Terangaweb – L'Afrique des Idées a organisé le 8 novembre 2011 sa première conférence. Cette table tonde qui a eu lieu à Sciences Po Paris a réuni quatre experts sur la question du franc CFA. Instauré en 1945, cette monnaie aujourd'hui commune à 15 pays d'Afrique est régie depuis par quatre grands principes : la libre convertibilité des francs CFA garantie par le Trésor Français, la fixité des parités entre franc CFA et franc français puis euro, la centralisation des réserves de change, la liberté des transferts de capitaux. Ces principes constituent-ils une entrave à la souveraineté monétaire des pays membres de la zone CFA ?
Au cours de cette conférence, nos intervenants ont été amenés à réinterroger les fondements constitutifs du franc CFA au regard des besoins économiques actuels et futurs des pays membres. Ils ont notamment répondu aux questions suivantes : quel est l'intérêt aujourd'hui de la zone franc CFA ? En quoi les pays membres peuvent théoriquement en tirer bénéfice ? Le franc CFA est-il un levier ou un frein à la croissance et au développement des pays membres ? Quelles seraient les réformes prioritaires à mettre en œuvre ? Quel serait l'avenir souhaitable de cette zone ?
Pour cette première conférence, Terangaweb – L'Afrique des Idées a eu l'honneur de recevoir quatre éminents experts :
• Lionel Zinsou
PDG du fonds d'investissement PAI Partners et conseiller au cabinet du Président de la République du Bénin.
• Nicolas Agbohou
Economiste et Docteur en Sciences Politiques, professeur associé à l'Université du Gabon, il enseigne les sciences économiques en France.
• Demba Moussa Dembélé
Economiste basé à Dakar, spécialiste du franc CFA, co-organisateur du Forum Social Mondial de Dakar en 2011, co-auteur de L’Afrique Répond à Sarkozy.
• Jacques Nikonoff
Administrateur à la Caisse des Dépôts, Professeur associé à l’Institut d’études européennes de l'Université Paris 8, ex-président de l'association ATTAC, porte-parole du M’PEP, dernier ouvrage publié : Sortons de l’euro !
Ces experts apportent un éclairage d'autant plus important aujourd'hui que les rumeurs sur une éventuelle dévaluation du FCFA se font de plus en plus insistantes.
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Cette conférence a été organisée en partenariat avec :
• l'Alliance pour le Développement et l’Education en Afrique (ADEA), association africaine de Sciences Po
• l'Association des Doctorants et Etudiants Panafricains (ADEP)
• l'Association Survie
Cliquez sur les liens suivants pour télécharger :
– le compte-rendu de la table ronde sur le franc CFA
– l'analyse de Demba Moussa Dembélé sur le franc CFA et la souveraineté des pays africains de la zone franc
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début de conf assez intéressant car hélas je ne peux pas dépasser la trente et unième minute car à chaque fois elle s' arrete; est ce normal ,sinon comment suivre la table ronde entièrement.
Merci pour ce commentaire Gaana. Nous tenterons de régler le problème au plus vite. En attendant, nous mettons à la disposition de tous les liens vers le compte-rendu du débat ainsi que l'analyse de Demba Moussa Dembélé.
Franchement tout s'est déroulé dans ce débat comme je le craignais : Quand Nicolas Agbouhou (et j'insiste PSEUDO ECONOMISTE) tiens un raisonnement simpliste, manquant de cohérence et parce que populiste, toute la salle applaudit, elle attendait cela. Et quand Lionel Zinsou tiens un discours (pour lequel on n'est pas obligé d'être entièrement d'accord) très cohérent, argumenté et simplement impopulaire (la salle boude) : Voila l'image de ce débat sur le FCFA! voilà la réalité des opinions en africaines sur des sujets sensibles. Même dans une salle comme science pô, on n'y échappe pas!!! M'enfin!!!!
Dembélé ne connaissait pas de tête le nom de la BEAC quand il vient pour un débat sur le FCFA à science pô(il en est un expert), il a peiné pour présenter (d'ailleurs très mal) les 4 principes de la coopération monétaire
Agbouhou nous dit quand on reçoit 1 milliard USD d'échange, que seulement 50% (il n'est pas au fait des taux mais c'est pas grave) sont rapatriés et que 50 autres sont gardés enFrance, alors qu'ils serviraient à financer le développement, qu'on devrait injecter ses liquidités dans l'économie africaine: mais on est où là!!!!
Tous deux (et d'ailleurs moi y compris, je l'ai découvert dans cette vidéo) ne savaient pas quand était réellement créé le FCFA. Lionel nous parlent de 1865 (date de création de la BAO) et non 1945.
Aucun n'a eu à redire de façon objective sur les grandeurs et rapport d'échelle qu'a donner Zinsou (15 milliard pour la zone UEMOA sur plus 200 milliards pour la France: cela ne finance pas, si ça devra être le cas, plus de 3 jours de commerce extérieur français. Aucun des deux n'a su répondre quand Zinsou dit l’Afrique échange en terme de flux plus avec la chine et l'inde aujourd'hui qu'avec la France, si jamais le FCFA était un outil d'asservissement, alors la France aura raté son coup, puisqu'elle va décroissante dans les échanges avec l’Afrique.
Personne n'a su répondre quand il dit que même mis ensemble nous peson tellement peu qu'au moins si jamais ils arriviaient à en sortir (du FCFA) faudra tout de même rester en union car aujourd'hui il s'agit d'acteurs continent et non de pays (la chine, sous continent indien, le mercosur, les usa, le bloc de l'est, l'UE)
Enfin, aucun n'a su répondre quand zinsou dit ce même FCFA était présent en 80 (période crise et récession), présent en 90 et 2000 (PPTE, PAS et autres) et toujours présent aujourd'hui (période d'une croissance de plus 4%, d'un niveau d'inflation bas, des budgets publics excédentaires, de dettes réduites…), alors qu'est qui est la constante, où se trouve l'incompatibilité du FCFA et tous ses états…
Croyez-moi, la France je l'ai en horreur, au moins autant que vous, seulement je prie d'avoir la lucidité de ne point être détrompé du vrai défi!
Vous voulez que je vous parle de domination ,d'asservissement: chaque jour les grumiers transportent du bois qui sort du Cameroun pour l'Europe sans la moindre transformation, dans les supers marchés les 9/10 de ce qui s'y trouve est importé, jusqu'à aujourd'hui aucun pays de la CEMAC n'a une politique industrielle car aucun n'a eu de politique énergétique, il n'y a pas d'eau potable au congo, l'axe douala-yaoundé vous cause chaque année de centaine de mort, que pour aller au gabon il faut un visa pour une personne de la sous-region, pour faire yaoundé-ndjamena il vous faut 3 jours minimum, le coût d'internet, du téléphone au cameroun est celui du moment où france telecom amortissait encore ses coûts,qu'il y a deux bourses pour une zone monétaire ou le taux bancarisation est largement en deça de 30%, Que les plus riches sont des fonctionnaires des impots et non les commerçants qu'on impose, Que Quand l'angola établit ce qu'on appelle un transfert de technologie dans le pétrole, le Tchad, le cameroun et le congo eux attendent des royalties,
commencez par résoudre cela et venez ensuite me parlez du FCFA,là on va discuter, nom de DIEU!!!!
Le vrai débat, auquel Zinsou a d'ailleurs souscrit, c'est celui d'entreprendre une réflexion d'ensemble sur la politique de change (réfléchir sur la FORMULE de régime de change) qui servirait à soutenir durablement une croissance économique saine dans ce contexte de globalisation financière pour nos économies. Il s'agit de toute une politique de change qui devra s'inscrire dans une matrice de conditions économiques, qui devra résulter de l'orientation stratégique et de l'ampleur intrinsèque de nos économies (politique exportatrice, politique d'attraction de capitaux, politique ambitieuse de financiarisation de l'économie…). Ça pourrait être du fixe ajustable à l'euro dont l'ajustement se fera selon les flux d'échange, du Currency board au USD vue que nous commercerons plus avec l'Asie qui elle cherche ardemment le p.e.g avec le dollar (p.e.g que ns cherchons ardemment à abandonner), ou encore du serpent monétaire (flexible encadrée) autour d'un panier de devise, Figurez vous QU'IL Y A AUTANT DE RÉGIME DE CHANGE ENTRE LE FIXE ET LE FLEXIBLE QU'IL N'Y A DE RÉEL ENTRE 0 et 1. M'enfin il y a du choix pourvu qu'il découle d'une réalité économique et non d'une illusion lyrique. Qu'il ne soit nullement pas guidé par une volonté illusoire et au bout du compte ridicule de se débarrasser de la monnaie laissée par le colon, de s'affranchir d'un soit disant nazisme monétaire.
Je puis vous assurer avec véhémence que vous aurez votre propre monnaie (baptisée la monnaie africaine pendant qu'on y est) que vous serez toujours sous-domination, subirez tjrs votre néocolonialisme si vous n'êtes jamais arrivé à vous doter d'une autosuffisance alimentaire, d'infrastructure d'intégration adéquat, que vous importer toute votre santé de l’extérieur, que vous ne produisez aucun bien manufacturé de qualité, que vous avez des président qui passe 40 ans au pouvoir (que j'ai vu bcp congratulez d'ailleurs aux précédent débat), que toutes l’Afrique vaut le PIB de l'Inde et que la France c'est 2 fois et demi l'Inde!!!
Merci Djerassem pour ce commentaire
Dans notre compte rendu nous avons effectivement intégré une introduction pour faire l'auto-critique de l'évènement. Si tu prends le temps de le lire, tu constateras que les arguments avancés par Lionel Zinsou y ont bien été retranscrits malgré l'impopularité qu'il avait peut-être au cours de ce débat. Enfin, si tu lis la conclusion, tu découvriras que, tout comme tu le penses, nous considérons que la solution se trouve du côté des Africains et non pas de la France.
Cela dit, nous attendons du public qu'il respecte les intervenants, quelles que soient leurs discours. Chacun dispose de la capacité de juger et d'évaluer ce qu'il lit et entend. Ton acharnement n'est donc pas justifié.
Juste une dernière chose.
Lorsque tu dis, Djerassem, je cite, "Croyez-moi, la France je l'ai en horreur, au moins autant que vous", tu attribues à Terangaweb un sentiment qui n'est pas du tout le notre. En effet, nous ne détestons pas du tout la France, d'autant plus que nous sommes, pour certains, Français. Nous n'avons jusqu'à présent jamais discuté avec toi ni ne partageons, a priori, tes idées. Par conséquent, sache que Terangaweb ne partage pas ton positionnement. Merci donc de ne pas nous inclure dans ton discours.
En réalité, nous nous positionnons en dehors de tout discours de victimisation des africains. Certes, nous critiquons parfois la politique de la France mais ces critiques se doivent d'être factuelles et ont pour objectif de pousser nos lecteurs, plus particulièrement les Africains, à s'interroger sur leur situation, se rendre compte des contradictions dans lesquelles est plongé leur continent et, peut-être, prendre en main leur destinée. Si tu es Africain, tu as en effet compris beaucoup de choses et nous nous en réjouissons 🙂
En effet, vous avez raison concernant la petite remarque que vous avez faite sur mon avis sur la France. C'est une partie de la phrase que je devais enlevez de cet article quand je transposait ce commentaire dans votre blog. En fait, et je crois que je l'ai mentionné quelque part, ce débat nous l'avions eu avec des collègues et amis (et nous continuons ardemment de l'avoir, je vous invite sur facebook dans le groupe Alumni ISSEA, vous vous rendriez compte) sur un forum de statisticiens et d'économistes (essentiellement issus de l'ISSEA et ressortissants de la CEMAC ou des pazf).
Vous êtes sans ignorer le sentiment anti-français qui y circule depuis les cas Ivoirien et Lybien. A ce titre, mes positions au départ, et continuellement on me le reprochait, étaient accusées de procolonialisme, de pro-françafrique, d'anti-panafricaniste et même d'être à la solde des Français (ou un truc de ce genre). Ce qui évidemment n'est pas ma position. Cela était tellement repétitive que j'étais obligé de rappeler que je ne suis pas procolonialiste, moins encore pro-françafrique! et m'a poussé, sans appeler quiconque à la haine, finalement à marteler ce bout de phrase pour definitivement pousser les autres à ne s'interresser qu'à mon argumentaire au lieu de faire de l'argumentum ad hominem.
Mis a part cela, il y a évidemment un rectificatif à apporter: la France est un pays que j'aime bien, des beaux et éblouissants paysages(loin des gratte-ciels angloutissants de certains pays), une langue que j'aime, et que je me rejouis de l'avoir apprise, et surtout une histoire (je suis un feru d'histoire) qui me passione. Par contre, la politique française en Afrique, je l'ai en HORREUR, et j'insiste là dessus. Un echec Total (voyez l'ironie!!), et qui continue! Aucune politique ambitieuse pour l'Afrique et en face on continue de nous le faire croire (discours de Dakar).
Awa , je crois que vous êtes un des administrateurs, je voudrais savoir comment fait-on pour poster un article sur Terangaweb. Lorsqu'il me sera donné quelques temps creux, je serais ravi de vous ecrire quelques articles sur des thèmes qui me passionnent bien et qui sattelitent autour des vôtres.
Djerassem, merci pour tes commentaires. Merci aussi d'avoir compris notre philosophie qui repose sur des débats constructifs sur l'Afrique, dans la sérénité, sans haine ni heurts.
Si tu veux participer à Terangaweb, laisse tes coordonnées dans le formulaire "Contact" et explique nous brièvement comment tu comptes y contribuer.
Nous sommes ouverts à toutes les contributions qui correspondent au cadre que nous nous sommes fixés.
Je tenais a vous feliciter pour vos tres interessantes initiatives.
C'est la premiere fois que je vois une organisation si pragmatique qui nous eloigne un peu des organismes d'experts qui passent le temps a faire des rethoriques steriles. Continuez dans cett voix et essayer de vous faire inviter quelqufois dans des debats mediatiques.
Cordialement