Ayant plutôt bien résisté à la dernière crise économique, certains pays émergents d’Afrique subsaharienne semblent en bonne posture pour 2011. En effet, grâce notamment à la régulière croissance affichée au cours des quinze dernières années, ces pays sont devenus des cibles de choix pour nombre d’investisseurs étrangers.
Le fonds monétaire international, dans un bulletin paru en février 2011 http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/survey/so/2011/car011211af.pdf, prévoit un afflux de capitaux en provenance de l’étranger. Pour causes : une chute des rendements dans les pays industrialisés mais surtout une vigoureuse croissance en perspective dans de nombreux pays émergents. Parmi eux, les Etats composant l’ «Afrique émergente» selon l’expression de Steven Radelet, spécialiste de la mondialisation et qui regroupe 17 pays ayant affiché un taux de croissance par habitant supérieur à 2% au cours de la période allant de 1996 à 2008 et au rang desquels on compte entre autres le Mali, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Lesotho ou le Rwanda.
Les nouveaux partenaires commerciaux de l’Afrique l’Inde et la Chine notamment, en quête constante de possibilités d’investissement direct dans le continent, saisiront certainement cette opportunité d’élargir leurs horizons. Par ailleurs, la manne financière engendrée pourrait à la fois améliorer les perspectives de croissance de ces pays et leur permettre de rattraper leur retard sur le plan des infrastructures.
Ces perspectives de financement si elles sont bienvenues, s’accompagnent néanmoins de deux impératifs : une gestion prudente de leur nouvel endettement par ces pays, qui devront privilégier les projets à haut rendement, et la mise en place d’une politique macroéconomique cohérente leur permettant de faire face à ces importants flux de capitaux.
Boubacar DIAO