Organisation des Nations Unies, résolution du Conseil de Sécurité, intervention d’une coalition armée internationale, il est clair que ce vocabulaire n’est pas sans rappeler les évènements libyens. Il ne s’agira cependant pas ici des mercenaires du Colonel Kadhafi mais des pirates au large de la Somalie.
Jack Lang, conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour les questions juridiques liées à la piraterie au large des côtes somaliennes a présenté son rapport en janvier dernier. Ce document s’articule autour de 25 propositions dans le but « d’identifier des mesures supplémentaires à prendre pour aider les États de la région et d’autres [Etats] à poursuivre et incarcérer les personnes impliquées dans les activités de piraterie, et d’étudier la disposition d’États de la région à accueillir éventuellement un des possibles nouveaux mécanismes judiciaires ».
Le coût des actes de piraterie le long des côtes somaliennes supporté par la communauté internationale s’évalue entre 7 et 12 milliards de dollars. Par ailleurs, six éléments viennent aggraver ce constat : l’intensification de la violence, la professionnalisation des pirates, l’allongement de la durée de captivité, la sophistication du mode opératoire, l’extension de la zone des attaques ainsi que l’augmentation du montant des rançons versées par navires.
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J'aime bien le fait que dans les solutions préconisées pour lutter contre la piraterie somalienne, une part importante soit réservée au développement socio-économique de la Somalie et à la "somalisation" de la lutte contre ce fléau. Il y a aussi la prise en compte de solutions plutôt à court terme et d'autres plutôt à long terme; qui pour stopper l'hémorragie le plus rapidement, qui pour la prévenir et l'empêcher durablement. Du beau boulot!
Espérons maintenant et c'est ça le plus dur, que la mise en application suive…