La République démocratique du Congo va bientôt être au centre de toutes les préoccupations géopolitiques en Afrique. Les Congolais seront bientôt appelés à élire leur président de la République. Si le calendrier électoral n'est toujours pas définitivement fixé, la Constitution considère la date du 5 décembre 2011 comme l'échéance pour organiser une nouvelle élection présidentielle.
Selon une note du think tank International Crisis group (http://www.crisisgroup.org/fr/regions/afrique/afrique-centrale/rd-congo/175-congo-le-dilemme-electoral.aspx), dans les conditions actuelles, la future campagne électorale ne pourra être que bâclée: " Confrontées au dilemme de respecter les échéances constitutionnelles et d'organiser des élections bâclées, ou d’ignorer ces échéances et plonger dans une période d’inconstitutionnalité du pouvoir, les autorités congolaises ont choisi la première option." Mais cette option comporte également un certain nombre de risques: perte de légitimité du gouvernement qui sera sans doute accusé de fraudes massives ; embrasement des antagonismes politiques si les conditions minimales d'équité entre les candidats ne sont pas respectées, qui pourrait déboucher sur une résurgence des conflits internes. Du fait des retards dans l'organisation des préparatifs électoraux (la loi électorale, la liste des électeurs et le budget ne sont pas prêts), l'ICG recommande un report de l'élection, une plus grande implication financière et technique de la communauté internationale, et un general agreement entre les différentes forces politiques sur le bon déroulement de la campagne électorale.
La République démocratique du Congo est un sujet de préoccupation grandissant de la presse anglo-saxonne, le magazine d'analyse internationale foreign policy consacrant à la RDC un long article sur le sujet: //www.foreignpolicy.com/articles/2011/05/12/rediscovering_congo?page=0,0. Jason Stearns y explique que le regain d'intérêt de l'opinion américaine pour Congo se cristallise autour de deux thèmes phares: la protection des femmes violées et le commerce des métaux précieux qui alimente au noir les bélligérants du conflit congolais. Malgré une certaine accalmie du conflit, notamment dans sa dimension internationale, puisque le Rwanda, l'Ouganda, le Zimbabwe et l'Angola ont largement retiré leurs troupes du territoire congolais, la violence perdure dans l'Est du Congo. Cette violence s'acharne particulièrement sur les femmes, 400 000 d'entre elles étant chaque année victimes de viol. Des rapports d'étude et des mobilisations citoyennes d'ONG tentent de sortir cette problématique inacceptable de l'indifférence dans laquelle elle est confinée.
Concernant les métaux précieux, à savoir l'étain, le tungstène et le tantale, qui sont des composants notamment pour les téléphones portables, l'organisation "Enough Project" tente de conscientiser les consommateurs sur le thème "Vous ne voulez pas que votre téléphone cellulaire alimente la guerre au Congo ? Dites le à Obama !". C'est ce genre de campagne de presse qui avait notamment amené à réglementer le commerce des diamants, pour endiguer le commerce des diamants de sang. Les problèmes de la République démocratique du Congo gagnent en visibilité internationale. C'est bien. Mais ce sera en définitive aux Congolais eux-même de trouver les solutions qui leur assureront un avenir meilleur.
Emmanuel Leroueil
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Hi, and thanks for the cmemont! What is also important to remember is that it is not only international actors coming in to take as much as possible as cheaply as possible from certain countries, but it is often also particularly in the case of DRC the government of the country allowing that to happen, and profiting from this relationship themselves. I think we really must step away from the view of managing Africa externally to one where we see a place like DRC as the autonomous nation that it is, and respect this independence. However, respecting autonomy is about more than just filing paperwork and acknowleging bureacratic systems; it is also about understanding the nuanced ways in which power differentials undermine informed consent and freedom of choice. The burden is more on us external, developed countries precisely because we have more power market, political, economic, military. And so it is us who must refrain from its abuse, and search more profoundly the consequences of our actions.