Blaise Compaoré, sous ses airs de médiateur et de faiseur de paix dans les crises africaines, est un assassin de grand chemin. Au palmarès de son régime, le Président burkinabé compte Thomas Sankara, Henri Zongo et Jean Baptiste Boukary Lingani, mais aussi le journaliste Norbert Zongo et tout dernièrement le jeune Justin Zongo. Cet ancien parrain politique de Charles Taylor a aussi soutenu l’Unita en Angola et la rébellion ivoirienne. Son pays est une base arrière pour tous les conflits d’Afrique de l’Ouest et ce fourbe fait office de sage en Afrique. Quel triste sort que celui de ce continent ! Arrivé au pouvoir par coup d’état en octobre 1987, ce militaire a réussi à se faire élire à 4 reprises avec des scores de 80%, à coups d’intimidations, de fraudes massives et de tripatouillages constitutionnels. Il fait aujourd’hui face à des mutineries, y compris au sein de sa propre garde personnelle, et à de vives protestations de la part des étudiants et d’autres couches de la société. Il ne faudrait pas que son régime y survive. Blaise dégage !
Paul Biya dirige de main de fer son pays depuis 1982 et l’essentiel des 19 millions de Camerounais n’ont connu que lui. Il a réussi la prouesse de faire passer le Cameroun du statut de pays à revenu intermédiaire à celui de pays très pauvre et son régime a institutionnalisé la corruption en mode de gouvernance. Mais c’est surtout au plan politique que Paul Biya donne toute la mesure de son autoritarisme. Au début des années 1990, l’homme n’a concédé un semblant d’ouverture démocratique qu’au prix d’un massacre de plusieurs centaines de personnes. A la suite de sa volonté de supprimer la limitation des mandats présidentiels telle qu’initialement prévue par l’article 6.2, le roi fainéant a encore autorisé l’armée à tirer à balles réelles sur ses propres concitoyens fin février 2008. Depuis cette constitutionnalisation unilatérale d’une présidence à vie, ce catholique formé à Louis-le-Grand, à la Sorbonne et à Sciences Po Paris est devenu Biya l’Eternel. 2011 est une année d’élection présidentielle au Cameroun et il faut que Biya aussi dégage !
Denis Sassou Nguesso occupe les devants de la scène politique congolaise depuis…1979. Il n’a donné de répit à son peuple que pendant un intermède de 5 ans, juste le temps de perdre les élections de 1992 et de revenir en 1997, par les armes et avec le soutien de l’Angola, à la suite d’une guerre civile post-électorale extrêmement violente. C’est dire à quel point cet homme est obnubilé par le pouvoir. Que 70% de sa population vivent avec moins d’un dollar par jour alors que la manne pétrolière est captée par une petite minorité, cet homme n’en a cure. Il préfère organiser des simulacres d’élections et dilapider à New York ou à Paris l’argent de son peuple. Il est l’un des principaux chefs d’Etat impliqués dans l’affaire des biens mal acquis. Après la mort de son beau fils Omar Bongo, Sassou Ngesso est devenu le symbole vivant et dégoutant de plusieurs décennies de Françafrique. Sassou Ngesso dégage !
Eduardo Dos Santos est sans doute le plus grand voleur d’Afrique, en concurrence avec son homologue Obiang Nguema. Il a érigé un détournement systématique de la manne pétrolière de l’Angola à son profit. Un rapport de l’ONU a ainsi prouvé que plus de 4,5 milliards de dollars de recettes liées aux ventes de pétrole n’étaient pas déclarées dans le budget de l’Etat. La clique du MPLA au pouvoir et de leurs affidés est une véritable mafia, un tique qui suce le sang du peuple angolais. Malgré les richesses minières et pétrolières du pays, 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Malgré les immeubles haut-standing qui se construisent à Luanda, la majeure partie de la population de la capitale angolaise vit dans des bidonvilles indignes. L’Angola mérite mieux que cette classe politique qui a gardé ses réflexes prédateurs du temps de la guerre civile. Pour toutes ces raisons, Dos Santos dégage !
Teodoro Obiang Nguéma : Cet homme est une caricature ambulante. L’incarnation de l’Afrique bananière des bande-dessinées. Le fantôme contemporain des Bokassa et autres Mobutu Sesse Seko, en plus intelligent peut-être. Arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’Etat contre son oncle dont il était le chef d’Etat-major, Teodoro n’a eu de cesse depuis de faire de son pays sa propre ferme, des puits de pétrole équato-guinéens ses propres vaches à lait. Ses fils jouent les stars américaines à Hollywood tandis que les à peine 650 000 d’habitants de la Guinée-Equatoriale vivent privés de tout confort et manquant pour beaucoup du minimum vital. La Guinée Equatoriale est un eldorado pour quelques privilégiés et investisseurs étrangers, un enfer pour tous les autres. C’est peut-être le plus gros gâchis d’Afrique en rapport à son potentiel. Pour le bien du peuple équato-guinéen, Teodoro dégage !
Robert Mugabe est un Nelson Mandela qui a très, très mal tourné. Secrétaire Général de la Zimbabwe African National Union au début des années 60, alors que le pays est sous le joug d’une minorité blanche dirigée par Ian Smith, Robert Mugabe sera emprisonné pendant dix ans, de 1964 à 1974. Libéré en 1975, il rejoint le Mozambique d’où il participe à la lutte de libération du pays. La guerre terminée, Mugabe l’ancien prisonnier, le héros est élu Premier Ministre en 1980. Il opte pour la réconciliation nationale et forme un gouvernement d’union auquel participent toutes les fractions/partis rivaux y compris l’ancienne minorité blanche. Et puis, il y aura l’exacerbation des rivalités entre la ZANU et la Zimbabwe African Peoples Union, autre mouvement de résistance. Puis la Gukurahundi, la répression sanglante dès 1982 par les troupes de Mugabe des partisans de la ZAPU, quelques milliers de morts, beaucoup lors d’exécutions publiques. Et puis la fusion des deux mouvements en 1987. Puis la réforme agraire ratée, l’échec de la socialisation de l’économie, l’invasion du Congo, la catastrophe économique, sociale, alimentaire. Après viendront parachever le désastre, le tripatouillage des élections législatives et présidentielles en 2008. La répression des partisans de Tsvangirai. Et enfin le Robert Mugabe, autocrate sanguinaire, despote spoliateur, que l’on connaît aujourd’hui. Vraiment, Robert Mugabe doit dégager !
Mswati III. Sa majesté Mswati III. Ingwenyama. Le Lion. Chef de la tribu des Dlamini. 43 ans. 14 épouses. 24 Enfants. 200 frères et sœurs. Mswati, troisième du nom. Roi du Swaziland. Monarque absolu, dirige par décret et nomme le Premier Ministre et les Juges. 10% de la population swazi – essentiellement, la très large famille royale, ses alliés et obligés – concentre 60% de la richesse du pays. 69% des sujets du bon Roi Mswati III vivent avec moins d’un dollar par jour. 300.000 d’entre eux ne survivent que grâce à l’aide alimentaire mondiale. Les heureux habitants du royaume de Swaziland meurent en moyenne à 38 ans, à cause du fort taux de prévalence du VIH. Mswati III, né Prince Makhosetive (« Roi des Nations ») Dlamini, 67e fils du Roi Sobhuza II, a une fortune personnelle estimée à 100 millions de dollars et s’est alloué 13 millions d’euros, en 2004, sur les fonds publics, pour la construction d’une résidence pour ses épouses. Mswati III réprime aujourd’hui dans le sang les opposants et simples citoyens protestant contre la cérémonie prévue pour célébrer, toujours dans le faste le plus abject, les vingt-cinq ans de son arrivée au pouvoir. Faut-il encore préciser que Mswati III doit dégager ?
Le Makhzen. Nous ne serons pas plus royaliste que le roi. Dans leur grande majorité, les manifestants marocains ne demandent pas tant le départ du roi Mohamed VI que la fin du système monarchique archaïque qui a fait de l’arbitraire et des passe-droits la règle, des Marocains des sujets passifs et non des citoyens responsables. Le mouvement du 20 février, mouvement des citoyens qui appellent au changement, veut la fin de ce système, le makhzen. Ils veulent faire du Maroc non pas un pays qu’il fait bon visiter, mais un pays où il fait bon vivre. Ils devront faire face aux pesanteurs du système, dont le personnel politique, à commencer par le roi lui-même, compte bien rester en place. Ils devront donner tort à la célèbre formule du Guépard : « tout changer pour que rien ne change ». Il faut que le makhzen dégage !
Abdellaziz Bouteflika : Ce n’est pas insulter le rôle historique qu’a pu jouer Bouteflika dans l’histoire contemporaine de l’Algérie que de dire que son troisième mandat est le mandat de trop. Un vieillard retranché dans son palais ne peut pas diriger un pays jeune, dynamique, sous tension économico-sociale, en pleine mutation. Il faut quelqu’un auquel les jeunes générations puissent s’identifier, quelqu’un qui soit au centre de l’action et au milieu de son peuple, quelqu’un qui insuffle de l’énergie. Bouteflika est un dinosaure d’un autre temps. Il aurait dû quitter la scène au bon moment. Réformer le système avant qu’il n’y soit contraint par le peuple. Un système sclérosé, gérontocratique, élitiste, militariste, corrompu, auquel il faudra s’attaquer et réformer de fond en comble pour améliorer la redistribution des richesses au-delà des seuls investissements en infrastructures. Pour que la nouvelle Algérie puisse prendre son envol, Bouteflika dégage !
Omar el-Béchir : Le président soudanais est accusé de crimes contre l’humanité par le Tribunal Pénal International. Sous sa présidence, son pays a connu des massacres terribles au Darfour et une guerre civile meurtrière au Sud-Soudan. Qu’il les ait personnellement guidés ou non, Omar el-Béchir est responsable. Responsable de la division interne au Soudan ; de la haine attisée entre les différentes composantes de sa population. Héritier d’une autre époque, celle de l’islamisme d’Etat triomphant, Béchir s’est reconverti depuis dans le développement à coups de pétrodollars chinois. Paria de la communauté internationale, acteur central des intrigues et exactions des années sombres du Soudan, il est aujourd’hui un boulet pour son pays qui cherche à aller de l’avant et à tourner la page. Suffisant pour dire, Omar dégage !
Isayas Afewerki. Le parcours d’Isayas Afewerki est typique du « Père » de l’indépendance Africain, lorsque celle-ci a été acquise par la voie des armes. Après une guerre de trente ans contre l’Éthiopie, en 1991, l’Érythrée obtient son indépendance (de facto, l’accession officielle se fera deux ans plus tard). Afewerki à la tête de l’Eritrean People's Liberation Front, accède au pouvoir. Son armée devient le People's Front for Democracy and Justice, parti unique. La constitution rédigée en 1998 n’a jamais été implémentée. Afewerki dirige seul, emprisonne les dissidents (chaque fois plus nombreux et plus proches de lui), interdit la presse indépendante, a chassé les ONG internationales du pays et se livre depuis une dizaine d’années à un aventurisme militaire dans la région. Isayas Afewerki déclarait en mai 2008 : « les élections polarisent la société ». C’est pour cette raison qu’il a décidé de les « repousser » de trois ou quatre décennies. Isayas Afewerki… Dégage !
Yoweri Museveni dirige l’Ouganda depuis 1986. Il fit partie, dans les années 1990, avec Paul Kagamé, Meles Zenawi et Isayas Afewerki de la… « Nouvelle génération de Leaders Africains ». Tous quatre sont arrivés au pouvoir par les armes. Museveni avait pourtant bien commencé. Hormis une première période marxiste-léniniste, sa première décennie au pouvoir le voit organiser un système politique avec restriction de la représentation politique – les partis politique sont autorisés, mais les candidats se présentent en tant qu’individus, hors parti – certes, mais un gouvernement élargi et à composante multiethnique et une relative restructuration de l’économie. Puis, dans cette région troublée des Grands Lacs, il y eut la seconde Guerre du Congo – 5 millions de morts – la répression des mouvements rebelles – dont la sinistre Armée de Libération du Seigneur – la réforme constitutionnelle suspendant la limite de deux mandats, l’intimidation et l’emprisonnement des opposants. Yoweri Museveni est au pouvoir depuis vingt-cinq ans. Les fleurs de la « nouvelle génération » ont fané. Museveni doit dégager !
Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000 (seulement !), est un octogénaire sénile que sa mégalomanie a perdu. Après avoir fait rêver le Sénégal, il s’est attelé avec zèle à la dégradation de toutes les institutions publiques. Il a préféré humilier tous ceux que le pays comptait de compétents pour s’entourer d’ignares et de roublards de tous bords devenus les thuriféraires du régime. Il a ensuite confié la conduite du pays à son fils Karim pressenti pour lui succéder dans le cadre d’une dévolution monarchique du pouvoir. Au nom du père, du fils et du saint esprit ambiant, l’alternance politique est devenue une alternoce, cette course avide à qui s’enrichit le plus en un temps record. Malgré ses grandes idées pour l’Afrique, au Sénégal, sa stratégie de croissance accélérée est un échec patent. Ne pas arrêter ce vieillard et le clan qui l’entoure est un crime de non assistance à un pays en voie de sous-développement et de recul démocratique. Wade dégage !
Joel Té Léssia, Emmanuel Leroueil, Nicolas Simel Ndiaye
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Depuis que Ben Ali … Moubarak … sont tombés, un effet domino s'est enclenché. Peut être que le vieux système makhzénien est toujours opérationnel, mais je préfère un royaume du Maroc qu'une république du Maroc.
ce n'est que pure répétition de dire que ces personnalités cyniques, inhumaines, criminelles entre autres determinants péjoratifs doivent dégager. je partage l'avis que les présidents africains doivent en majorité céder le pouvoir. mais je serais d'autant plus d'accord que l'on soit à mesure de proner une issue de secours. En fait j'en appelle aux mesures à prendre pour les faire céder. Dénoncer leurs cynisme, inhumanité, criminalité est d'une chose les faire quitter le pouvoir des différents pays est d'une autre. En ce sens qu'on en vienne aux actions politiques réellement pensées, efficacement posables, judicieusement réalisées et c'est la tout le mérite du discours. Je ne suis n expert ni analyste confirmé mais j'ose dire avec certitudes que le malheur des africains n'est de manquer de leaders porteurs d'idées et d'espoir non loin de là. Le malheur de l'Afrique est de manquer de learders aptent à accepter les echecs. la panoplie d'exemple fournis dans cet article n'est que l'image réelle d'une Afrique avec des leaders porteurs de projets de vie et d'espoir populaire à qui les populations s'identifient tant qu'ils sont opposants mais hais, détestés dés lors qu'ils gouttent au pouvoir.
Que faut-il faire concrétement pour combattre ce détachement si fatal entre les projets de vie glorieux et la réalité politico-administrative des leaders au pouvoir? Voila la question fondamentale qui me vient à l'esprit à la lecture de cet acrticle et me semble -t-il que le pouvoir est au centre de cette intérogation. D'ou la nécessaire redéfinition du pouvoir dans le contexte africain ou la mise en exergue de facteurs endogénes telle que la particiaption de la société civile intervient comme perspective pour qu'un jour qu'on puisse cesser de dire à nos présidents "dégagez".
papa samba diack, mle 01032
C´EST HONTEUX POUR NOTRE PRESIDENT Me WADE…
Y´EN A MARRE!!!
DEGAGE!!!!
Halima D., j'aimerais beaucoup que tu développes ta pensée.
Ranger le Maroc dans ce lot en dit long sur l'ignorance dont ce pays est victime. Son système n'est certes pas dans le top du top mondial mais en Afrique, il est irréprochable, fonctionne et fascine. Là où d'autres pays paralysent leur système, les institutions…le Maroc montre qu'il est un pays de changements où la classe dirigeante ose et agit. Si je devais opter pour un Royaume à la place d'une République, je choisirai sans doute un Royaume du Sénégal…(En tant que from Galsen)
Dire que le système au Maroc est irréprochable c'est aller trop loing dans son idéalisation. Certes, il se peut qu'on soit mieux lotis que certains pays d'Afrique, mais celà ne signifie pas que les marocains n'ont pas le droit d'aspirer à mieux. Non notre classe dirigeante n'ose pas, et n'agit pas. Elle n'agit que sous le bâton et la carotte. Ce que nous sommes en train de vivre maintenant est certes historique, et finalement, le pays se réveille. Le chemin est encore loin pour que notre Royaume soit "irréprochable" et serve d'exemple à d'autres pays. Mais de grâce, laissez nous crier haut et fort "DEGAGE" à la pourriture qui infeste notre pays!
En jetant un coup d'oeil sur cette liste, on comprend mieux pourquoi l'Afrique est depuis longtemps resté sur place. Il n'ont jamais été légitimes mais ce sont eux les patron de la scène politique africaine; ils sont toujours mis en tête dans les médiations des pays qui rentrent en crise et c'est certainement pour cette raison que nos crises se disparaissent jamais. Mais ce qui me marque le plus c'est ce sont les pays qui ont ces président qui semblent être stables. Ce qui signifie que le peuple lui même n'est pas encore prêt à passer au changement; et tant que la volonté du changement ne sera pas dans l'esprit de tous les africains, quelque soit le président qui viendra, les choses auront du mal à évoluer. Cela ne veut pas dire que ceux doivent rester, au contraire il doivent partir et vite; mais les venant doivent s'attendre une forte résistance au départ avant que les choses ne changent. Je pense d'ailleurs les présidents qu'ont met aujourd'hui sur la liste noir étaient vus au départ comme des sauveurs de l'Afrique et je crains que les venant subissent et nous fassent subir le même sort. Donc pour moi, la lutte ne doit pas se baser sur la volonté de faire partir un président mais plutôt celle de voir un changement profond s'opérer. Si nous les gens ne sont conscients de là où on veut être dans 10 ans, 30 ans, ils lutteront bien avec nous pour que ces voleurs disparaissent mais une fois cela fait, on regardera derrière nous et plus personne ne sera là pour nous aider à construire. Si vous n'y croyez pas, regarder les pays qui ont une certaine stabilité politique et des alternances régulière du pouvoir et dites moi combien d'entre eux diffère des pays gouvernés par ces voleurs. C'est malheureusement la réalité; même c'est pays ne font en réalité qu'une sorte de blanchiment démocratique, ils arrivent quand même à organiser les élection avec des alternances mais rien n'évolue tout simplement parce que le peuple ne manifeste pas encore une volonté ferme de progresser. Mon avis sur ce dossier est qu'ont doit en premier chercher, par des sensibilisations, à mettre un esprit de patriotisme et de volonté d'accéder au développement dans l'esprit de tout jeune africain. Et quand ceci sera fait, on constatera que les choses viennent beaucoup plus facilement et ces gens de président n'auront pas la possibilité de résister à une telle volonté.
Il faut dire que l'Afrique patauge depuis des décennies dans un bourbier nauséabonde aux sources multiples,et ce bourbier a juste fini par s'étendre à presque(ou plutôt à tous) tous les pays africains.Entre le nombre de dictateurs affirmés,et le nombre des autres qui jouent aux bons dirigeants et qui d'ailleurs ne trompent plus personne,sans oublier la quête effrénée du gain,et l'amour inconditionnel du pouvoir,l'Afrique souffre de tellement de maux que j'en finis par me demander si le problème réel est celui du départ ou non des dirigeants.Qu'ils partent est une chose,mais QUI LES REMPLACERA? d'autres individus véreux,arnaqueurs et assoiffés de pouvoir qui au bout d'une ou deux années,auront tôt fait de programmer leur règne éternel.Car soyons réalistes une seconde,en Afrique,la politique n'est plus l'art de gouverner,c plutôt un moyen de se faire énormément d'argent.et personne au final ne fait le moindre effort pour changer cet état de choses.C juste le pouvoir de l'argent,le pouvoir du pouvoir.Tous ces chefs d'Etat,que ce soit des N'guéma,des Biya,des Wade,etc.. et je pourrais même remonter plus loin en citant des individus déjà décédés comme Mobutu,toutes ces personnes sont arrivées avec de bonnes idées,mais on voit tous comment ils ont finalement tourné.La jeunesse aujourd'hui,ne pense qu'à s'en aller tâter l'herbe un peu plus verte d'ailleurs,et le jour où elle murit et revient au bercail,c pour finalement juste s'adapter et devenir l'un des rouages de cette même machine.Le fait est qu'on n'a pas eu de chance dès le départ,car au final,au jour d'aujourd'hui,nous ne sommes toujours pas maîtres de nos pays,et nos dirigeants ne sont que des marionnettes.
Toutefois,de cette longue liste d'individus qui devraient dégager,je soulignerai le cas du Maroc.S'il est vrai que le régime monarchique,avec un Roi qui règne et gouverne est forcément un peu une insulte à notre époque,j'avouerai que si j'devais choisir entre ce régime là avec ces résultats là et celui de mon pays le Bénin par exemple,mon choix serait vite fait.Car il faut bien le reconnaître,le Maroc est loin de nos troubles et autres problèmes en Afrique noire.Je dois dire que je rejoins Halima sur ce point quand même.Voilà les résultats qu'obtient le Maroc avec son système monarchique,que lui apporterait un statut de République quand on voit ce qui se passe ailleurs????
Aujourd'hui,j'ai même l'impression qu'on est encore plus ma embarqués qu'avant,car maintenant,c l'époque des chefs d'Etat qui à défaut de voler tout le peuple,l'arnaquent en plus.
Étienne de La Boétie disait dans le discours sur la servitude volontaire: « Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. »
Or Ismaël Omar Guelleh, le dictateur tribalo-mafieux de Djibouti possède tel l’hydre tricéphale ces 3 « qualités » et je suis surpris de ne pas le voir figurer dans votre galerie des horreurs. Il vient de se faire réélire à environ 80%, piètres résultats comparés aux précédents élections où il avait obtenu 100%. Son épouse et lui sont les clones des Ben Ali-Trabelsi en mieux: pourquoi?
Ben Ali et son épouse ont été virés. IOG, hormis les qualités déjà évoquées bénéficie d’un soutien sans équivoque de l' »ex » puissance coloniale, la France, et de la nouvelle puissance coloniale concurentielle, les USSA.
3000 militaires français, 2000 américains et puis d’autres… des opérations en veux-tu en voilà, task force, eunavfor, atalante…une jubilation sur la laquelle il surfe et qui fait que ce petit coin de paradis carcéral détient le plus fort taux de treillis au monde: 1 militaire pour 5 habitants.
le djiboutien est face à une alternative atroce : dépérir dans le supplice en contemplant les palaces et les voitures rutilantes résultats des spoliations ou partir et être confronté aux périls et au déshonneur.
@Trésor, sincèrement vous êtes à l’image de ce que nous dites combattre, qu’elle proposition apporter vous au débat, sinon de dire qu’untel doit partir. Grandissons et apportons des idées nouvelles au lieu de pratiquer un débat stérile, comme c’est le cas.
mERCI pAPE SAMBA dIACK
That’s an inventive answer to an insteerting question
Great article but it didn’t have everything-I didn’t find the kitchen sink!
If I communicated I could thank you enough for this, I’d be lying.
Just cause it’s simple doesn’t mean it’s not super helpful.