Afrique : L’heure de la conjugaison du développement et de l’écologie

Le réchauffement climatique fait planer une menace globale sur notre planète. Une prise de conscience au niveau international est en cours depuis trois décennies à travers une pléthore de déclarations et accords internationaux. Du premier rapport du club de Rome en 1972, Les limites de la croissance – qui a attiré l’attention sur le conflit inhérent à une croissance démographique- à la COP21, accord international pour contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, en passant par le protocole de Kyoto qui visait à réduire, entre 2008 et 2012, d’au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de certains gaz à effet de serre, on peut dire sans se tromper que le sujet du réchauffement climatique est une préoccupation mondiale. Si le climat constitue un enjeu global, les écosystèmes étant interconnectés, les causes et les conséquences du changement climatique ne sont pas uniformément réparties sur la planète. Dit autrement, la Terre est Une mais le monde ne l’est pas (pour reprendre la célèbre phrase d’ouverture du rapport de la commission Brundtland en 1987). Les pays du Nord présentent toujours le problème du changement climatique comme global dans sa genèse alors que la plupart des pays du Sud le regardent comme un problème de surconsommation dans les pays du Nord. 

L’Afrique et le mythe de la démocratie

Le voyage du navire économique du continent africain se poursuit péniblement. On ne sait si le navire domine les eaux ou s’il est plutôt porté par les courants et les vagues. S’il est incontestable que les agrégats macroéconomiques écartent l’hypothèse de la navigation à vue, il est aussi vrai que la croissance économique du continent est purement scripturale. Dit autrement, la croissance du continent africain est visible dans les statistiques plus que dans la réalité quotidienne des africains. L’une des hypothèses les plus partagées est celle qui impute le sous-développement de l’Afrique à un déficit de “démocratie”.

Pour une refonte des politiques énergétiques et minières en Afrique

Le continent africain est très riche en ressources minières et énergétiques. Les réserves prouvées de pétrole du continent constituent 8% du stock mondial soit plus de 130 millions de barils et celles de gaz naturel à 7%. Environ 30% de toutes les réserves mondiales de minéraux se trouvent en Afrique. Grâce à cette “richesse du sous-sol”, l’Afrique a connu une croissance économique vigoureuse au cours des deux dernières décennies même si cette croissance ne s’est pas traduite en avantages correspondants sous forme de diversification économique, d’emplois stables et non précaires et de développement social rapide.

ECO, future monnaie unique ouest-africaine, est un pharmakon

L’idée de la création d’une monnaie unique ouest-africaine a été l’un des principes fondateurs de la CEDEAO (Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest). Elle a été ensuite reléguée au second plan des priorités. Son lancement a été repoussé au moins trois fois depuis 1983. La prochaine tentative de lancement est fixée en 2020. Cette échéance sera vraisemblablement respectée.