Emmanuel, Dieu, est avec nous

L’Afrique, il est vrai, vit une situation de traînée qui cadre mal avec son potentiel et surtout le contexte favorable à son renouveau économique. Ce qui est sûr, l’observation faite pour le continent, l’est aussi pour sa diaspora à l’échelle macroscopique tout aussi bien pour les membres de ses ensembles à l’échelle microscopique. Inutile d’investir dans un trop grand effort intellectuel de théorisation des paramètres et interactions du marasme économique, il suffit de s’observer pour comprendre. Comme disait le Mahatma Gandhi « sois le changement que tu veux pour le Monde ». Ainsi donc me vient l’idée de mettre en parallèle deux réalités et les pistes d’affirmation par l’Attitude censées entraîner un cercle plus vertueux voire susciter le déclic vers la réussite.

Les couches populaires africaines ou le manque de source de Paie

La confrontation avec la pauvreté suscite la débrouillardise et l’initiative personnelle pour palier le besoin à court terme de revenu. Le défaut d’éducation ou l’inadéquation avec le marché de l’emploi où la demande limitée issue des classes moyennes, tirant l’économie par leur pouvoir d’achat, cantonne les jeunes au chômage et au secteur informel (quand ce n’est pas la facilité de la délinquance lorsque le groupe a perdu son influence sur l’individu). La pauvreté est le regard habituel qui est porté sur l’individu et auquel celui-ci peut adhérer pour diverses raisons sans reconnaître la richesse inexploitée de cette ressource inactive. Le quotidien informel est donc fait de Providence et d’espoir que le Futur apportera une solution en lien avec la destinée de l’individu. Le comportement adopté est l’abnégation.

Compte tenu du manque d’opportunités disponibles et du statut de cuve de récupération de jeunes actifs par le secteur informel, ouvrir le champ des possibles par le regroupement d’une main d’œuvre polyvalente (en GIE?) puis la création de ponts stratégiques avec des acteurs économiques de la diaspora (en mode consultation) sous forme de consortium ou d’autres structures de travail. Le recours à Internet est un préalable où l’informel pourrait être vu comme une « industrie de la main d’œuvre » et faire Sa révolution.

La diaspora africaine ou le manque de source de Paix

L’importance de l’énergie dépensée dans le combat pour trouver un statut stable après une immigration économique fait souvent perdre de vue la vision initiale sinon le rêve qui a suscité toute l’entreprise. Malmené administrativement et pressé de retrouver un confort social preuve vivante du succès pour ceux qui sont restés, le recours au consensus sur son potentiel vs l’essentiel conduit au choix de l’édulcoration de la compétence (qui deviendra vite désuète voire obsolète) pour l’urgence de l’intégration économique. Il appelle parfois au recours facile au filet social qui endort dans la sainte précarité. Le vivre-ensemble ne se fait plus tant au niveau de l’enrichissement interculturel mais plus dans l’enlisement intellectuel. Le quotidien ethnique est fait de l’usure du Temps et de manque de confiance qui ne peut donner lieu à une attitude de courage et d’indépendance financière : Le comportement adopté est le déni de la réalité.

Compte tenu de la fréquente qualité des profils, dits choisis et non subits, ne plus hésiter à se confronter au marché local par l’expertise des activités d’entrepreneuriat extra professionnelles qui permettent de poursuivre une carrière valorisante en marge d’une autre guidée par la nécessité financière.

Toujours est-il que, de façon générale, L’Africain semble refuser la confrontation avec la souffrance non pas celle qui vit au quotidien dans sa condition de pauvreté ou de précarité et pour lesquels le baume religieux sert de justifiant, mais bien celle de la peur du passage à l’acte d’effort de construction sans le confort d’une manne gracieuse et bienfaisante disponible à souhait sans aucun mérite. En effet, après des périodes troubles de domination extérieure dues à la défaite militaire (à une époque où le pouvoir du Monde s’exerçait par ce medium), nos attentes de réhabilitation dans le concert contemporain des nations, marqué par l’économie, se situe à un niveau d’égalité avec des nations qui ont longtemps eu l’ascendant sans jamais avoir vraiment été chahuté dans leur position (excepté Haïti et l’Éthiopie pour citer ces deux exemples marquants). Du coup, il semble illusoire que le retour à un pied d’égalité voire de domination se fasse par le simple fait du rôle de victime réclamant assistance pour le retard pris de façon induite dans son développement.

Les autres tiers ne doivent leur avènement qu’à leur intention profonde de se reconstruire qui a nourrit leur volonté quotidienne. La solution de l’aide au développement, pas toujours transparente et souvent source d’ingérence, est une solution de dépendance quasi narcotique qui donne lieu à une pléthore de projets « d’entertainment » mais rarement d’ouverture à la grande prise de conscience : si l’on veut reconstruire le continent, il faut accepter de revêtir de façon crue notre condition actuelle pour susciter la révolte nécessaire au désir de changement durable. Fuir la réalité n’a pas été le choix du Rwanda qui a vécu un électro choc douloureux mais qui a dû aider au sevrage nécessaire avec le système entre les anciens colons et les indépendants de facette. C’est pour la mémoire de ceux tombés pour cet idéal de souveraineté qu’on se doit de finaliser la vision panafricaine qui, à défaut d’unifier, peut fédérer contre le même type de menace.

A l’heure où les rumeurs les plus folles courent sur les économies de la zone francophone de l’Afrique qui, force est de le constater, n’ont pas le même dynamisme que leur homologues anglophones, cette exhortation à la confiance est plus que nécessaire alors que couve une révolte mâle de la jeunesse déjà durement éprouvée. Les croyants naturels de cette planète ne doivent pas baisser les bras mais retrousser les manches pour sortir une fois pour toute d’une logique où le quotidien des peuples dits souverains se décident dans une autre région aux cinq frontières du mépris. Dieu est avec nous. A bon entendeur…

Arnaud Segla

Mise en ligne le 15.07.17

The African Diaspora : the Holy Grail of Africa

The Challenge of returning home

There are many brilliant minds who have left the continent in search of a better education and better opportunities for work. It is easy to accept this phenomenon if we think that the final target is to acquire relevant and solid expertise that will be used to benefit their respective countries and lead to economic development. However, it is often observed that students who travel abroad to pursue their studies usually feel some hesitation at the prospects of returning to their home countries after completing their studies.

There is no surer means of developing Africa than through the efforts of her citizens who have gone to study in foreign countries. In addition, they must take up the challenge of returning home, in order to create and develop their countries. Africa is in great need of her returning Diaspora. On the other hand, we cannot over state the importance of attractive opportunities, this will enable the returning Diaspora to easily integrate and participate in wealth creation. When we speak of wealth creation, we mean ‘‘the creation of new sources of wealth’’. This is because the last thing Africa needs is the return of over qualified citizens, whose sole aim is to find a stable job and cling to it no matter the consequences. Such state of mind will certainly not resolve Africa’s current issues.

Nurturing an entrepreneurial state of mind

Without any doubt, Africa needs innovation and creativity. This means the ability to detect problems in the society and find solutions to resolve them. In fact, ideas that may seem simple in more developed economies can become innovative projects if they are adapted to the local environment and if they can cater to the basic needs of the African population. In this respect, entrepreneurship is the best way to bring about an economic boom across the continent. There is nothing more important than the creation of companies and innovative start-ups which will improve the daily life of people and at the same time create employment. The latter not only decreases unemployment but will also allow the other Africans in the Diaspora to realize that it is possible to make a difference with a little consistency and a touch of creativity. Fortunately, it seems like this state of mind is slowly spreading amongst the African Diaspora. Although the beginnings of this movement seem slow, we still see entrepreneurial initiatives spear headed by young graduates of the African Diaspora springing up. We are proud of their efforts and we urge them to continue in this path so that their projects can serve as models to others who wish to return home and launch out their businesses.

Entrepreneurs from the African Diaspora who have returned home

Abdoulaye_ToureAbdoulaye Touré, a young Senegalese engineer, is a graduate of France’s Ecole Polytechnique. He specialised in the field of Energy. With six other young graduates, most of them Senegalese, he founded a start-up company called Baobab Entrepreneurship. The aim of this company is to promote entrepreneurship in Senegal through the use of Information and Communications Technology (ICT). Abdoulaye is of the opinion that Africa presents a lot of opportunities that entrepreneurs can take advantage of, as there are many problems and unsatisfied needs which need solution-driven minds. Furthermore, one of the factors that prevent the African Diaspora from coming home is the fact that they are already well integrated in the professional standards in the Western world. However, this can be resolved by increasing from France the career and entrepreneurial opportunities that exist in Africa.

  Olabissi_AdjoviOlabissi Adjovi is another entrepreneur of the Diaspora. He is from Benin but he is based in France and conducts his business in Senegal. He founded a start-up, Ouicarry, with some of his Senegalese colleagues. The objective of the start-up is to enable the mailing and delivery of parcels to and from Paris and Dakar. For him, Africa’s major advantage is the prospects for growth that the continent presents. Also, one of the reasons that people of the African Diaspora do not return home is because before their departure they did not have a firm intention to return home after completing their studies. He is convinced that if more young people lead by example, others will be convinced to take the leap.

Malick-Diouf-300x221Malick Diof is another Senegalese entrepreneur. He is the co-founder of the startup-Lafricamobile. It offers communications solutions for African companies and the Diaspora around the world. For him, one of the important features that encourage entrepreneurship in Africa is the flexibility of clients, suppliers, employees, etc. Also, the labor force is becoming qualified and hirable at competitive rates. However, the lack of infrastructure prevents people from returning home. Malick believes that one of the ways to persuade young people of the Diaspora is to challenge them and highlight that they have an important role to play in the economic development of their respective countries. He is greatly convinced that Africa can and will only be developed by her sons and daughters. That is why he is motivated to do his bit.

In conclusion, it is encouraging to see initiatives spear-headed by people of the African Diaspora flourish. These entrepreneurs have dared look beyond the assumptions of logistic difficulties and tough conditions of Doing Business by launching their own projects. We hope that this generation of entrepreneurs will inspire a movement of innovation across the continent.

Translated by Onyinyechi Ananaba