Post-Printemps Arabes : le développement durable par une approche en nexus

Youth-employment-2-670x501En septembre 2015, les pays arabes devront s’engager à contribuer aux ambitieux objectifs de développement durable (ODD). Les atteindre représente d’autant plus un défi que les Printemps arabes ont mis à mal les progrès sociaux et économiques que ces pays avaient connu au début du XXIe siècle. Une approche originale en nexus devrait être développée, mettant l’accent sur les priorités de l’emploi des jeunes, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. 

Après des avancées importantes pour contribuer à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) entre 2000 et 2010, le « Printemps arabe » a été synonyme de reculs significatifs sur les indicateurs du développement humain dans de nombreux pays arabes. Irak, Libye, Syrie, Égypte, Yémen ou encore Tunisie et le Bahreïn : tous ont connu des revers de développement depuis 2011. Pour certains, comme la Syrie, le recul est un retour en arrière de plusieurs décennies.

Pourquoi les « Printemps Arabes » ?

Des facteurs politiques, géostratégiques et idéologiques ont joué un rôle important dans le déclenchement des Printemps arabes et continuent à en influencer les soubresauts. Mais les causes principales de ces bouleversements historiques sont intérieures. Il s’agit entre autres de la vague de jeunesse démographique constituée par l’arrivée de la génération du « baby-boom » arabe à l’âge de l’emploi. Cette vague est devenue un « tsunami » du fait de l’accélération de l’exode rural de ces dernières années, vidant les campagnes et accentuant la surpopulation des banlieues et des villes moyennes. Dans cet environnement, les emplois sont rares, surtout pour les jeunes et les femmes. Par exemple, les taux de chômage féminin atteignent parfois 50 %, alors que la participation de la femme à la force de travail est la plus faible mondialement, autour de 20%. La situation était telle que même dans les pays non autoritaires, ce « tsunami de jeunes » allait transformer la société.

Avant ces mouvements de protestation, les capacités des gouvernements à fournir des services publics décents, notamment dans l’éducation et l’enseignement supérieur, étaient dépassées par le nombre des baby-boomers et leurs besoins. D’autant plus que tous les pays arabes avaient adopté depuis la décennie 1990 des politiques d’ajustement structurel sous l’égide des institutions financières internationales et que les aides publiques au développement ont baissé considérablement, même celles issues des pays du Golfe.

Lire la suite de la tribune de Samir Aita sur le site de notre partenaire http://ideas4development.org/ (Le Blog animé par l'Agence Francaise de Développement).

 

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