Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance économique forte et stable.[1] Cette performance économique a suscité beaucoup d’espoir sur la réduction de la pauvreté comme ce fût le cas dans d’autres régions du monde comme la Chine et l’Inde.[2] Cependant, la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté n’a baissé que très légèrement durant la période.[3] La plupart des études académiques à ce jour se sont intéressées à comprendre les causes du décalage entre la croissance économique et la réduction de la pauvreté en Afrique. L’approche consistant à mesurer l’impact de la croissance sur l’ensemble des groupes sociaux (en fonction des niveaux de revenu) et non plus seulement sur les catégories les plus pauvres est toutefois moins courante.
La mesure de l’inclusivité de la croissance est devenue progressivement un sujet majeur de préoccupation. Toutefois, nous en savons encore très peu sur l’évolution réelle des revenus et des dépenses des différentes catégories de ménage en fonction du taux de croissance global de l’économie dans laquelle ils s’inscrivent. De ce fait, il n’est pas possible encore à ce jour d’identifier les politiques publiques appropriées susceptibles de rendre la croissance économique plus inclusive. Cela est dû à l’absence d’observations empiriques sur les liens réguliers qui existent entre certaines politiques publiques et « l’inclusivité de la croissance ».
Le think-tank Terangaweb-l’Afrique des Idées s’est donc proposé de mener une observation empirique de l’évolution des revenus des ménages dans trois pays africains (Tanzanie, Cameroun, Sénégal) au regard des taux de croissance économique respectifs de ces pays. Cette étude a permis d’identifier des relations stables entre l’évolution des revenus/dépenses des ménages et le niveau, la stabilité et la structure de la croissance économique. L’identification de ces relations a permis d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes :
- La croissance économique a-t-elle besoin d’être forte pour être inclusive ?
- Faut-il promouvoir une croissance stable pour la rendre inclusive ?
- Existe-t-il un lien entre la structure de l’économie et « l’inclusivité de la croissance »
Sur la base de l’étude de cas de trois pays africains aux performances économiques différentes que sont le Cameroun, le Sénégal et la Tanzanie, nous avons pu obtenir des résultats préliminaires qui sont présentés à Helsinki dans le cadre de la conférence de l’Institut Mondial de recherches sur le développement de l’Université des Nations Unies (UNU-WIDER), les 20 et 21 septembre 2013.
[1] Selon les Perspectives Economiques pour l’Afrique de 2012, le taux de croissance réel du PIB a été de 5,2% sur la période allant de 2003 à 2011.
[2] Avec un taux de croissance d’environ 8% en 25 ans, la part de la population Chinoise vivant avec moins de 1,25 dollars EU par jour est passée de 73% en 1980 à environ 12% en 2005. (Voir Ravallion, 2009)
En Inde, la plus forte baisse de l’incidence de la pauvreté a été enregistrée durant la période de forte croissance (voir Aghion & Aghion, 2004, p.4). En effet l’incidence de la pauvreté a chuté de 10 points en Inde à la fois en milieu urbain et en milieu rural durant la période où le taux de croissance a été d’environ 5%.
[3] Selon la Banque Mondiale, la proportion des pauvres en Afrique est passée de 47% à 40% entre 2002 et 2008.
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Monsieur si vous voulez véritablement comprendre quoi que ce soit des économies africaines, il va falloir observer de plus près les réalités économiques et/ou le fait économique sur le continent. Les chiffres fmisés vont mènent droit au mur sur lequel s'écrivent en grandes lettres les déboires des économies africaines qu'aucun indicateur au monde n'arrive à refléter. Alors, continuera-t-on à produire des singeries économistiques qui ne révèlent rien d'autres que ce que les exploiteurs de l'Afrique veulent bien voir. Du sérieux même chez un jeune est souhaitable.
la croissance inclusive se mesure dans le panier de la ménagère
la croissance inclusive au cameroun et en Afrique au sud du sahra passera forcement par un dynamisation du secteur privé;une création d'entreprise et donc des emplois plus accrus et déscent, tout cici participant de l'amélioration du panier de la ménagère.Le développement des technologies,des infrastructures,la gouvernances et la resposabilité tracerons alors la voix à la croissance inclusive partagée de tous.Donc de grace;laisser nous tous ces chifres et ces théories occidentale qui ne cadre pas avec la réalité en Afrique
Monsieur,j'aimerais connaître comment on calcule la croissance inclusive d'un pays
bonjour je m'appelle raphael evang je suis étudiant en master 2 économie mathématique. Mon thème de mémoire porte sur le développement financier et la croissance inclusive dans la zone cemac . S'il vous plait j'aimerais avoir des exemples de modèles de croissance inclusive et les noms de cretains auteurs merci