Nous assistons depuis un moment, impuissants, à l’invasion du Nord Mali, Gao et Tombouctou notamment, par des individus assez particuliers sans être originaux qui sous le couvert d’un discours irrédentiste et/ou religieux ont décidé d’y assouvir leur soif de pouvoir. Des experts de tous ordres nous ont déjà éclairés sur le processus par lequel on en est arrivé à cette situation et sur la curieuse léthargie du pouvoir central malien et des observateurs, témoins de la trempe d’Ousmane Diarra, nous ont rappelé tout ce que représente pour l’Afrique et l’humanité cette cité unique qu’est Tombouctou (Voir http://terangaweb.com/terangaweb_new/2012/07/07/tombouctou-la-martyre/). Cependant il convient de poursuivre la réflexion concernant le discours religieux qui sous-tend toute cette affaire et qui nous parait relever plus de l’imposture, à la fois historique et spirituelle, pour dire le moins, que d’autre chose. Ce discours a fini d’engendrer un obscurantisme qui veut que le rayonnement d’une cité comme Tombouctou avec ses 333 saints, partie intégrante du patrimoine culturel du continent ne soit pas compatible avec la pratique et les croyances musulmanes, une aberration tant au vue de l’histoire de cette religion que de son essence.
L’Islam est arrivé dans cette partie de l’Afrique au huitième siècle à travers les échanges commerciaux avec le sud de l’Afrique du Nord. Un islam sunnite, soufi basé sur la tolérance, la sagesse, l’intériorisation, le discours contemplatif, l’amour d’Allah et mettant à côté de la charia (loi islamique), la haqiqa qui est la recherche de la vérité. Une quête de vérité et de sens qui conduit à l’humilité, à l’introspection, à l’interprétation et au souci d’équité lorsqu’il s’agit d’appliquer la loi.
Il se base sur le fait que les enseignements traditionnels du prophète Mohamed (PSL) s’accompagnent d’un héritage spirituel caché auquel seuls ont accès des initiés et qui se transmettent à travers le temps, de génération en génération.
Parmi ces initiés, on peut citer des figures de la propagation et de l’implantation de cette religion en Afrique de l’Ouest tels que : El Haj Omar Tall, Ahmed Baaba, Cheikh Ahmadou Bamba, El Haj Malick Sy , des saints qui ont éduqué leurs disciples en leur inculquant des valeurs religieuses et humanistes, poursuivant cette mission en refusant l’autorité de l’administration coloniale et l’assimilation des populations autochtones.
Il contient aussi un héritage politique qui n’a rien de commun avec la pratique actuelle de nombre de gouvernements totalitaires ou d’irrédentistes illuminés qui s’affublent du nom d’Etats Islamiques pour endormir leurs peuples. Cet héritage est plutôt influencé par l’action du prophète Mohamed ( PSL) en tant que chef d’Etat et à sa suite l’action et les écrits de grandes figures, l’imam Ali par exemple, en matière de bonne gouvernance, de gestion responsable et de respect des droits des plus démunis tels ce document envoyé par le quatrième calife de l’Islam au gouverneur d’Egypte Malik al Achtar dont nous livrons la teneur ici :
« Sache, Mâlik, que je t'envoie comme gouverneur à un pays qui a connu dans le passé des gouvernements justes et injustes. Les gens vont t'observer comme tu observais les gouverneurs qui t'ont précédé. Ils parlent de toi comme tu parlais d'eux. Ce sont eux qui fournissent la preuve de tes actions. Que ton trésor préféré soit donc le trésor de bonnes actions. Contrôle tes désirs et abstiens-toi de ce contre quoi tu as été servi. C'est seulement par une telle abstinence que tu pourras distinguer le bien du mal.
Développe dans ton coeur le sentiment d'amour pour ton peuple, et fais-en la source de bonté et de bénédiction pour lui. Ne te comporte pas en barbare envers tes citoyens et ne t'approprie pas ce qui leur appartient. Rappelle-toi que les citoyens d'un Etat sont de deux catégories. Ils sont soit tes frères en religion, soit tes semblables en genre. Ils sont susceptibles de commettre des erreurs, et sujets aux maladies. (… ) Ne leur dis pas: "Je suis votre suzerain et votre dictateur. Vous devez donc vous plier à mes ordres", car cela corromprait ton coeur, affaiblirait ta foi en la religion et susciterait des désordres dans l'Etat. Si le pouvoir engendre en toi le moindre sentiment d'orgueil et d'arrogance, considère alors le pouvoir et la majesté du Royaume Divin qui gouverne l'univers et sur lequel tu n'as pas le moindre contrôle. Cela restituera à ta raison fantasque le sens de la mesure et te rendra calme et affable.» lui écrivait il.
Au 12eme siècle des penseurs comme Averroès posaient la spéculation intellectuelle dans l’Islam qui devrait tenir aujourd’hui de l’évidence mais qui hélas, par la faute d’idées reçues faisant le lie fertile de dangereux malentendus, est victime d’un dogmatisme malvenu. Car l’histoire des idées dans le monde musulman, brillamment restituée par Souleymane Bachir Diagne dans son désormais incontournable ‘’Comment philosopher en Islam’’ a inclue la question du sens et du raisonnement dès l’apparition de cette religion. L’affrontement des écoles mutazilites et acharites avec l’émergence de la falsafa (philosophie d’inspiration grecque) en est une parfaite illustration . Celle entre Avicenne et Ghazali ou entre Averroès et le même Ghazali ou on vit le penseur andalou répondre aux écrits ghazalien pointant l’incohérence des philosophes donc de la raison en islam, par d’autres écrits démontrant comme il l’appelait : ‘’l’incohérence de l’incohérence’’.
Cette pensée musulmane qui fit une rencontre féconde avec la Grèce inspira Hegel, Descartes ou encore Spinoza au 17eme siècle. Elle dénote que le rapport entre le monde musulman et d’autres civilisations telles que l’Occident, purgé des malentendus sournoisement encrés et entretenus, tend plus vers une convergence d’idées sur les valeurs humanistes universelles, les grands mystères de l’existence, les grands questionnements de l’être que vers la confrontation. Une pensée perpétuée par Iqbal au début du 20eme siècle et plus prés de nous, dans l’espace, par Thierno Bocar, El Haj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba et tant d’autres.
En effet l’islam pratiqué dans la partie du monde où ont œuvré ces grands érudits (Afrique Occidentale) est attachée à l’esprit pour une meilleure compréhension des enseignements, il s’inscrit en droite ligne de tout ce qui a été évoqué plus haut. Il est plus ésotérique qu’exotérique.
Dans son ouvrage ‘’Soufisme et Charia’’ Malal Ndiaye explique comment un débat « exclusivement intellectuel » à ses débuts s’est mué en « confrontation et anathème ». Pour lui des individus comme ceux qui grossissent les rangs d’Ansardine aujourd’hui, rivés à leur islam « plombé et hermétique, les littérateurs sont plus portés à défendre leur foi qu’à la vivre ». Une défense jamais vraiment désintéressée serait on tenté d’ajouter, les luttes d’influence et les considérations politiques prenant souvent le pas sur l’aspect purement religieux.
Il conclut en affirmant que le soufisme enseigné par ces saints dont on profane aujourd’hui les mausolées, ne promeut point, contrairement à la thèse défendue par les intégristes, une nouvelle Charia, sa substance étant résumée dans cet enseignement de l’imam Malik : « Quiconque pratique le soufisme sans loi (Charia) est hérétique, quiconque suit la loi sans pratiquer le soufisme est dévié . Celui qui conjoint les deux, celui là seul réalise la vérité. » Allier l’esprit et la lettre donc pour ne pas en être réduit aux comportements des barbares du Nord Mali et être fidèle aux enseignements du Prophète perpétués par les saints et à leur legs.
Des sites qui renferment une partie de cet héritage comme l’université Sankhoré sont aujourd’hui aux mains de ces obscurantistes dont nul ne sait où s’arrêtera la folie destructrice, le détournement de notre foi et le pillage de notre mémoire.
Racine Demba
Laisser uncommentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués par *
Bonjour demba,
Comme beaucoup de gens de notre continent vous semblez être touché par un chauvinisme qui me semble excessif. En effet, à travers votre article, on voit une analyse de l'islam non objective. C'est une analyse nationaliste et chauviniste où vous vous gardez bien de dire aux lecteurs le nombre de charlatans et sorciers pullulant au Maghreb et en Afrique de l'ouest notamment, et qui se réclament des confrérie soufis. Bref, tout ça pour dire que l'Islam n'a pas vocation a être nationalisé car c'est une religion universaliste destiné a tous les êtres humains et pas seulement aux sénégalais tidjanis ou mourides.
A titre de rappel voici une fatwa de sheykh ibnou baz (rahimaoullah), ancien mufti d'arabie saoudite éclairssissant la position de l'Islam sur la contruction de mausolées.
Question:
J’ai remarqué chez nous, sur certaines tombes, une pierre tombale sur laquelle est écrite le nom du défunt, la date de son décès et des phrases comme : « Qu’Allah fasse miséricorde à untel, fils d’untel ». Quel est le regard de la religion sur cette pratique ?
Réponse:
Il est formellement interdit de construire sur les tombes, de même que d’écrire dessus, conformément à l’interdiction du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dans Sahîh Muslim, selon Jâbir, qu’Allah l’agrée : « Le Messager, prière et salut d’Allah sur lui, a interdit de plâtrer les tombes, de s’asseoir ou de construire dessus. » [Muslim] En effet, cela fait partie des exagérations et l’écriture peut avoir des conséquences néfastes dans l’exagération et les interdictions.
Par contre, il faut remettre la terre que l’on a enlevée pour creuser la tombe, par dessus ; ainsi, la tombe dépassera le niveau de la terre d’une longueur égale à l’écartement entre le pouce et l’index, afin que la tombe soit visible. Ceci est la Sunna pratiquée par le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ainsi que par ses Compagnons, qu’Allah les agrée, concernant les tombes.
De même, il n’est pas permis de la considérer comme une mosquée, de la couvrir de tissu ou de construire une coupole au-dessus, conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Allah a maudit les juifs et les chrétiens car ils ont pris les tombes de leurs prophètes comme des lieux de prière (Masâjid). » [Al Boukhari, Muslim]
Dans le hadith tiré de Sahîh Muslim, selon Jundub ibn cAbdillah Al-Bajalî : « J’ai entendu le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, avant qu’il ne meure de cinq (jours ?) dire :
« Certes, Allah m’a élu comme ami intime, comme Ibrâhîm. Et si j’avais à choisir un ami intime dans ma communauté, j’aurais choisi Abû Bakr. Certes, ceux qui étaient avant vous considéraient les tombes de leurs prophètes et des gens pieux parmi eux comme lieux de prière. Alors ne prenez pas les tombes comme mosquées, car je vous l’interdit. » »[Muslim]
Les hadiths dans ce sens sont nombreux. Nous demandons à Allah d’aider les musulmans à s’attacher constamment à la Sunna de leur Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et d’éviter ce qui la contredit. Il est certes Audient et Proche. Que la paix et la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous.
Fatwa de cheikh Ben Baz
Majmû Fatâwâ wa Maqâlât Mutanawica, tome 4, page 329
Autres ahadith relatifs au sujets :
Le Prophète (3alayhissalatou wassalam) a dit à Ali (radiAllahu anhu) envoyé en mission:« Ramène au ras du sol toute statue ou tombe surélevée que tu trouves sur ton chemin.» (Rapporté par Mouslim,969)
Ahmad a rapporté (3844) d'après Abdoullah qu'il avait entendu le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) dire: «Certes, les pires des gens sont ceux qui seront là lors de l'arrivée de l'Heure et ceux qui transforment les tombes en mosquées.» Ce hadith est jugé bon par Chouayb al-Arnaouth dans son rétablissement du Mousnad.
J'espère que voue serez convaincu par ce que je vous ait posté Demba!
Wassalam!
Autre chose que j'ai oublier de signaler: La destruction de ces mausolées prouve que les morts sont incapables de protéger leur mausolée, pourquoi alors les gens vont se rendre auprès de leurs tombes pour demander protection ?
Aussi vous dites cette phrase incorrecte "cet Islam qui n'est pas le nôtre" alors qu'il n'y a qu'un seul Islam car Allah Dit ce qui signifie: "Certes la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam" Sourate Ali 3imran V19.
Wassalam!
Monsieur Ibnou Khalaf je pense que vous faites un mauvais procès à l'auteur de cet article très intéressant et fort bien rédigé. En effet je ne vois nulle part où l'auteur essaie d'occulter le charlatanisme de certains dans nos pays, à mon avis c'est juste que là n'est pas le propos de l'article. Ensuite vous vous comportez comme ces littérateurs dont l'auteur parle en oubliant le contexte de vos références, la contestation dont souffrent certains hadiths quant à leur authenticité et en omettant de parler de la place et du rôle des saints dans notre religion.Vous parlez aussi de chauvinisme alors que les exemples utilisées dans l'article suffisent à faire rejaillir l'universalité de l'islam.L'attaque sur le fait que l'auteur parle d'un islam qui n'est pas le nôtre est celui qui prouve le mieux votre propension à vous arrêter à la lettre sans vous soucier de l'esprit car cela saute aux yeux qu'il se réfère à un seul islam, celui justement que ces barbares arrogants et cupides dont vous semblez cautionner l'attitude sont en train de dévoyer. Wassalam
Bonjour Matar,
je vous cite : "je ne vois nulle part où l'auteur essaie d'occulter le charlatanisme de certains dans nos pays, à mon avis c'est juste que là n'est pas le propos de l'article"
Je dit : Justement il aurait été fort intéréssant que pour une fois on nous parle des immenses dérives issues des confréries soufies en Afrique en général et au Sénégal en particulier. Parce que l'extrémisme c'est aussi qu'un talibé embrasse les pieds d'un marabout, ou bien qu'il lui donne une grande partie de son salaire, l'utilisation de gris-gris pour se protéger de maux, l'invocation des morts, les amulettes, la sorcellerie, les marabouts prétendant connaître l'avenir, l'invention de pratiques religieuses nouvelles etc… Vous conviendrez que ces choses non seulement enfreignent les principes élémentaires de l'Islam mais qu'elles sont également un frein considérable au développement intellectuel, social et économique de notre continent.
Vous dites ensuite : "Ensuite vous vous comportez comme ces littérateurs dont l'auteur parle en oubliant le contexte de vos références, la contestation dont souffrent certains hadiths quant à leur authenticité et en omettant de parler de la place et du rôle des saints dans notre religion."
Je dis: Les ahadith que j'ai posté sont bel et bien authentiques et ont été vérifiés par les plus grands savants en matière de hadith (notamment Boukhari, Muslim…). De plus, je vous invite à vous référer à l'avis des savants de toutes les écoles de jurisprudence islamique concernant la construction de mausolées. Vous verrez qu'ils considèrent ceci comme interdit et ce justement en raisons des ahadith que j'ai cité. Quant au contexte, il reste le même puisqu'il s'agit via ces destructions, non pas d'agir en tant que barbare violent ou que sais-je… mais il s'agit de faire respecter ce sur quoi repose l'Islam à savoir l'unicité d'Allah car vous n'êtes pas sans savoir que souvent dans les mausolées on égorge pour autre qu'Allah, on invoque pour autre qu'Allah etc.
De plus qui sommes-nous pour décréter à la place d'Allah qui est Saint et qui ne l'est pas. Soyons plus modestes et laissons le jugement final de chaque personne à notre Seigneur.
Vous dites également : "Vous parlez aussi de chauvinisme alors que les exemples utilisées dans l'article suffisent à faire rejaillir l'universalité de l'islam."
Vous conviendrez Matar que l'auteur de l'article, Racine Demba, ne parle que du soufisme et de philosophie et ne fait que traduire l'interprétation de l'Islam qu'ont les confréries au Sénégal.
Vous dites enfin : "L'attaque sur le fait que l'auteur parle d'un islam qui n'est pas le nôtre est celui qui prouve le mieux votre propension à vous arrêter à la lettre sans vous soucier de l'esprit car cela saute aux yeux qu'il se réfère à un seul islam, celui justement que ces barbares arrogants et cupides dont vous semblez cautionner l'attitude sont en train de dévoyer."
Je dis : Je ne connais pas les gens d'Ansar Dine, je ne sais pas ce qu'il y a dans leur coeurs comme je ne sais pas ce qu'il y a dans le votre et vous savez pas ce qu'il y a dans le mien. Premièrement, je suis contre toutes formes d'extrémisme sachez le. Deuxièment, je cautionne ce que l'Islam cautionne et je me désavoue de ce que l'Islam se désavoue. Par conséquent, si je vois que ces gens font un acte de bien dans la Religion (comme rabaisser les tombes au ras du sol) je ne peut que soutenir MAIS S'ILS FONT un acte contraire à notre Religion (comme violer, tuer sans droit, voler etc.) je ne manquerais pas in shâ ALLAH de m'en désavouer.
Wassalâm!
Les enseignements de ceux qui sont enterrés dans ces mausolées ont tous pour objet l'Unicité d'Allah et l'enseignement de valeurs islamiques afin de rendre l'homme meilleur, prenez la peine de vous y intéresser avant de les juger à tort. Concernant les mausolées je pense que la modestie dont vous parlez quant aux saints commanderait d'accepter au moins que le fait notamment que de grands érudits y enterrent d'autres grands érudits implique qu'il y ait un affrontement entre écoles en la matière. Quand vous dites: "je vous invite à vous référer à l'avis des savants de toutes les écoles de jurisprudence islamique concernant la construction de mausolées. Vous verrez qu'ils considèrent ceci comme interdit".Eh bien je suis au regret de vous dire que je n'en vois rien pour la simple raison que justement l'histoire de Tombouctou par exemple porte l'empreinte de savants(Abu Al Baraaka, Mohammed Bagayogo, Ahmed Baba, Ag Mohamed…) qui ont été d'un apport considérable à cette jurisprudence islamique. Mais il me semble que pour vous les savants d'Afrique subsaharienne n'ont pas droit de cité. Vous êtes libre de ne pas en faire vos références mais vous qui dénoncez, à tort d'ailleurs, l'apologie d'un islam nationaliste dans l'article devriez être plus ouvert à la connaissance d'où qu'elle vienne. Je suis d'accord:aucun d'entre nous ne sait ce qu'il y a dans le coeur d'un autre. Le problème c'est que vos amis d'Ansar Dine ne semblent pas l'avoir compris. Je crois que je vais m'en arrêter là. Cela a été trés intéressant de discuter avec vous..Respect.
Moi aussi j'ai trouvé cette discussion intéressante. Pour clore ce débat je tiens tout de même a vous dire Matar qu'en aucun cas je considère que les paroles des savants d'Afrique sub saharienne n'ont pas le droit de citer.
Par ailleurs j'ai même une grande estime pour certains savants et étudiants en science religieuse d'Afrique noire comme le docteur Ahmad lo, oustaz mor kébé qui sont du Senegal, Ismail musa menk du Zimbabwe, shaykh Muhammad aaman 3 Ali al jaami (rahimahullah) d'Ethiopie, shaykh Muhammad amin ash shanqiti (rahimahullah) et shaykh Muhammad Hassan ad dedew qui sont de Mauritanie ou shaykh yusuf al ifriqi et tous les savants de cette région suivant scrupuleusement le Qur'ân et la Sunna.
Après, les savants sont des humains qui peuvent voir juste ou se tromper, l'important pour le Muslim étant de suivre l'avis le plus en concordance avec le Qur'ân et la Sunna.
Wassalam!
Vous me rappelez ce sage chinoi qui montrait avec son doigt la lune à ses disciples,ces derniers etaient tout
émerveillés sauf un et je crois que c'etait vous.Pourquoi? parceque pendant que madame DEMBA vous montrez ave son dogt la lune,vous ,vous regardez son DOIGT!
je crois pour ma part que la destruction des mausolées ne doit pas nous émouvoir (simplement)du point de vue musulman. ces mausolées constituent une richesse culturelle indéniable pour le peuple malien et le monde entier.
autrement, les frères musulmans égyptiens auraient détruit depuis fort longtemps les pyramides…
je ne suis pas loin de penser qu'effectivement cet islam n'est pas le notre ou ne saurait l'être….car avec la fin de la Révélation, il n'est plus permis de faire embrasser l'islam par la force, de remettre violemment en cause quelle que croyance que ce fut, donc et les sectes musulmans se retrouvent bien sous ce rapport. Allah reste et est le meilleur des juges !
mon opinion est que l'islam africain ou noir, si vous voulez, est fait d'un amalgame subtil entre le soufisme, le sounisme et le chiisme. le soufisme a servi son proselytisme, son sounisme a consacré le personnage du prophete et son chiisme a favorisé ce culte des saints….
wa salam