Le financement : un frein récurrent à la création de startups en Afrique

Mille et un articles ont été rédigés sur le financement des entrepreneurs en Afrique. Force est de reconnaître l'importance d'apporter des solutions aux questions de ces jeunes entrepreneurs partout sur le continent, qui sont prêts à se lancer à l'aventure et à donner une chance à leurs rêves de se réaliser.

Je ne discrédite aucunement la plupart des articles écrits à ce sujet. En réalité, un bon nombre d'entre eux donnent effectivement de très bons conseils sur les moyens et les pistes à suivre afin de prétendre à un financement d'amorçage pour lancer sa startup en Afrique. Sans remettre en question la véracité de ces conseils qui, souvent, sont prodigués par des experts dans le domaine, la réalité d'une levée de fonds en Afrique reste loin d’être une partie de plaisir et demeure une exclusivité pour un pourcentage très faible de startups.

L'essence même d'une start-up est de rechercher, de tester et de trouver un modèle économique viable pour une activité au fort potentiel de croissance, et qui bien souvent n’existe pas encore. Tout nouveau besoin, toute nouvelle solution, tout nouveau service, la route peut parfois être longue et semée d’embûche avant de rencontrer le bon marché. Les startups sont caractérisées par un environnement assez instable et des changements constants. Contrairement à une PME, qui applique un modèle économique déjà existant, une startup, elle, cherche une toute nouvelle manière de créer, distribuer et capturer de la valeur, elle s'aventure par conséquent sur des terrains nouveaux et souvent risqués. Obtenir des financements est une étape primodiale pour les start-ups car elles travaillent à apporter des modèles disruptifs dans l’économie d'un pays. Obtenir ces financements reste tout aussi difficile à obtenir pour les startups que pour les PME, voire plus, en raison de la volatilité de leurs activités : parce qu’elles expérimentent leurs modèles et leurs produits,  elles peuvent pivoter de leur activité principale d'un jour à un autre pour mieux s’adapter aux besoins de leurs consommateurs.

En tant que 'Early Team Member' dans une jeune startup sénégalaise qui fournit de l'appui à la création d'entreprise, j’expérimente, au même degré que tout jeune entrepreneur tous les obstacles et difficultés du passage de l’idée au projet, quand on n’a pas  nécessairement le financement nécessaire pour fair tourner l’activité comme il se doit.  En me mettant dans la peau d'un jeune entrepreneur africain, je voudrais à présent parcourir les principales sources de financement proposées par l’auteur d'un article que j'ai lu récemment, et celles dont j'ai connaissance, afin de faire ressortir les avantages et inconvénients liés à chacune de ces options financières.

1/ L'apport personnel
Si je devais donner un conseil à un entrepreneur africain en recherche de financement, ce serait certainement d'injecter ses propres fonds dans son projet de création. À mon avis, rien n'est plus valorisant que le fait de commencer là où l'on est et avec ce dont nous disposons. Faire un apport personnel libère en outre des contraintes suivantes:

– Rembourser (cet argent est vôtre)
– Ralentir la création de votre structure (fonds d’amorçage? Non Merci!)
– Céder des parts de votre entreprise (contrôle Total)
Dépenses volatiles (prudence, c'est mon argent!)

Cette forme de financement a, cependant, elle aussi ses points négatifs. Rares sont en effet le jeunes fraichement diplômés et aspirants entrepreneurs qui ont suffisamment d’économies, ou qui peuvent prétendre à un prêt bancaire. Pour un peu qu’ils viennent de familles modestes, et alors le banquier suspectera que l’emprunt sera utilisé à d’autres fins qu’entrepreneuriales.


2/ Les concours de création d'entreprise
Ils sont très récurrents dans la plupart des pays africains. Ces petits concours avec de petites sommes à la clé permettent aux entrepreneurs novices de travailler pendant quelques jours sur la mise en place de leur projet entrepreneurial et de le présenter devant un jury qui, ensuite, désigne un gagnant sur la base de plusieurs critères tels que la pertinence de l’idée, la facilite d’implémentation, la viabilité du concept etc. Les avantages des concours de création d'entreprise sont:
– Le fait qu'ils ne soient pas très compliqués à remporter
– L’opportunité de valider ou d'améliorer une idée de projet
-L’occasion de rencontrer plusieurs potentiels co-fondateurs aux compétences complémentaires et de se forger un réseau.

Les principaux inconvénients des concours de création d'entreprise sont:
– Le montant des récompenses plutôt faibles
– Les retards de versement des fonds
– Les problèmes de choix des idées les plus pertinentes par le jury
– La phobie de se faire voler une idée de projet

3/ Les institutions de Micro-Crédit
Le micro-crédit est perçu comme l'un des outils les plus efficaces pour améliorer les perspectives économiques en Afrique. Les avantages du micro-crédit résident dans le fait que ce dernier n'est pas très difficile à obtenir et peut vraiment aider à lancer une activité dont les frais de lancement sont plus ou moins minimes (exemple : une petite exploitation agricole, un élevage de volaille) ; ceux-ci, ne sont, par ailleurs, pas des start-ups car ne présentent pas un fort potentiel de croissance.

D'un autre coté, les inconvénients de ce mode de financement sont que:
– Les prêts accordés sont assez limités et ne permettent pas de lancer des projets dans certains domaines d’activités comme les TICs, ou des domaines au potentiel économique encore en train d’être démontré
– Les prêts sont sur un court terme et doivent être remboursés assez vite.

Par ailleurs, la légitimité de ce type de financement est souvent mise en cause du fait de ses objectifs plus ou moins contradictoires. Le but de ces institutions est de démocratiser le financement et de le rendre disponible au plus grand nombre de personnes y compris les population vulnérables mais se retrouvent parfois à privilégier le profit au dessus de leur mission d'origine (la démocratisation du financement).

4/ Les Banques
Au cours de mes nombreuses conversations avec de jeunes entrepreneurs, dès que la question du financement se posait, il a toujours été question de recourir aux prêts accordés par les banques. Ce que nous semblons constamment oublier c’est que les banques ont besoin de sûreté et de stabilité. Business modèles en création, les start-ups sont par conséquent tout ce qu'il y a de moins sûr dans le monde complexe des affaires.
De plus, afin de bénéficier des prêts bancaires, d'importantes garanties sont demandées par les banques aux porteurs de projets pour pouvoir leur accorder un prêt. Un autre facteur déterminant pour obtenir un prêt bancaire est bien sur la qualité et la cohérence du business plan qui est présenté.

Les prêts bancaires offrent cependant deux avantages pour une start-up :
– La possibilité d’avoir à disposition un montant d'argent important et disponible immédiatement pour lancer ses activités, payer les premiers prestataires, stagiaires, fournisseurs (l’obsession du BFR alias le Cash)
– L’assurance pour la start-up de pouvoir financer ses ressources vitales que sont les locaux et le matériel de travail.

Cependant, comme tout autre moyen de financement, les prêts bancaires ont eux aussi leurs points négatifs. En effet, contracter un prêt bancaire demande d'avoir des garanties sures qui peuvent être mises en gage en cas d’insolvabilité du débiteur. En tant que jeune entrepreneur, il est plus qu’évident que nous ne pouvons satisfaire ce critère car n'ayant pas de possessions de valeur pouvant servir de garantie. À cela, s'ajoute la réticence des banques à avoir à faire aux jeunes porteurs de projet sans grande expérience.

 

5/ Le Capital Risque
Le Capital Risque est encore très peu répandu en Afrique. En développement progressif dans les écosystèmes d'Afrique anglophone, il peine à s'installer dans la zone francophone du continent. Encore appelé 'Venture Capital' en anglais, il est à l'origine du développement des plus grands écosystèmes entrepreneuriaux à travers le monde. Il consiste, en effet, à financer une jeune pousse (souvent dans le domaine technologique) à grand potentiel de revenu dans le but d'en retirer un profit supérieur à l'investissement consenti lorsque la start-up atteindra une valorisation financière significative. Les principaux avantages de ce mode de financement sont que:
– En plus du financement reçu, la startup dispose du large réseau professionnel et de l’expérience des investisseurs
– Ces investisseurs ne lésinent pas sur les sommes déboursées pour accélérer le développement d'une startup à fort potentiel.

D'un autre coté les inconvénients de ce mode de financement sont:
– Le fait que ce type de financement ne soit pas très développé en Afrique entrainant par conséquent une difficulté d’accès aux fonds.
– La présence d'un ou de plusieurs investisseurs dans le conseil d'administration de la future entreprise du fait du manque de liberté lorsqu'il s'agit de prendre des décisions cruciales pour l'entreprise.
− Financement réservé uniquement aux start-ups à très fort potentiel de croissance alors que les besoins existants dans l'environnement africain ne nécessitent pas forcément la création de projets à fort potentiel d'expansion.

Un autre moyen de financement qui n'a pas été mentionné dans l'article et qui présente un énorme potentiel en Afrique, c'est bien entendu, le crowdfunding. Le concept du crowdfunding est encore nouveau même dans des écosystèmes plus matures tels que l’Amérique du Nord et l’Europe. Appelé financement participatif en français repose sur le principe des petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Le principe consiste à faire appel à ses proches, à son réseau et à toute personne intéressée pour récolter une somme d’argent annoncée à l’avance dans le but de financer un projet déterminé (création d'un produit, mise en place d'un service etc.). La récolte se fait via une plateforme internet, généralement sur un laps de temps assez court et les contributions individuelles sont souvent peu élevées. Le crowdfunding représente une source de financement non-négligeable pour les entrepreneurs africains dans la mesure où tout ce dont ils ont besoin pour la mobiliser est une idée originale, un réseau à l’écoute et une communication percutante.

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Moussa Traoré est un jeune entrepreneur qui a mis en place la plateforme , une plateforme d'achat en ligne pour la diaspora expatriée qui s'occupe encore de leurs familles au pays. Moussa, pour financer sa jeune entreprise, a opté pour le financement sur fonds propres malgré les offres d'investissement qu'il a reçu d'entreprises telles que InnovaCom. D’après lui, on va voir un business angel principalement pour deux raisons : soit pour une levée de fonds dont on ne dispose pas ou alors pour partager le risque avec quelqu'un. Or, dans son cas, contrairement à beaucoup d'entrepreneurs africains, les fonds étaient disponibles et les risques, entièrement assumés. Il nous confie également que les principaux avantages du financement sur fonds propres sont la grande liberté sur la gouvernance de son entreprise et sur la stratégie à adopter, la simplification de la vente à terme de l'entreprise, la preuve de l'engagement de l'entrepreneur lorsqu'un jour il souhaite se faire accompagner par des partenaires financiers. D'un autre coté, l’inconvénient principal de ce type de financement est sans aucun doute la responsabilité de la totalité des risques encourus.

 

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Le studio de jeu vidéo camerounais Kiroo Games a été créé par un jeune entrepreneur du nom de Madiba Olivier. Apres avoir eu recours dans un premier temps au financement classique (crédit bancaire), sans grand succès, la jeune pousse a décidé d'ouvrir son capital a des investisseurs privés (particuliers, entreprises etc.) afin d'offrir à ces derniers la possibilité de prendre part au capital de la start-up. C'est bien plus tard que la start-up a découvert que leur mode de financement était en faite appelé 'Equity Crowdfunding', un moyen de financement généralement utilisé par les start-ups à fort potentiel de croissance. C'est donc grâce à cette technique que le studio a pu lever à ce jour plus de 120.000 euros, avec 220 parts vendues sur les 300 qui étaient mises en vente. L'avantage principal de ce type de financement est l'absence de barrières au financement, permettant ainsi à tout un chacun d'investir son épargne. Pour une entreprise, il n'est pas nécessaire d’avoir au préalable des garanties ou de l'argent en réserve pour prétendre à ce type de financement. A noter que la lenteur d’obtention du financement et le retour sur investissement qui doit se faire presqu'immédiatement sont les deux inconvénients de l’equity crowdfunding. Mais tout compte fait, il présente plus d'avantages que d’inconvénients et peut être une plus-value pour les jeunes entrepreneurs africains qui n'ont pas le privilège de se faire subventionner par l'Etat.                       

Les options de financement s'offrant aux entrepreneurs africains pour mettre en place leurs projets sont plutôt limitées. Celles à leur disposition comportent pour la plupart plus d’inconvénients que d'avantages. La rareté des fonds d’amorçage impacte fortement le taux de création d'entreprises et de start-ups sur le continent. Cependant, nous commençons à voir peu à peu un développement d’initiatives pour aider au financement de nouvelles entreprises, à l'image du Sénégal qui accueillera son premier fond d’amorçage dédié aux nouvelles entreprises technologiques dans le but de booster les initiatives entrepreneuriales. En espérant que d'ici quelques années, beaucoup plus de moyens de financement privés puissent voir le jour en Afrique subsaharienne pour aider plus de jeunes entrepreneurs à poursuivre leurs idées et à développer des projets de plus en plus innovants.

Ibrahima Gabriel Mall

Comment réussir une campagne de crowdfunding ?

Le crowdfunding est une des solutions à la disposition des entrepreneurs pour lancer leur projet, et nombre d’entre eux s’essayent à cet exercice pour lever leurs premiers millions de CFA. A priori, le principe est simple : on choisit une plateforme de crowdfunding, on y décrit son projet, on fixe un montant à collecter et la durée de la campagne, on choisit les contreparties à proposer aux donateurs et on lance la campagne !

Mais tous les entrepreneurs qui ont mené une campagne de crowdfunding vous le diront : en réalité, c’est beaucoup plus compliqué qu’on ne l’aurait cru. En effet, animer une campagne de financement ne s’improvise pas et peut être très chronophage. Voici donc un certain nombre de conseils qui peuvent vous aider à mieux gérer votre campagne.

 

1. BIEN CHOISIR SA PLATEFORME

Il existe de très nombreuses plateformes de crowdfunding. Pour choisir la bonne, il faut tout d’abord trouver celle qui VOUS ressemble. Certaines plateformes sont spécialisées dans les projets innovants, d’autres sur les projets sociaux, d’autres encore sur les projets dans les pays en développement … 

Ensuite, il est important de connaitre la cible de la plateforme : qui navigue sur cette plateforme ? Qui a l’habitude d’y donner des fonds ? Ce sera notamment l’occasion de sélectionner une plateforme anglophone ou francophone. Pour se faire une idée, naviguez sur la plateforme pour connaitre les projets proposés, suivez leur page Facebook et le compte Twitter, vérifiez les moyens de paiement proposés …

Enfin, certaines plateformes sont spécialisées dans les campagnes de prêt, d’autres de dons et d’autres plus récemment d’equity. Les montants demandés sont différents, les cibles le sont également ainsi que les messages à transmettre et la manière de communiquer.

EXEMPLE: LES PLATEFORMES FRANCAISES

 

2. BIEN DEFINIR LE MONTANT RECHERCHE, LA DUREE DE LA CAMPAGNE ET LES CONTREPARTIES

Une campagne de crowdfunding doit être ambitieuse mais réaliste. Tout d’abord le montant : choisissez un montant qui ne soit pas trop élevé et surtout, qui corresponde à un besoin concret. Lorsque vous demandez de l’argent à des prêteurs ou des donateurs, il est plus facile de communiquer sur l’achat d’une machine ou d’un outil plutôt que sur des « frais de fonctionnement ». Si vous voulez que vos donateurs se sentent impliqués dans votre aventure, permettez-leur de voir concrètement à quoi servira leur don.

Ensuite, ne vous trompez pas sur la durée de la campagne. Une campagne trop longue ennuiera les gens autour de vous (et vous fatiguera). Gardez à l’esprit que les dons ont principalement lieu au début et à la fin de la campagne : étaler une campagne n’a donc pas forcément de grand impact sur le résultat final. Cependant, laissez-vous suffisamment de temps pour réussir votre campagne. N’hésitez pas à vous inspirer des autres projets postés sur la plateforme de crowdfunding.

Enfin, dernier point : les contreparties. Chaque donateur a droit à une contrepartie, en fonction du montant donné. Choisissez des contreparties qui ne vous couteront pas trop cher (les résultats de la campagne ne doivent pas être annulés par le cout de production et d’envoi des contreparties !) et qui ont un rapport avec votre projet. En contribuant à votre campagne, les donateurs intègrent votre communauté : votre contrepartie en est la preuve.

Ayez à l’esprit qu’un donateur ne donne pas dans l’objectif de recevoir une belle contrepartie mais plutôt pour participer à un projet qui lui plait. Les contreparties les plus simples sont des exemples des produits que vous vendez, ou un accès privilégié aux services que vous proposez. Mais vous pouvez être plus originaux en organisant des évènements spécifiquement pour les donateurs, ou en les mettant en valeur sur divers supports. 

Identifier ses cercles de donateurs

On peut classer les donateurs autour de vous en 3 cercles, dont vous êtes le centre. Plus votre campagne est ambitieuse, plus vous devez aller toucher les cercles éloignés.

1er cercle : il s’agit de vos amis et familles. Ils seront vos premiers donateurs.

2ème cercle : il s’agit des amis de vos amis et de votre famille.

3ème cercle : ce sont les personnes au-delà des deux premiers cercles.

 

3. S'ORGANISER EN AMONT

Avant de lancer votre campagne, il vous faudra préparer un certain nombre de choses pour ne pas être pris au dépourvu le jour venu :

  • Les textes de présentation de votre projet, et de ce que vous voulez financer grâce à cette campagne.
  • La vidéo de promotion, indispensable pour introduire la page de votre campagne. Elle peut présenter votre projet ou la raison de votre campagne de financement
  • La liste mail des personnes auprès de qui vous diffuserez l’information. Cette liste est précieuse et vous permettra de diffuser des mails à intervalles réguliers pour solliciter les donateurs. Vous pouvez faire des « catégories de donateurs », à qui vous envoyez ds messages spécifiques ( « amis / famille », « relations professionnelles 1 », « relations professionnelles 2 » etc.)
  • Les mails à envoyer aux différents groupes de donateurs que vous ciblerez. Cela parait peu mais … préparer les mails à envoyer en amont vous fera gagner un temps précieux.
  • Les visuels que vous publierez sur les réseaux sociaux au moment des « paliers symboliques » franchis pour animer la campagne
  • Le communiqué de presse à diffuser aux journalistes
  • La liste des blogs et sites web qui pourraient relayer votre campagne (en lien avec votre activité donc)
  • Le calendrier précis des différentes choses à faire

 

4. COMMUNIQUER DE MANIERE METHODIQUE

Ca y est ! La campagne est lancée ! Vous avez 20, 30 ou 40 jours pour récolter votre argent ou tout sera perdu. Pour atteindre votre objectif, soyez organisé :

  • Le temps : Comptez au moins 2h par jour à consacrer à l’avancement de votre cagnotte.
  • Les réseaux sociaux : ils sont utiles pour diffuser l’information, mais ils génèrent finalement peu de dons. Les mails et approches personnalisés sont plus efficaces car plus ciblés. 
  • Les ambassadeurs : vous pouvez vous entourer de personnes de confiance ! Identifiez 10 ou 15 personnes très proches du projet et proposez-leur une mission : trouver chacun 15 donateurs pour la campagne. N’oubliez pas de mettre en valeur ces « ambassadeurs » dans vos éléments de communication.
  • La presse : elle est essentielle, surtout si votre objectif chiffré est important. C’est elle qui vous permettra de toucher le 3ème cercle et donc de dépasser vos proches. Comment toucher la presse ? Faites une liste de contacts journalistiques et envoyez leur le communiqué de presse annonçant le lancement de la campagne. Vous pouvez également contacter un certain nombre de journalistes via les  réseaux sociaux.

Il n’y a pas de recette miracle bien sur. Mais ces points sont les fondamentaux pour mener à bien votre campagne. Une fois que vous avez atteint votre cagnotte et que la campagne est terminée, il ne vous reste plus qu’à remercier vos donateurs et à préparer leurs contreparties. Vous disposez désormais d’une communauté de sympathisants qui ont contribué au lancement de votre projet !

Pensez à informer régulièrement cette communauté de vos avancées, notamment lors de l’utilisation précise de leurs fonds. Vous vous rendrez rapidement compte que cette communauté est certainement plus précieuse que la cagnotte elle-même. C’est bien là la plus value des plateformes de crowdfunding qui créent plus de liens qu’aucune banque ne pourra le faire !

 

Lisa Barutel