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EMBARGO : la Bombe E
Le secteur de la santé en Afrique, un nouvel eldorado pour les investisseurs privés
Avec le taux de mortalité infantile le plus élevé au monde et 65% des personnes atteintes du SIDA qui s’y trouvent, l’Afrique est un continent où la santé est un enjeu encore plus crucial qu’ailleurs. Cela, les investisseurs privés l’ont bien compris.
Michel Pauron pour Jeune Afrique nous montre que selon une étude de Merrill Lynch, les investissements privés dans la santé sont les plus lucratifs après les infrastructures et les télécommunications. Pour exemple en Inde, la part du privé représente 80% des soins ambulatoires et 60% des soins en hospitalisation.
Aujourd’hui, on estime à un peu plus de 50% la part du privé dans le secteur sanitaire dans l’Afrique subsaharienne. Dans les prévisions à moyen terme, effectuées par la Société Financière Internationale, les besoins d’investissement dans la santé en Afrique, d’ici à 2016, seront supérieurs à 30 milliards de dollars. Les deux tiers seront assurés par le secteur privé. L’administration Obama a d’ores et déjà pris ses dispositions : « étendre son soutien à l’implication du secteur privé dans la prise en charge médicale en Afrique […] encourager les investissements dans la santé et élargir les programmes de santé internationaux du gouvernement. »
Cette nouvelle donne peut être observée sous deux angles différents : une opportunité formidable pour l’Afrique d’obtenir les moyens nécessaires au développement du domaine sanitaire, domaine clé dont dépend, en partie, le développement plus général de tout le continent ; ou une grande menace générée par ces grands groupes dont les visées sont avant tout lucratives, et qui seraient susceptibles de créer une Afrique à deux vitesses dans le domaine sanitaire.
La santé sur le continent noir s’avère être, en effet, un débouché très intéressant pour des investisseurs potentiels. Aujourd’hui, un centre haut de gamme peut générer 10 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel pour un investissement initial à peine supérieur à 3 millions de dollars. Pour Philippe Renault, chargé de mission au département santé de l’Agence française du Développement, le meilleur moyen de résoudre ce dilemme est de faire en sorte que le secteur privé se développe davantage en concertation avec le secteur public afin d’être mieux régulé et que la recherche du profit ne prenne pas le pas sur l’intérêt public.
Giovanni C. DJOSSOU
Afrique du Sud : les lingots du Mondial
Jerry Rawlings : de la Révolte à la Démocratie
« La révolte naît du spectacle de la déraison, devant une condition injuste et incompréhensible » (A. Camus, L’Homme Révolté)
En ce début d’année 2011, les peuples d’Afrique du Nord donnent un nouveau relief à ce mot de Camus. On ne peut que se réjouir de ce mouvement devenu irrépressible, insufflée par la jeunesse de Tunis et du Caire.
Cela étant dit, on est en droit de se demander ce qu’il adviendra de ces peuples ; quand la révolte laissera place à la révolution ; quand la contestation unanime d’un régime se transformera en discutions pour la mise en place du prochain. D’aucuns se réjouissent de cet élan de démocratie au Maghreb et au Moyen-Orient ; d’autres, s’inquiètent (à tort ou à raison) de la possible influence des Frères Musulmans dans la nouvelle Egypte ; Enfin, le leader Libyen lui-même brandit à l’occident le spectre de l’immigration et du terrorisme s’il n’est plus en place.
Le temps crucial du changement n’est pas plus le soulèvement que la reconstruction.
Des pays d’Afrique, ont déjà, par le passé, pris leur destin en main au détriment des dirigeants initialement en place. Par d’autres moyens, par d’autres vecteurs. J’en profite donc pour vous présenter un bref portrait de Jerry Rawlings, chef d’Etat du Ghana de 1981 à 2001. A travers son parcours nous observerons les raisons de sa volonté de changement, les ressorts qui ont permis son accession au pouvoir. Se posera également la question de la démocratie via l’exercice du pouvoir.
Jerry John Rawlings est né à Accra en 1947 d’une mère ghanéenne et d’un père écossais. Il se tourne très vite vers une carrière militaire et en 1969 entre dans l’armée de l’air ghanéenne dont il en deviendra Lieutenant d’aviation neuf ans plus tard en 1978.
En 1966, le gouvernement d’indépendance de Kwame NKrumah est irrégulièrement renversé par les militaires avec l’aide de la CIA (cf. : « Interview with John Stockwell on Black Power » BBC 22 juin 1992). S’en suit alors une période de dix années d’instabilité politique où le pluralisme politique est suivi de nouveaux coups d’Etats ; où le gouvernement de Joseph Ankrah, à l’origine de la déchéance de Nkrumah, est lui-même délogé après élections par Edward Akufo-Addo dont le « Parti du Progrès » deviendra le parti unique jusqu’en 1972. En 1975, l’arrivée au pouvoir du Conseil Militaire Suprême aggrave une situation déjà critique dans un pays miné par la corruption. C’est pour lutter contre ce régime que Rawlings décide de fomenter un coup d’Etat en mai 1979. Ce coup d’Etat échoue et Rawlings est emprisonné pour mutinerie. Ses états de service passés lui confèrent un certain crédit qui lui permet d’être libéré très vite. Dès sa libération, Rawlings n’a qu’une seule idée en tête : préparer un nouveau coup d’Etat. C’est ce qu’il réalise en juin de la même année. Cette fois-ci, le coup d’Etat est un franc succès. Le lieutenant s’empresse alors de créer un Comité Insurrectionnel composé des cadres de l’armée qui l’aident à réaliser ce coup d’Etat. Dans un souci d’éradication définitive de la corruption dans son pays, il fait fusiller 8 généraux dont 3 anciens chefs d’Etat.
Rawlings souhaite une certaine stabilité politique et financière au Ghana sans pour autant chercher à prendre le pouvoir. C’est ainsi que durant les semaines qui suivent, Rawlings s’attache, en tant que chef du Comité Insurrectionnel, a ramener le calme au Ghana tout en préparant de nouvelles élections libres. Ces dernières ont lieu en septembre 1979 et consacrent Hilla Limann dirigeant intègre du People National Party. Si les premiers mois de Limann s’avèrent satisfaisants, les problèmes de corruption remontent très vite à la surface, accompagnés de plus grandes inégalités économiques et sociales. Face à cette désillusion, Rawlings décide de mener son troisième coup d’Etat en un peu plus de deux ans. Son objectif est clair cette fois : prendre le pouvoir. Ce coup d’Etat a lieu le 31 décembre 1981.
Dès lors, en tant que nouvel homme fort du Ghana, Rawlings a deux objectifs majeurs : instaurer une stabilité politique en luttant contre la corruption, et réduire considérablement les inégalités économiques et sociales.
Dès le début de l’année 1982, le nouveau président crée le Conseil Provisoire de Défense Nationale, dirigé par ses alliés putschistes, puis supprime la constitution ainsi que les partis politiques. Durant les années 1983 et 1984, il utilise les prêts du FMI afin de financer un vaste programme économique de réformes qui permettra de considérablement réduire les difficultés économiques du pays. Après 10 ans sans constitution, et pressé par la communauté internationale, Rawlings décide d’en élaborer une nouvelle. En 1992 la IV République ghanéenne est proclamée. Le multipartisme est instauré ainsi que la tenue régulière d’élections.
Très vite, le climat politique devient de nouveau instable, la corruption et la défiance du pouvoir refaisant surface. De plus, les tensions sociales s’accentuent. Elu en 1992, Rawlings, face à tous ces problèmes se voit contraint de précipiter les élections de 1996. Son parti est réélu à la majorité absolue. En 2000, conformément à la constitution, Rawlings ne peut se présenter. Kufuor est élu président devant J.A. Mills, le protégé du président sortant.
Dix ans après son départ du pouvoir, Rawlings n’en a pas pour autant quitté la vie politique. Défenseur du Panafricanisme à l’instar de son ainé Nkrumah, il est devenu un « conseillé de luxe » pour tous les présidents du continent en difficultés. Il a récemment exprimé son soutient à la Somalie en tant que Haut représentant de l’Union Africaine. Il a aussi appelé à l’apaisement en Côte-d’Ivoire. Il est également devenu, aux yeux du monde, le symbole d’une Afrique moderne ; l’exemple à copier pour tous les autres pays du continent comme le prouve l’éloge de B.Obama lors de son discours à Accra en juillet 2009.
On a pu observer que « l’ère Rawlings » est aisément décomposable en deux périodes distinctes :
Le temps du soulèvement (1979-1992) dans lequel j’englobe la révolte et la reconstruction. Période faite de rigueur et de restriction des libertés collectives. Puis le temps de ce que l’on pourrait appeler la « mise en règle » du Ghana (1992-2001). Période où le chef d’Etat a tâché d’aligner son pays sur les normes internationales et les règles basiques de démocratie : retour du pluralisme politique, élaboration d’une nouvelle constitution donnant naissance à la IVe République ghanéenne etc. On voit bien à travers cet exemple- et pour effectuer le parallèle avec la situation de la Tunisie et de l’Egypte aujourd’hui- que le succès d’une révolte se mesure surtout à la nature des événements qui lui succèdent.
Cela étant dit une question importante peut se poser : pourrait-on, aujourd’hui, laisser un pays effectuer son processus de démocratisation sans ingérence quelconque de la communauté internationale ? Si Rawlings opère un retour à la démocratie pour le Ghana, cela passe avant tout par une période plus austère pouvant, en certains points, aller en contradiction avec les principes démocratiques.
La précipitation dans ce processus peut entraîner une ingérence provoquant un éventuel retour à la situation d’avant la révolte. La grande différence entre l’exemple cité ici et les exemples tunisien et égyptien étant que le Ghana a trouvé son Salut via un homme tandis qu’aujourd’hui ce sont les peuples qui luttent pour le peuple ; la démonstration la plus éclatante de la démocratie en marche.
« Le Temps de l’Afrique », une lecture critique : quelles politiques publiques pour l’Afrique ?
Cet article issu du numéro 47 du magazine « Economie Politique » est une analyse critique de l’ouvrage de Jean-Michel Severino et Olivier Rey Le Temps de l’Afrique paru en 2010 Chez Odile Jacob. Le magazine utilise en réalité analyse pour livrer sa propre vision de l’Afrique du XXIe siècle et des enjeux qui l’attendent. La palette des thèmes abordés est très large. Il en va aussi bien de la démographie et de la nécessaire gestion de l’ « explosion urbaine » en cours, que de la nouvelle structuration sociale africaine où les analyses sociologiques ont délaissé le modèle d’identité ethnique pour celui d’ « identité plurielle ».
Cela dit, le thème central reste l’économie. Le magazine revient notamment sur les raisons des crises africaines des décennies 1980 et 1990 ainsi que sur les « sources internes de la croissance » du continent depuis le début des années 2000.
En toile de fond de cette analyse, le magazine cherche surtout à expliquer comment l’Europe est en train de passer à côté de la croissance de l’Afrique à l’inverse de la Chine de l’Inde et du Brésil, se posant du même coup la question du réel poids des pays africains dans les négociations de contrats avec ces nouvelles puissances.
http://www.leconomiepolitique.fr/-le-temps-de-l-afrique—une-lecture-critique—quelles-politiques-publiques-pour-l-afrique-_fr_art_942_50118.html
Giovanni C. DJOSSOU
NOLLYWOOD : La réussite made in Nigeria
En juin 2007 sortait un film documentaire réalisé par Franco Sacchi et Roberto Caputo intitulé This is Nollywood. Ce documentaire, récompensé au Raindance Film Festival de Londres la même année, retrace la naissance et le développement de l’industrie du cinéma au Nigéria. On y apprend comment une industrie générant plus de 250 millions de dollars l’année a pu voir le jour sur le continent le plus pauvre de la planète. On y apprend également comment Nollywood est devenue en l’espace de quelques années seulement la troisième puissance cinématographique au monde en nombre de films après Bollywood en Inde (Iere) et Hollywood aux Etats-Unis (IIe).
A travers cet « exemple-symbole »je tâcherai de vous présenter une Afrique que l’on ne montre pas souvent : une Afrique qui marche, qui crée des emplois et offre de nouvelles perspectives. Cela étant dit, il faudra, de la même manière, se pencher sur les contraintes sociales et économiques agissant comme des freins à l’exploitation de toutes les capacités existantes pour le développement de cette industrie fleurissante.
La fin des années 80 est une période trouble à Lagos où la violence et l’insécurité qui l’accompagne se trouvent partout dans les rues. Une fois la nuit tombée il devient dangereux de se hasarder hors de son domicile. Dans ce contexte et de manière extrêmement rapide, la majeure partie des lieux de vie sociale sont désertés : bars, restaurants, jusqu’aux lieux de cultes. Il en est de même pour les rares salles de cinéma que compte alors la ville. S’organise alors un système d’import massif de films vidéo venus d’Inde et des Etats-Unis. Face à cette concurrence prestigieuse, la production cinématographique locale s’effondre.
Au début de l’année 1990, un scénariste Okey Ogunjiofor, tente de trouver un réalisateur pour son histoire intitulée Living In Bondage, qui, comme son nom l’indique, traite avant tout du rapport de l’homme au pouvoir et de la volonté des dirigeants de conserver leurs populations dans l’obscurantisme. Si le réalisateur est finalement trouvé en la personne de Chris Obi Rapu, reste encore à le produire. Ken Nnebue, déjà connu dans le milieu, décide de produire le film mais une nouvelle stratégie s’initie en ce qui concerne la commercialisation. La production décide en effet que le film ne sortira pas sur grand écran craignant que la faible fréquentation des salles ne lui permette pas de rentrer dans ses frais. Le film est alors copié sur VHS uniquement et livré aux kiosques. Au début de l’année 1992 sort la cassette Living In Bondage. Le succès est immense. Nollywood est née.
Aujourd’hui l’industrie du film de Lagos est la troisième puissance cinématographique mondiale en terme de nombre de sorties derrière les deux géants Bollywood et Hollywood. Avec un budget global de 250 millions de dollars par an Nollywood produit plus de 1800 films par an et livre dans les kiosques plus de 30 films par semaines ! Cette production intensive comble une forte demande estimée à plus de 100 millions de consommateurs et permet dans le même temps de créer plusieurs milliers d’emplois. Quels sont donc les facteurs aillant permis un tel essor ?
On peut dégager trois éléments permettant d’entendre la réussite de Nollywood. Tout d’abord, il y a des entrepreneurs locaux qui investissent massivement dans la production des films. On retrouve aujourd’hui à Lagos, environ 300 producteurs prêts à investir chaque jour dans de nouveaux projets cinématographiques. Il y a ensuite l’acquisition des nouvelles technologies. Les caméras digitales ont laissé place aux caméras HD et les supports ne sont plus VHS mais quasiment intégralement DVD. Enfin, l’utilisation optimale des ressources s’avère être également un facteur de réussite. La durée moyenne d’un tournage est de 12 jours pendant que le budget moyen qui est alloué à un long métrage est de 15 000 dollars. La post- production est rapide et peu coûteuse pour des retombées financières immédiates. Un bon film vendra en moyenne 50 000 copies tandis qu’un véritable succès se vendra à plus du double. Le lieu physique symbolisant le mieux cette réussite est sans aucun doute l’Idumtao Market. Ce quartier de Lagos entièrement transformé en centre géant du 7e art nigérian, où les stars aiment flâner afin de tester leur popularité, abrite plusieurs dizaines de magasins tous consacrés à la vente de DVD et de produits dérivés.
Malgré cette réussite il faut noter que Nollywood se trouve encore loin derrière ses deux ainées et qu’il existe certains facteurs freinant son développement.
La réussite de Nollywood reste toute relative. Bien qu’il serait mal venu de tenter de la mettre sur un pied d’égalité avec ses concurrentes il est intéressant de noter par la comparaison chiffrée l’écart, pour ne pas dire le gouffre, qui subsiste entre l’industrie du cinéma nigérian et ses deux principales rivales. Si, comme il a déjà été dit plus tôt, le cinéma nigérian génère 250 millions de dollars par an, le cinéma indien lui en génère 1,3 milliards et l’Américain… 51 milliards toutes productions confondues (films, séries etc.). Le film le plus cher de Nollywood a nécessité un budget de 89 000 dollars tandis que son pendant américain Avatar a mobilisé un budget de 460 millions de dollars. Enfin, l’exposition internationale n’est pas encore assurée puisqu’il n’existe pas, à ce jour, de cérémonie de récompenses semblable aux Filmfare Awards (Bollywood) ou aux mondialement connus Oscars (Hollywood).
Au-delà de ce retard, des facteurs endogènes viennent perturber le développement du cinéma au Nigéria.
Tout d’abord, le piratage, massivement répandu dans la capitale, met à mal la vente des DVD malgré les contrôles répétés des distributeurs. Si le piratage existe partout ailleurs, il fait des dégâts tout particulièrement à Nollywood où les recettes ne proviennent quasi-exclusivement que de la vente de DVD puisque les sorties en salles représentent un pourcentage infime des films. Il existe également un problème d’infrastructures puisque dans le quartier de Surelere, quartier qui abrite les bureaux de production, les salles de montage, il n’existe pas de studio de tournage où il serait possible d’installer des décors virtuels. Tous les tournages se font donc sous décors naturels ce qui entraîne une nouvelle complication : le racket. Bien souvent les réalisateurs doivent payer les chefs de bandes des différents quartiers de la ville, pour obtenir le droit de tourner sur leurs « territoires » ce qui peut parfois grever lourdement le budget du film. Enfin, le manque de professionnalisme de certains acteurs peut entraîner du retard dans les commandes. S’il existe de nombreux films, les mêmes acteurs se retrouvent sur beaucoup d’affiches. Ils acceptent souvent plusieurs tournages à la fois ce qui entraîne un absentéisme répété, donc du retard, donc une perte d’argent.
Si Nollywood est économiquement intéressant à étudier, son intérêt social n’est pas à négliger. Pourquoi ce cinéma nigérian est-il si populaire ? Ce sont les sujets qui y sont abordés qui le rendent attractif. On y parle de la prostitution, du sida, de la guerre, de la religion. Des thèmes auxquels la population est confrontée tous les jours. Cette attractivité s’opère aussi par la variation dans la manière d’aborder ces thèmes : tantôt par le drame, tantôt par la comédie, tantôt par la romance. La popularité des films de Lagos est telle qu’elle se diffuse petit à petit en dehors des frontières du pays pour toucher en premier lieu les pays anglophones d’Afrique comme le Ghana, le Libéria ou encore la Zambie. Cette passion commence également à toucher la diaspora noire des Etats-Unis et d’Europe où les jeunes notamment s’intéressent aux différentes productions.
Dix-huit ans après sa création Nollywood a convaincu le Nigéria et se lance, avec ses armes, à la conquête du monde. L’industrie du cinéma nigérian est devenue si populaire quelle est aujourd’hui un instrument stratégique crucial pour certaines institutions. La maison de production évangéliste Mount Zien Faith Ministries produit exclusivement des films dont le thème est la religion et dont les scénarii mettent en avant les évangélistes face aux autres obédiences religieuses. En réponse, quelques maisons de production musulmanes, avec de puissants mécènes, se sont créées à Lagos ces dernières années.
Giovanni C. DJOSSOU
Sources : Nollywood : le phénomène vidéo par Pierre Barrot Nollywood par Hugo Pieter www.thisisnollywood.com