En 2100, plus d’un Terrien sur trois africain ?

Cet article a été écrit par Gilles Pison, spécialiste des questions de démographie et en particulier en Afrique. Il était l’invité de la dernière conférence de l’ADI qui s’est tenue à Paris, le 6 Octobre dernier. Cet article est initialement paru le 19 Septembre 2017 sur The Conversation.

La population du continent africain s’accroît rapidement. Estimée à 140 millions en 1900, elle atteignait un milliard d’habitants en 2010. Elle en comptera 2,5 en 2050 et plus de 4 en 2100, selon le scénario moyen des projections des Nations unies (voir la figure ci-dessous). Un humain sur 6 habite aujourd’hui en Afrique. En 2050, ce sera 1 sur 4, et plus d’1 sur 3 en 2100, selon ces mêmes projections.

À quoi tient cette forte croissance ? Se poursuivra-t-elle ? Le quadruplement d’ici la fin du siècle est-il inévitable ?

Gilles Pison (à partir des données des Nations unies), CC BY

Les raisons de la croissance

Si la population de l’Afrique augmente, c’est en raison de l’excédent des naissances sur les décès (quatre fois plus de naissances que de décès). La mortalité a beau y être la plus élevée du monde, elle y a diminué, comme elle l’avait fait auparavant dans les autres continents.

La fécondité y a également diminué, les femmes y mettant au monde 4,5 enfants en moyenne chacune en 2017, contre plus de 6,5 il y a quarante ans et 5,5 il y a vingt ans. L’Afrique connaît là aussi une évolution ayant déjà eu lieu dans les autres continents, où elle y est plus avancée : 2,1 enfants seulement par femme en Asie en 2017, 2,0 en Amérique latine, 1,9 en Amérique du Nord et 1,6 en Europe.

Cette moindre mortalité qu’autrefois et cette fécondité encore relativement élevée expliquent que la population de l’Afrique s’accroisse rapidement. Même si la fécondité continue de diminuer, comme le suppose le scénario moyen des Nations unies, il ne va pas en résulter tout de suite une diminution sensible du taux de croissance et encore moins un arrêt de celle-ci, en raison de l’inertie démographique.

À supposer que la fécondité africaine tombe dès maintenant à 1,6 enfant par femme comme en Europe ou en Chine – scénario hautement improbable –, la population continuerait pourtant d’augmenter pendant encore quelques décennies pour atteindre près de 1,6 milliard en 2050. La population de l’Afrique comprend en effet beaucoup de jeunes adultes en âge d’avoir des enfants ; même si chacun en avait peu, il en résulterait un nombre élevé de naissances.

L’évolution de la fécondité : plusieurs surprises récentes

Les projections de population publiées par les Nations unies en 1981 annonçaient 10,5 milliards d’êtres humains sur la planète en 2100 dans leur scénario moyen. Les dernières projections publiées en juin 2017 en annoncent 11,2, soit 0,7 de plus.

Le total est donc un peu plus élevé mais le véritable changement se trouve dans la répartition par continent : l’Asie, 5,9 milliards d’habitants en 2100 d’après la projection publiée en 1981, n’en a plus que 4,8 à cet horizon dans celle publiée en 2017. La révision est également à la baisse pour l’Amérique latine : 712 millions en 2100 au lieu de 1 187 (40 % de moins). À l’inverse, l’Afrique, 2,2 milliards d’habitants en 2100 d’après les projections de 1981, en a le double, 4,4 milliards, dans celles publiées en 2017 (voir la figure ci-dessous).

Première surprise : les enquêtes révèlent il y a 30 à 40 ans que la fécondité a commencé à baisser très rapidement dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique latine. Les Nations unies ont donc revu sensiblement à la baisse leurs projections démographiques pour ces continents.

Autre surprise, plus récente, venue de l’Afrique intertropicale : on s’attendait à ce que sa fécondité baisse plus tardivement qu’en Asie et en Amérique latine, du fait de son retard en matière de développement socio-économique, mais on imaginait un simple décalage dans le temps, avec un rythme de baisse similaire aux autres régions du Sud une fois qu’elle serait engagée. C’est bien ce qui s’est passé en Afrique du Nord et en Afrique australe, mais pas en Afrique intertropicale où la baisse de la fécondité, bien qu’entamée aujourd’hui, s’y effectue plus lentement. D’où un relèvement des projections pour l’Afrique qui pourrait donc rassembler plus d’un habitant de la planète sur trois en 2100.

Gilles Pison (à partir des données des Nations unies), CC BY

Ce qui se passe en Afrique intertropicale

La fécondité diminue bien en Afrique intertropicale mais dans les milieux instruits et en villes plus que dans les campagnes, où vit encore la majorité de la population. Plusieurs facteurs pourraient expliquer que la baisse de la fécondité y soit pour l’instant plus lente que celle observée il y a quelques décennies en Asie et en Amérique latine (voir la figure ci-dessous).

L’Afrique se développe sur le plan économique, mais lentement, et sans encore avoir atteint le niveau des pays asiatiques ou latino-américains à l’époque où leur fécondité a commencé à diminuer fortement.

Or le développement économique et la baisse de la fécondité vont souvent de pair, la seconde étant souvent considérée comme une conséquence du premier. L’instruction des femmes est un facteur-clé dans ce processus : celles ayant été à l’école mettent moins d’enfants au monde que celles qui n’y sont pas allées. Les pays asiatiques et latino-américains ont beaucoup investi dans l’éducation pour tous il y a quelques décennies. Si l’éducation progresse en Afrique intertropicale, notamment chez les femmes, elle n’atteint toujours pas les niveaux observés en Asie et en Amérique latine lorsque la baisse de la fécondité s’est enclenchée dans ces continents.

Un autre facteur évoqué pour expliquer cette moindre baisse de la fécondité en Afrique est le partage des coûts pour élever les enfants. En Afrique, une partie des enfants est élevée par d’autres adultes que les parents – un grand parent, un oncle, une tante – ceux-ci prenant en charge les frais pour les nourrir, les habiller et les envoyer à l’école. Partout dans le monde, les humains font progressivement le choix d’avoir peu d’enfants, investissant sur chacun d’eux pour leur assurer une vie longue et de qualité, ce qui n’est pas possible quand il y en a beaucoup. Mais si avoir un enfant de plus n’entraîne pas de dépenses accrues du fait qu’il sera pris en charge par d’autres, l’incitation à avoir peu d’enfants reste moindre.

Gilles Pison (à partir des données des Nations unies), CC BY

Des élites peu engagées dans la limitation des naissances

La fécondité baisse plus lentement en Afrique qu’en Asie et en Amérique latine il y a quelques décennies ; et cela ne vient pas d’un refus de la contraception chez les Africains.

La plupart des familles rurales ne se sont certes pas encore converties au modèle à deux enfants, mais elles souhaitent avoir moins d’enfants et notamment plus espacés. Elles sont prêtes pour cela à utiliser la contraception mais ne bénéficient pas de services adaptés pour y arriver.

Les programmes nationaux de limitation des naissances existent mais sont peu efficaces, manquent de moyens, et surtout souffrent d’un manque de motivation de leurs responsables et des personnels chargés de les mettre en œuvre sur le terrain. Parmi les rares exceptions, le Rwanda, l’Éthiopie, et le Malawi, pays où les autorités sont très engagées en faveur de la famille de petite taille et ont fait de la diminution de la fécondité une de leurs priorités.

Au Rwanda, celle-ci a connu l’une des plus fortes baisses du continent, y diminuant de plus de 20 % en une décennie (elle est passée de 5,4 enfants par femme au début des années 2000 à 4,2 au début des années 2010). Mais dans la plupart des autres pays d’Afrique intertropicale, les responsables et les élites ne sont pas persuadés de l’intérêt de limiter les naissances y compris au plus haut niveau de l’État, même si ce n’est pas le discours officiel tenus aux organisations internationales. C’est là encore l’une des différences avec l’Asie et l’Amérique latine des années 1960 et 1970.

La question du « dividende démographique »

Pour convaincre les gouvernements africains de faire de la limitation des naissances une de leurs priorités, les organisations internationales leur font miroiter un « dividende démographique ».

En effet, quand la fécondité chute rapidement dans un pays, la part des jeunes diminue fortement sans que la part des personnes âgées n’augmente sensiblement au début. En conséquence, la part de la population d’âge actif augmente beaucoup, offrant une opportunité au pays de se développer économiquement. Cette situation favorable ne dure qu’un moment. Quelques décennies après, les personnes d’âge actif très nombreuses ont vieilli et augmentent alors considérablement le poids de la population âgée.

On estime qu’un certain nombre de pays asiatiques, dont la Chine, ont bénéficié de ce dividende et qu’il a pu représenter jusqu’à 10 à 30 % de leur croissance économique. En revanche, les pays d’Amérique latine n’en auraient pas bénéficié pour la plupart, faute d’emplois créés en quantité suffisante pour occuper le surcroît de personnes d’âge actif.

Mais si l’Asie et l’Amérique latine se sont engagées dans la famille de petite taille, ce n’est pas en espérant bénéficier d’un dividende démographique – on n’en parlait pas à l’époque. Les gouvernements ont développé des politiques de limitation des naissances pour réduire la croissance de la population jugée trop rapide pour un bon développement du pays.

Dans le cas de l’Afrique, les conditions pour qu’un dividende démographique ait lieu ne sont pas réunies : la fécondité baisse à un rythme trop lent ; et à supposer qu’elle se mette à baisser rapidement, les perspectives de croissance des emplois sont modestes et ne permettront sans doute pas d’absorber la main d’œuvre supplémentaire. Au cas peu probable où il y aurait un dividende démographique, celui-ci n’est qu’une perspective lointaine, dans quelques décennies.

L’Afrique n’échappera pas à une multiplication par deux de sa population d’ici 2050 en raison de l’inertie démographique que nul ne peut empêcher. Selon son développement économique dans les prochaines années, la progression de l’instruction chez les femmes et les politiques en faveur de la famille de petite taille, en 2100, elle sera trois, quatre, cinq, ou six fois plus nombreuse qu’aujourd’hui.

 

Gilles Pison

Perspectives démographiques : la question des deux milliards d’Africains

ECH20683031_1Il y a aujourd’hui deux chiffres encrés dans l’imaginaire collectif de ceux qui s’intéressent à l’avenir de l’Afrique : 5,2 % et 2 milliards. Le premier concerne le taux de croissance moyen du PIB de l’Afrique de 2003 à 2011 tel que publié dans les perspectives économiques de l’Afrique en 2012. Le second représente la projection de la population africaine à l’horizon 2050 faite par les Nations Unies la même année. Ces deux chiffres sont systématiquement repris dans les rapports, articles de journal et aussi par les économistes experts sur l’Afrique. S’il est vrai que davantage d’analyses remettent actuellement en question la réalité et la pertinence des 5,2% de croissance, on ne peut pas en dire autant sur les perspectives démographiques africaines.[1] Or, ces dernières présentent des défis qu’il faudra relever pour en faire de véritables opportunités économiques pour les consommateurs (populations locales), les investisseurs, et l’Etat.

Selon la plus récente révision de la projection démographique des Nations Unies, la population africaine devrait atteindre environ 2,4 milliards d’individus à l’horizon 2050 ; soit le double de la population africaine observée en 2010. Cette projection place l’Afrique au rang de la région la plus peuplée du monde loin devant la Chine et l’Inde. Cette situation présente d’énormes enjeux géopolitiques, mais nous nous focaliserons dans cet article plutôt sur ses enjeux économiques. Même si l’on gardait le même niveau de productivité économique, il suffira d’équiper chaque africain des mêmes outils de travail qu’aujourd’hui pour garder le même revenu par habitant.[2] Dans ces conditions, un doublement de la population est globalement équivalent au moins à un doublement de la taille du marché potentiel, voire du cash flow pour les investisseurs. Dès lors, il est tout à fait compréhensible que les perspectives démographiques de l’Afrique constituent un argument majeur dans les discours pour attirer les investisseurs.

population
Source : Presentation graphique de l auteur a partir des donnees issues du World Population Prospects : The 2012 Revision de la division de la population des Nations Unies.

Toutefois, on peut mieux faire. Et cela passe par une augmentation de la productivité de toutes ces nouvelles cohortes qui viendront doubler la population africaine en 2050. Une approche pour y arriver consisterait à équiper les travailleurs africains d’outils plus productifs. L’adoption des nouvelles technologies de l’information ainsi que la construction des infrastructures de transport et énergétiques constituent des exemples concrets d’une telle approche. Cependant, cette approche omet jusqu’ici l’augmentation de la productivité « humaine » du travailleur ; qui dans certains cas est même nécessaire pour assurer l’utilisation des outils plus sophistiqués (productifs). Par conséquent, une amélioration de la santé des populations accompagnée d’une meilleure éducation s’avère nécessaire pour que les perspectives démographiques africaines soient bénéfiques à tous ; à la fois aux investisseurs, aux populations locales et en définitive à l’Etat.

Or, même si quelques progrès ont été enregistrés au cours des dernières décennies sur ces deux dimensions du développement humain, il n’en demeure pas moins que des défis plus importants restent à relever. Il ne s’agit pas ici de revenir sur des indicateurs classiques du développement humain comme l’espérance de vie à la naissance ou des taux de scolarisation, mais d’identifier plus précisément des leviers qui méritent d’être employés pour relever davantage la productivité des prochaines cohortes d’Africains qui arriveront sur le marché du travail à l’horizon 2050.

2
Source : Presentation graphique de l auteur a partir des donnees de l Organisation Mondiale de la Sante.

Sur le plan de la santé, de récentes études ont confirmé l’importance des deux premières années qui suivent la naissance d’un individu. C’est le cas notamment de cette étude menée par le prix Nobel d’Economie James Heckman et ses coauteurs auprès d’enfants Jamaïcains sur l’impact d’un paquet de stimulations psycho-sociales qu’ils ont reçues pendant les deux premières années de leur naissance sur leurs salaires vingt années plus tard. Selon les estimations, il se trouve que cette intervention a permis d’augmenter leur salaire de 42% en moyenne. Cela démontre l’impact significatif que peut avoir une bonne nutrition et un bon environnement social durant les deux premières années suivant la naissance sur le bien-être futur des enfants. Or, aujourd’hui les statistiques sur la nutrition des enfants Africains ne sont pas vraiment reluisantes. Comme le montre le graphique ci-contre, 35% des enfants Africains de moins de 5 cinq ans souffraient d’un retard de croissance en 2010. Même si l’OMS prévoit une réduction de cette prévalence, elle sera toujours supérieur à 25% à l’horizon 2025 ; soit un enfant sur quatre.

Comme le mentionne l’UNICEF dans un récent communiqué de presse, le retard de croissance de l’enfant n’est pas qu’une question de taille. Il est un indicateur de ce que sera son état de santé et sa productivité à l’âge adulte. C’est aussi l’avis des neurologues selon lesquels le retard de croissance est lié à une absence de développement de certaines parties du cerveau dont dépendent les capacités cognitives de l’enfant. Malheureusement, une fois passée l’âge de cinq ans, cette absence de développement est irréversible, condamnant l’adulte à des capacités cognitives limitées. Par conséquent, il est nécessaire de prendre tout de suite des mesures pour éviter que les nouvelles naissances ne soient assujetties à ces carences dans l’avenir. Les enfants nés entre 2015 et 2030 auront entre 20 et 35 ans en 2050. Ils constitueront donc la cohorte des travailleurs les plus actifs sur le marché du travail en 2050.

L’autre défi auquel il faut s’attaquer est l’éducation. Là aussi des progrès ont été enregistrés comme le montre le graphique ci-dessous. La scolarisation au primaire est devenue presque universelle en 2012. La scolarisation au secondaire et au tertiaire ont légèrement progressé même si elle reste à un niveau faible, notamment pour le tertiaire. Les écarts entre les différentes courbes rendent comptent des taux d’achèvement très faible quoiqu’ils ne disent rien sur le parcours individuel des élèves.

3
Source : Presentation graphique de l auteur a partir des donnees de l UNESCO

Plus important encore est le problème de la formation professionnelle et de son adéquation par rapport aux besoins du marché. L’exemple emblématique de ce problème est le fait que les jeunes Africains les plus éduqués ont généralement plus de chance d’être au chômage que ceux qui ont été moins ou pas du tout à l’école. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il faut obliger les étudiants à faire une formation professionnelle et les décourager à poursuivre de longues études. Au contraire, comme le montre cette récente étude du BIT conduite dans huit pays africains, les nouveaux diplômés qui finissent par trouver un travail sont mieux rémunérés lorsqu’ils ont des niveaux d’études plus élevés.

Ainsi, ce n’est pas le niveau d’éducation qui pose problème, mais plutôt le type d’éducation ; puisque c’est elle qui détermine les chances de trouver un emploi. Dès lors, il faut non seulement encourager la poursuite des études adaptées aux besoins du marché du travail ; mais également promouvoir leur qualité. Une manière d’y parvenir serait que l’Etat mette en place des programmes d’orientations professionnelles en partenariat avec le secteur privé pour les lycéens et subventionner les formations professionnelles qui répondent aux besoins du secteur privé. Une telle politique peut être financée par une taxe spécifique prélevée sur les entreprises. Une alternative, plus libérale, consisterait à encourager le financement des formations professionnelles par les entreprises privées en partie subventionné par l’Etat.

Cette analyse considère l’Afrique comme un tout alors que le diagnostic n’est pas nécessairement le même d’une région à une autre et même entre des pays d’une même région. Par ailleurs, l’on a souvent tendance à imaginer l’Afrique à la place de la Chine sur la base de ses perspectives démographiques. Cependant, 2 milliards d’individus sous la direction d’un seul Etat ne produit pas les mêmes résultats que le même nombre d’individus sous la direction de 54 Etats différents. Les conclusions de cet article méritent donc d’être contextualisées mêmes si elles sont suffisamment générales pour s’appliquer à une majorité de pays Africains.

Georges Vivien Houngbonon

Références :

Elder, S., Koné, K. S. 2014. Transition vers le marché du travail des jeunes femmes et hommes en Afrique Sub-Saharienne. Work for Youth N°10. Bureau Intenational du Travail

Gertler, P., Heckman, J., Pinto, R., Zanolini, A., Vermeesch, C., Walker, S., Chang, S., Grantham-McGregor, S. 2013. Labor Market Returns to Early Childhood Stimulation: A 20-Year Follow-up To An Experimental Intervention In Jamaica. NBER Working Paper Series.

Morten Jerven. 2013. Poor Numbers: How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do about It. Cornell University Press

Perspectives économiques africaines, 2012. Centre de Développement de l’OCDE.

Progress shows that stunting in children can be defeated, Communiqué de Presse. Avril 2013. UNICEF.


[1] Voir les travaux de Morten Jerven sur la qualité des statistiques macroéconomiques africaines et les publications de la Banque Africaine de Développement, de même que l’étude menée par L’Afrique des Idées sur la croissance inclusive en Afrique.

[2] Nous faisons abstraction des inégalités dont on ne peut prédire à l’avance l’évolution.