Rencontre avec BlonBa, producteur artistique au Mali (2)

Suite de la première partie d'interview publiée sur Terangaweb : 

Vous revenez du Mali, où la situation est très complexe avec tout un pan du pays qui est entre les mains de troupes islamistes radicales qui imposent la charia dans la zone occupée, et dans certains cas, détruisent des pans entiers de l’histoire malienne. Quelle est la situation à Bamako ? Pensez-vous l’atmosphère propice pour la reconstruction d’une salle du BlonBa et de manière plus générale, aux manifestations culturelles ?

Historiquement, les grandes manifestations culturelles propres aux traditions maliennes sont liées aux évènements de la vie sociale. C’est le cas notamment du kotèba, satires burlesques des tares de la société, qui jouait et joue encore un rôle important de critique et de liberté d’expression. Les 3000 personnes qui sont venues à la première représentation de Tanyninibougou en témoignent. Ce spectacle présente un tableau au vitriol d’une société enivrée et concassée par la religion de l’argent. Policiers, élus, marabouts, jeunes filles, mères de famille, militaires, chacun en prend pour son grade. Et pourtant, la magie du kotèba opère. La communauté des citoyens, grâce au rire, fait ensemble son examen de conscience et en ressort ragaillardie. Ces formes artistiques sont souvent considérées comme des forums plus fiables et plus véridiques que les débats de l’Assemblée nationale, obscurs pour beaucoup, ou une presse peu étanche à la corruption. Cela peut paraître paradoxal, mais j’ai le sentiment que la période fait justement réapparaître l’urgence de l’art et de la culture, qui s’était un peu affaissée dans les années précédentes où, comme le dit une de nos pièces, beaucoup de Maliens « avait pris la liberté pour une mangeoire ».

Vous animez BlonBa France qui est une succursale du projet malien en France. Dans ce cadre, une collectivité de l’Essonne vous a confié la gestion du théâtre de l’Arlequin de Morsang-sur-Orge en Essonne. Dans quelle direction orientez-vous la programmation artistique de ce théâtre ? Avez-vous plus de pièces africaines dans votre exercice annuel ?

BlonBa avait suscité la création d’une association de droit français pour permettre l’organisation des tournées de la compagnie. Quand la communauté d’agglomération du Val d’Orge, dans l’Essonne, m’a proposé de prendre la direction du théâtre de l’Arlequin, à Morsang-sur-Orge, la convention a été signée avec l’association BlonBa. C’est un signe des temps. Jamais une compagnie née en Afrique ne s’était vu confier un théâtre public en France. Le théâtre de l’Arlequin n’est pas grand : 84 places. Il n’est pas très doté et notre petite équipe ne compte aucun plein temps. Son projet est fondé sur deux axes : l’ouverture aux publics populaires, qui est facilitée par notre tarification originale de 2€, 5€ ou 10€ au choix du spectateur ; une programmation ouverte sur la diversité culturelle. Les spectacles que nous proposons sont d’origines très variées, mais nous consacrons chaque année, au printemps, un « mois de BlonBa » à la création venue d’Afrique et bien sûr du Mali. Cette salle est aussi un point d’appui pour l’organisation des tournées de la compagnie de BlonBa en Europe, pour finaliser des créations, pour faire voir des œuvres… Nous sommes très reconnaissant aux collectivités françaises – la région Ile-de-France, le département de l’Essonne, l’agglomération du Val d’Orge – de nous avoir donné ces possibilités, sans dévier de leur responsabilité propre qui est le service de leurs habitants. Il y a là une préfiguration de partenariats Nord-Sud où chacun trouve son compte, où une vraie convergence mutuelle s’établit.

Il y a deux ans, la compagnie théâtrale BlonBa a joué de manière remarquable la pièce « Vérité de Soldat » qui met en scène le dialogue d’un ancien tortionnaire d’un camp militaire de Moussa Traoré et du prisonnier qui eût à subir durant de longues années ses sévices. Le thème de la réconciliation nationale est au cœur de ce projet avec une construction originale. Y-a-t-il des possibilités de revoir ce spectacle en France ?

« Vérité de soldat » s’inspire du récit du capitaine Soungalo Samaké, l’homme qui a arrêté Modibo Keïta, le premier président du Mali. Ce texte a été recueilli par Amadou Traoré, un des artisans de l’Indépendance que le capitaine a lui même torturé. Ce témoignage d’un militaire placé par les hasards de l’histoire en position de jouer un rôle exorbitant dans la vie politique de son pays, est d’une grande actualité. Il sera présenté au Grand T, à Nantes, du 13 au 16 novembre 2012 et au Drakkar de Dieppe les 21 et 22 novembre, dans le cadre du festival Automne en Normandie. Ce spectacle a également été filmé dans notre salle, à Bamako, et est disponible en DVD, dans la collection de la Copat (www.copat.fr), une coopérative qui réunit d’importants théâtres francophones et dont BlonBa est le premier membre africain. Les DVD de cinq de nos spectacles y sont édités et plusieurs ont été diffusés par des chaines francophones (TV5, France O, Canal à la demande, les télévisions nationales du Bénin, du Congo, etc.).

Pouvez-vous nous présenter les prochains spectacles à venir en France du BlonBa, et les lieux de représentation ?

Nous sommes engagés dans la création d’une série de portraits théâtraux d’artistes maliens que nous appelons « Le Chant du Mali ». Le premier, « L’Homme aux six noms », a été créé l’an dernier avec Lassy King Massassy, un des pionniers du rap malien. Il sera représenté le 17 novembre, à la Maison des peuples et de la paix d'Angoulême, le 23 novembre à la Médiathèque d’Ivry et une dizaine de fois en version « théâtre d’appartement » en décembre et janvier, dans la région parisienne. « Plus fort que mon père », le deuxième épisode de cette série, est en cours de montage autour d’un autre rappeur, Ramsès Damarifa, fondateur du groupe Tata Pound. Ramsès est le fils d’Idrissa Soumaoro, un des chanteurs les plus prenants de la scène malienne. « Plus fort que mon père » sera en création au théâtre Antoine Vitez d’Ivry-sur-Seine en janvier et février 2013 avec une vingtaine de représentations prévues durant le mois de février, à Ivry (samedis 2, 9 et 6 février à 18h, dimanches 3, 10 et 17 février à 16h, mercredis 6 et 13 février à 14h30 + 11 représentations scolaires) et à Morsang (21 et 23 février).

« Ala tè sunogo » (Dieu ne dort pas) est un spectacle qui mêle kotèba et danse contemporaine. Il moque de façon prémonitoire les embûches rencontrées par un jeune opérateur culturel dans l’exercice de son activité. Un des personnages, un enfant des rues, muet, ne s’exprime qu’en dansant… La création de ce spectacle a été interrompue par les événements de mars 2012. Elle va être finalisée à Bamako, puis à l’Arlequin en avril (représentations les 27 et 28 avril) et présentée au Grand-Parquet (Paris 18e) du 2 au 26 mai les jeudis, vendredis, samedis et dimanches. La réflexion de BlonBa autour de la danse contemporaine, que nous cherchons à mieux inclure dans les pratiques culturelles du Mali, aura également une ouverture sur le public les 6 et 7 avril avec de courtes pièces présentées dans le cadre des rencontres Essonne danse (théâtre de l’Arlequin à Morsang-sur-Orge, théâtre Jules-Verne de Brétigny-sur-Orge, centre culturel de La Norville). 

Enfin, nous essayons de faire venir au printemps 2013 le spectacle Tanyinibougou, à destination principalement des Maliens de France, puisqu’il est donné en langue bambara. Si nous y parvenons, ce sera l’occasion de mobiliser la communauté malienne émigrée autour des enjeux éthiques et politiques dont dépend le redressement du Mali.

Alioune Ifra N’Diaye proposait en avril dernier, à la suite de la fermeture de la salle du BlonBa, de créer une télévision communautaire. Avez-vous avancé dans ce projet ou sur d’autres champs de la production audiovisuelle ? 

Alioune continue à explorer les différentes possibilités de donner une nouvelle jeunesse à la production et la diffusion télévisée au Mali. C’est un enjeu capital dans cette période de remobilisation de la société. Mais dans ces temps d’incertitude, la visibilité est faible et la situation peu propice aux projets à long terme. Il faudra un peu de temps. Nous avançons par contre à grands pas dans un projet conçu avant la crise : le studio Wôklôni. Il s’agit d’un centre de formation et de production de films d’animation, qui a déjà réalisé plusieurs essais très convaincants. On peut notamment voir, sur internet, le petit film « Mon si beau village », un dessin animé de Florent Bathily 100 % made in Mali. Un groupe de jeunes graphistes travaille d’arrache-pied, avec beaucoup de talent et d’abnégation à donner vie à cette nouvelle activité qui permettra de fournir aux télévisions africaines des programmes inspirés de la culture et de l’histoire du continent. « Tombouctou », un premier projet de moyen métrage inspiré de la situation au Nord Mali est en cours de réalisation sur une idée d’Alioune Ifra Ndiaye et un scénario de la dramaturge Awa Diallo.

En espace de quelques mois, la démocratie malienne a été bousculée jusque dans ses fondements après plusieurs alternances démocratiques réussies. Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur ce pays qui est le vôtre ? Le festival littéraire Etonnants voyageurs va quitter temporairement le Mali pour l’Afrique centrale. Pensez-vous que tout un pan de l’activité culturelle malienne subventionnée par l’aide française est menacée par l’instabilité actuelle du pays ? 

Le Mali est pris dans les paradoxes qui travaillent toute l’Afrique. Sa société est très dynamique : 6 % de croissance par an en moyenne durant les 20 dernières années. Et pourtant le pays n’a pas encore construit des institutions fiables, respectées, capables de représenter l’intérêt général. Les élections ont eu lieu en temps et en heure, la constitution a été respectée, mais l’Etat est vécu comme un corps étranger et il est rongé par la corruption. Le coup d’Etat manqué du 22 mars dernier est le symptôme de ce malaise. Il a eu des effets catastrophiques, aggravant brutalement la faiblesse structurelle de l’Etat et de l’armée, et pourtant, sur le coup, beaucoup de Maliennes et de Maliens ont eu de la sympathie pour les motivations des soldats mutinés. Il en est résulté beaucoup de confusion. Dans ces conditions, la question culturelle est d’une importance cruciale. C’est à travers la culture que se reconstruit l’image de soi, que se fondent des institutions respectées parce qu’ancrées dans les réalités du pays, qu’un imaginaire autonome prend forme et qu’un avenir indépendant se dessine. Il faut pour cela que la culture se recentre autour des urgences du pays. On ne peut répondre à ces enjeux en moulant ses projets dans le désir des « bailleurs » étrangers. C’est pourquoi je ne m’inquiète pas trop des problèmes que vous évoquez. Ils ne touchent pas à l’essentiel. Ils peuvent même être l’occasion d’une prise de conscience qui renouvellera la création malienne et peut-être aussi la conception des partenariats internationaux. Sauf bien sûr si les esprits étaient condamnés au silence par la terrible régression intellectuelle et morale qu’un fascisme à déguisement religieux impose aux habitants du nord du pays. Mais cette menace rend l’insurrection des intelligences et des sensibilités plus urgente encore.

 

Interview de Jean-Louis Sagot-Duvauroux réalisée par Lareus Gangoueus

Rencontre avec BlonBa, producteur artistique au Mali (1)

Bonjour, Jean-Louis Sagot-Duvauroux, vous êtes un des animateurs de BlonBa, une structure malienne indépendante de production artistique et d’action culturelle. Pouvez-vous en quelques mots nous présenter cette aventure culturelle que vous avez initiée avec Alioune Ifra N’Diaye à Bamako ?

BlonBa est né en 1998. Je venais de participer comme auteur et co–producteur à deux aventures artistiques : La Genèse, long métrage de Cheick Oumar Sissoko dont j’avais proposé l’idée et écrit le scénario (sélection officielle Cannes 1999 « Un certain regard ») ; l’Antigone du Mandéka théâtre, mise en scène par Sotigui Kouyaté, qui avait été joué dans d’importantes institutions francophones. Avec Alioune Ifra Ndiaye, nous voulions donner une perspective durable à ce qui s’était engagé là. Deux objectifs nous animaient : créer les conditions d’une économie culturelle autonome au Mali ; travailler d’abord en direction du public malien, en résonance avec les urgences du Mali, en nous inscrivant dans les lignées culturelles du pays. 

Blonba assure à la fois la production d’œuvres artistiques dans le théâtre, le cinéma, des programmes culturels pour la télévision, ou encore, il y a peu, organisait des concerts dans la salle Blonba qui a fermé. Quelle est la démarche de Blonba dans son investissement sur un projet artistique ? Comment choisissez-vous un projet ?

Nous avons commencé avec le théâtre, en reprenant le fil de la rénovation des comédies satiriques du kotèba engagée dans les années 1980 par des artistes courageux et inventifs qui avaient joué un rôle important dans la mobilisation des consciences contre le régime militaire de Moussa Traoré. Très vite, Alioune, qui est réalisateur de télévision, a ajouté à cette activité la production audiovisuelle, avec le même souci de créer un environnement culturel autonome, centré sur les priorités et l’imaginaire du Mali. Et puis nous nous sommes engagés dans l’aventure un peu folle de la salle, un lieu de spectacle, de divertissement et aussi un studio de télévision qui a vite été considéré comme un modèle en Afrique de l’Ouest, tant pour sa proposition artistique que pour la qualité de ses équipements techniques. Dans chacun de ces trois secteurs, nous nous sommes efforcés de construire une économie viable, même quand les subventions font défaut. La production théâtrale s’est essentiellement financée par la vente de nos spectacles à l’exportation. Nous sommes parvenus à un équilibre précaire mais reproductible, ce qui nous a permis de proposer très régulièrement de nouvelles créations. Pour la télévision, nous nous sommes spécialisés dans des programmes liés à la construction de la conscience civique, qui trouvent des commanditaires nationaux et internationaux. La salle a vécu vaille que vaille de la billetterie, de l’organisation d’évènements et comme studio d’enregistrement d’émissions télévisées. Sans nous enrichir, cette orientation nous a permis de vivre et de faire vivre une trentaine de personnes. Elle nous a donné une grande liberté dans nos choix artistiques, notamment en matière théâtrale.

Quel est l’impact, l’influence de la marque BlonBa sur la jeunesse bamakoise ? Y-a-t-il une adhésion à ce concept culturel original et unique dans l’espace francophone d’Afrique subsaharienne ?  

BlonBa est l’œuvre de la jeunesse. Alioune avait vingt sept ans quand nous l’avons créé. A part moi, qui suis plus souvent en France qu’à Bamako, toute l’équipe permanente est plus jeune que lui. Cette entreprise culturelle est très représentative de la montée de générations décomplexées, inventives, tranquillement ouvertes sur le monde, qui donnent tant de tonicité aux sociétés africaines en dépit d’une gouvernance souvent chaotique. La jeunesse bamakoise a rapidement fait de BlonBa un symbole de son dynamisme. A titre personnel, Alioune Ifra Ndiaye jouit d’un grand respect et d’une influence certaine sur les jeunes, qui le considèrent souvent comme un exemple à suivre. L’indépendance sans animosité que nous avons acquise par rapport à la coopération française, souvent considérée comme le guichet unique du financement culturel, souvent courtisée, souvent critiquée à cause de ça, est une des causes de cette popularité. Elle concrétise un « Yes we can » qui taraude la jeune génération. La fermeture de notre salle, après les éènements de mars 2012, a créé un choc. Mais quand nous avons repris notre activité publique, en début octobre, avec la présentation du spectacle d’Alioune Ifra Ndiaye « Tanyinibougou » au Palais de la Culture, 3000 personnes se sont déplacées, témoignant ainsi de l’adhésion du public à notre aventure et à notre propos. Beaucoup des personnes qui disposaient d’invitations ont même tenu à payer leur place pour manifester leur soutien.

Depuis le mois d’avril, la grande salle de spectacle du Blonba de Bamako est fermée pour des raisons techniques et foncières. Est-ce la fin de cette structure ? Quelles sont les alternatives pour reconstruire une telle salle ?

L’économie de la salle était le volet le plus précaire de notre activité. L’hostilité d’une partie de l’administration, la nécessité de rembourser les prêts bancaires, la location du terrain, qui ne nous appartenait pas, la modicité des rentrées de billetterie nous contraignaient à jongler de mois en mois, malgré la renommée d’un lieu qui était devenu au fil des ans un des centres de la vie culturelle bamakoise. Mais cette fragile stabilité n’a pas résisté à la panne d’activité consécutive à la crise malienne et, il faut bien le dire, à la voracité de la propriétaire, mise en appétit par les perspectives que lui ouvrait cette période de non-droit. En fermant la salle, Alioune a immédiatement annoncé que nous tenterions de la reconstruire ailleurs. Nous y travaillons. La crise a créé un électrochoc dans la population et on constate une certaine mobilisation de l’Etat en faveur d’un redressement devenu si urgent. Si la conjonction entre la volonté publique, l’énergie de notre équipe et le soutien des partenaires du Mali s’opère, la nouvelle salle sera rapidement ouverte. Mais au delà du lieu, la créativité de BlonBa est en plein essor. Le « hardware » est momentanément hors d’usage, mais les logiciels fonctionnent toujours. Le spectacle de kotèba Tanyinibougou créé le 6 octobre dernier a été un énorme succès populaire et va être à nouveau représenté à Bamako, dans les régions et à l’étranger. Il marque déjà un jalon dans l’histoire théâtrale du Mali, si liée aux soubresauts de sa vie politique. Et une soixantaine de représentations des spectacles de BlonBa sont programmées cette saison par des institutions culturelles françaises.

En feuilletant le blog de BlonBa, on note que le prix d'entrée des spectacles musicaux tourne autour de 5000 FCFA. Quel type de public se déplace pour voir ces spectacles ? Plutôt étrangers ? Maliens ? Jeunes ?

La salle proposait des spectacles et des divertissements de nature très diverses, financés essentiellement par la billetterie. La tarification visait bien sûr à l’équilibre financier, sans lequel nous perdions notre indépendance. Quand l’accès à un spectacle était à 5000 F CFA, cela limitait évidemment l’assistance aux classes moyennes. Mais nous proposions également des manifestations pour des prix nettement moindres, notamment le Nyènadyè club, qui mêlait soirée dansante et propositions artistiques et qui était fréquenté par beaucoup de jeunes des milieux populaires. Il est aussi arrivé que le Premier ministre de l’époque, M. Modibo Sidibé, un spectateur assidu de nos spectacles, finance des séries de représentations pour le public scolaire et universitaire. Des milliers de jeunes ont ainsi pu voir des pièces comme « Bougouniéré invite à dîner » ou « Vérité de soldat ». L’ouverture de notre activité sur la télévision est elle aussi un moyen de la rendre largement accessible. La question que vous posez reste malgré tout une des principales préoccupations pour une salle indépendante comme l’était le BlonBa. Dans l’état actuel des choses, seul un soutien public permettrait d’engager, comme nous le souhaiterions, une politique tarifaire plus démocratique.

 

Propos recueillis par Lareus Gangoueus, deuxième partie d'intreview à suivre sur Terangaweb