La dette publique africaine : Vers plus de transparence

Résumé : Les mêmes causes produisent les mêmes effets. C’est ce qu’on pourrait se dire quand on observe l’évolution de la dette africaine au cours de la dernière décennie, ayant en tête les expériences passées en matière d’endettement. En effet, pris dans le tourbillon postcolonial du rattrapage économique combiné à une mauvaise gouvernance à l’ère de la mondialisation et de la financiarisation économique, beaucoup de pays Africains se sont embourbés dans le piège du surendettement. Ainsi, les dettes publiques extérieures africaines dans les années 90 étaient telles qu’elles ont forcé ses bailleurs multilatéraux à l’instar de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) à en effacer une grande partie. Les partenaires bilatéraux membres du club de Paris se sont eux aussi joints à cette initiative d’allégement de la dette africaine. S’en est suivi une période noire, que les experts qualifient de « décennie perdue », durant laquelle les pays africains ont subi des réformes drastiques et de sévères politiques d’austérité sous l’égide des institutions de Bretton Woods (BM et FMI). Celles-ci ont eu des conséquences désastreuses sur les plus démunis notamment suite aux injonctions de réduction de la dépense publique. Les capacités des administrations publiques ont été amoindries et les services sociaux sont devenus chancelants. Il importe toutefois de souligner qu’on a pu observer une embellie économique eu égard aux taux de croissance élevés lors de cette décennie. Ceci s’explique notamment grâce aux conditions favorables sur le marché international des matières premières. Néanmoins, l’évolution récente de la dette extérieure en Afrique appelle à la prudence. C’est donc dans cette optique que nous nous proposons d’analyser la situation de la dette publique extérieure africaine.

Veuillez télécharger l’intégralité de l’article rédigé par Cédric Deguenonvo et Héry Maholisoa ci-dessous :