fin du mandat de François Hollande. D'un point de vue de la société civile il faut maintenir la pression afin que le gouvernement respecte ses engagements. Je pense que si les socialistes, ne s’engagent pas clairement pour un projet de société humaniste, ils risquent de le payer très cher lors des prochaines élections.
Vous avez dirigé l’ouvrage La France que nous voulons ? Pour avoir pris l’initiative d’un tel opus ?
L’idée c’était justement au-delà des contre-feux médiatiques et d’une indignation stérile, de faire des propositions sur la dette, le bien-être au travail, les questions internationales ou encore l’éducation. Aujourd’hui il est difficile de parler de ces sujets cruciaux, les maisons d’éditions préfèrent le story telling des livres ou l’on met sa photo sur la couverture, ou l’on raconte ses pseudo-exploits, ou ceux ont l’on stigmatise telle ou telle catégorie de la population. Mais je souhaite poursuivre sur cette ligne, car je suis convaincu que c'est celle qui faut adopter si l'on veut faire bouger les choses, même si c'est long, solitaire et parfois compliqué.
Vous êtes très engagé sur les questions relatives à la discrimination. Vous avez même co-écrit Discriminer pour mieux régner. Comment appréciez-vous aujourd’hui la question de la prise en compte des minorités en France ?
C’était un travail entrepris avec le sociologue Vincent Geisser, pour faire un point à la fois sur la pluralité dans le champ politique. Nous sommes plutôt satisfaits puisque ce livre a fait bouger les lignes au sein des partis politiques. Je pense qu’il y a une double dynamique : par le haut on ne fait appel qu’aux acteurs du religieux, pour mieux enfermer et exclure. Je pense à cette demande honteuse et hallucinante fatwa de l’UOIF durant les émeutes de 2005 qui était une commande politique. Dans une France très laïque on ose demander aux religieux d’intervenir sur un aspect qui concerne avant tout les forces de l’ordre, la justice et des sérieuses réponses politiques sur certains territoires.
En bas, il y a des dynamiques très intéressant, la naissance d’une classe moyenne et d’une élite. Par exemple dans le domaine, intellectuel, des personnalités Elyamine Settoul, Leyla Arslan, Anas Jaballah ou encore Mohamed Amiri apportent une contribution importante sur des enjeux contemporains. Mais on va leur préférer dans les médias, des excités sans construction, ou encore des personnes qui sont en cours d’apprentissage de la langue française….
Il y a un combat juridique et politique à mener contre les discriminations, si aujourd’hui François Hollande ne le fait pas cela risque de nous couter cher socialement et électoralement très cher aux socialistes.
La guerre au Mali fait la Une de l’actualité internationale. Comment appréciez-vous l’intervention de la France ?
Malin serait celui qui serait capable de dire avec précision ce qui se joue dans cette zone du monde. J’ai eu la chance de me rendre plusieurs dans ce pays que j’admire à travers l’histoire et ses cultures. Je suis en principe assez opposé aux interventions étrangères, mais je me pose la question de savoir si quand bien même il y aurait des intérêts stratégiques et économiques, la vie de personnes vaut bien plus que tout l’or, ou l’uranium du monde ? Fallait-il laisser essaimer ces groupuscules au Nord Mali et au-delà ? Dans ce cas, d’un point de vue légal, c’est la demande d’un Etat souverain.
L’opération est lancée, les « bandits » semblent se déplacer. Il faudra une grande armée impressionnante, pour maitriser le territoire, ce qui est impossible ! Cela se fera par du renseignement, ce sont des guerres nouvelles, avec des drones, l'infanterie ne pourra, dans le temps long, rien face à une guérilla à la fois urbaine et dans le désert, à moins que celle-ci ne soit totalement anéantie.
Dans le cas de la Bosnie, les locaux ont fini par chassé les « jihadistes » internationaux, d’abord en les incluant dans les troupes et une fois la guerre terminée on leur demanda de quitter le territoire. Les responsables bosniaques ne voulaient pas d’une dérive avec des groupes radicaux.
Donc dans le fond les « bandits » sont venus se greffer sur une réalité d’une discrimination, qui concerne les « ag » les Touaregs. J’espère que cette question sera traitée très sérieusement de manière politique, sans esprit de vengeance.
Une autre question se pose par rapport aux armes en provenance de Lybie pour armer les rebelles qui se retrouvent dans cette zone. Cette guerre pose clairement la question de la faiblesse des institutions africaines qui devraient être en première ligne pour la gestion de ce conflit comme en Centrafrique ou le président François Bozizé a appelé la France pour intervenir. En réalité, nous oublions souvent un facteur indispensable dans la puissance des nations : sa force militaire. Ce qui devient un marché, en Europe nous ne faisons plus de guerre sur le continent, le rôle de l'armée française qui était au cœur des institutions a été considérablement réduit, donc l'expertise française se vend ailleurs, notamment sur le continent africain.
Enfin, le manque de légitimité d’un certains nombres de gouvernements entravent la construction de projet africain, que ce soit en matière de sécurité ou au niveau d’une intégration régionale en Afrique.
Plus généralement, quelle est votre lecture de la menace islamiste dans toute la bande sahélienne?
Je pense qu’il faut parler de banditisme, habillé par un vernis religieux. Souvenez-vous de cet avion qui a échoué dans le nord du Mali en octobre 2009, en provenance du Venezuela qui transportait de la drogue. Aujourd’hui cette zone était en train de devenir un espace qui échappe aux Etats. Le cas du Mali démontre la faiblesse d’un Etat et ces groupuscules mobiles et internationaux viennent se greffer dans ce contexte. Après, il ne faut pas sous-estimer la dimension politique et nationale de certains mouvements qui veulent profiter de cette faiblesse institutionnelle, c'est le cas des Shabaab en Somalie.
El Yamine, vous êtes d’origine algérienne. Quelle lecture faites-vous de la situation politique et économique dans ce pays ? Le drame d’In Amenas pourrait-il être le premier acte d’un nouveau basculement dans la violence islamiste déjà connu par ce pays dans les années 90 avec le GIA ?
L’Algérie a encore de nombreux défis à relever, notamment sur les choix économiques et achever sa transition démocratique. Au niveau des infrastructures le pays s’équipe. Aussi d’un point de vue culturel, il faudra une révolution. Je pense que beaucoup de personnes veulent quitter le pays car il y a un sentiment d’étouffement et de manque d’accès aux loisirs et de perspectives. C’est qui explique par ailleurs une impressionnante vitalité culturelle populaire dans la rue.
Je ne sais pas si le drame d’In Amenas va se reproduire, mais sur le terrain les groupuscules ont été dans leur majorité, éradiqué ou se sont dissous. C’est ce qui explique surement qu’ils se déplacent sur d’autres territoires, le nord Mali notamment ou encore ils optent pour la radicalisation à travers des opérations suicides. Une partie de ces groupes a choisi, de se reconvertir dans le banditisme, car ils savent que le but premier qui était de renverser l’Etat algérien ne sera plus possible. Même si on peut s’interroger sur les défaillances du renseignement, avec une armée extrêmement présente dans les institutions, ce qui est un paradoxe.
Dans un article sur les nouvelles élites françaises, le journal Le Monde vous considère comme « prometteur ». Une consécration, un encourageant ou le début des ennuis ?
C’est encourageant. Maintenant, l’engagement méthodique, et le travail sérieux entrainent nécessairement des critiques, mais très peu sur le fond et les idées. Je l’observe à travers les réseaux sociaux, mais ce qui est surprenant c’est que peu de ces personnes qui le font osent venir le faire, de manière franche en conférence. J’en donne régulièrement et un peu partout en France. Aussi, je le dis souvent ce que je fais, à partir du moment, ou chaque citoyen sait lire et écrire peut produire, il faut juste réduire le temps passé devant la télévision, celui de l’indignation et s'investir sur le terrain ou encore les bibliothèques qui sont gratuites en France et d'une très grande qualité. Je suis surpris, par le manque de profondeur, peu de critiques sont formulées de manière intelligente, c’est inquiétant. Mais globalement je reçois énormément de messages de soutien, ce qui bien sur m’incite à poursuivre sur ce chemin.
Vous êtes polyglotte. Vous collaborez avec de nombreux médias non européens. Quels regards portent-ils sur l’Afrique ?
Il y a plusieurs regards : l’exotisme, la fascination, la misère, le paternalisme et aussi l’idée que c’est un continent à suivre de très près pour sa jeunesse et ses ressources en matières premières.
Quel est votre avis sur le Continent ? Quels sont selon vous ses défis, notamment ceux de sa jeunesse ?
La jeunesse de l’Afrique est une promesse et pas encore un atout. Il faut transformer cet espoir en atout, et cela passe par l’éducation, la transition démocratique et la redistribution des richesses. Maintenant il y a plusieurs Afriques : des pays extrêmement pauvres, et d'autres ou le niveau des richesses est élevés. Je pense à l’Ile Maurice, l’Angola, l’Afrique du Sud, le Botswana, ou encore la Guinée Equatoriale qui ont un PIB assez élevé. Plusieurs défis se posent de manière cruciale aux élites africaines : se doter d’un cadre institutionnel robuste mais aussi penser la ville. L’urbanisation est en cours et elle sera déterminante dans le développement du continent, d’un point de vue sanitaire entre autres. La question de l'alimentation est aussi centrale car certaines zones du continent souffrent de malnutrition. Ce qui est dramatique compte tenu du niveau des richesses.
Enfin, c'est l'éducation qui devra être le pivot des changements. C’est hallucinant qu’un pays comme l'Angola, qui fait face à une migration du Portugal en crise, parfois qualifiée, n'arrive pas à assurer la suffisance alimentaire pour ses ressortissants. A propos de la jeunesse, c'est un atout mais l'espérance de plusieurs pays africains se situe autour de 50 ans, le Nigéria, la Centrafrique, le Tchad, le Mali, le Sierra Leone, ou encore la Gambie.
Je pense que les personnes qui pensent que la Francafrique est un système figé se trompe. Il y a de nombreux acteurs sur le continent africain, les Chinois, nous le savons mais surtout les américains qui font preuve d’un redoutable dynamisme, plutôt discret, les pays du Golfe ou encore les Brésiliens, les Turcs, et sans oublier, les différents acteurs africains sur le continent. Des responsables politiques africains influent aussi sur la politique française. La situation est bien plus complexe que l’idée que seule la France serait un acteur post-colonial. Ceci, devrait nous amener à repenser la relation des pays européens à l’Afrique, dans un schéma gagnant-gagnant. A nous de différencier pour travailler dans des projets mutuels.
Avez-vous été tenté par un engagement politique ?
Je le suis déjà à travers les idées que je développe, mais pas au sens partisan et bien au-delà des frontières de l'hexagone. Je collabore avec des acteurs de plusieurs pays, nous avons la chance d'être dans un monde plus ouvert, donc profitons-en. Je travaille notamment avec un journal brésilien operamundi.
Le travail d’influence, se fait à travers le conseil que j’apporte notamment auprès de certains élus, entrepreneurs et militants associatif qui s’intéressent à la fois au terrain et à l’avenir de la France. Au-delà, je travaille avec plusieurs pays sur des projets de développement. Nous envisageons de faire dans le cadre du CIEP, des formations en Tunisie, sur l’éthique dans le journalisme et les questions énergétiques.
Que pensez-vous de Terangaweb – L’Afrique des Idées ?
C’est excellent ! Il faut multiplier ce genre d’initiatives, qui démontrent que le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar qui figeait le continent africain dans un passé mythifié, figé est d'une grande absurdité.
Entretien réalisé pour Terangaweb – L'Afrique des Idées par Hamidou Anne
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