Gaspillage des cerveaux au delà de la fuite des cerveaux

fuite_cerveauxBeaucoup de pays Africains investissent dans la formation de leurs élites (en offrant des bourses) sans pourtant obtenir les retours sur investissements escomptés, car rares sont les diplômés africains bénéficiaires  de ces bourses des États qui retournent effectivement exercer dans leur pays d'origine ; la plupart préférant travailler dans leur pays hôte ou ailleurs dans le monde. Ce qu'on appelle communément la "fuite des cerveaux" ou « exode des cerveaux ». On note par exemple qu’entre 1990 et 2000, la migration des diplômés de l'enseignement supérieur a augmenté de 123 % en Afrique de l'Ouest contre 53 % pour les non-qualifiés. Abdeslam Marfouk, chercheur à l'université de Louvain estime que plus de dix pays africains ont plus de 40 % de leur main-d'œuvre hautement qualifiée hors de leur pays : 67 % au Cap-Vert, 63 % en Gambie, 53 % en Sierra Leone, etc. et que près d'un chercheur africain sur deux réside en Europe.[i]

L’effet pervers de cette fuite de cerveau est le « brain waste » ou « gaspillage de cerveaux ». Il s’agit des compétences qui sont sous-appréciées et sous-utilisées. Cela est fréquent dans tous les pays, mais les immigrés dans les pays développés sont les plus touchés. Selon Joëlle Paquet (2010)[ii], s’il est vrai que les travailleurs immigrés qualifiés peuvent  théoriquement améliorer leurs revenus et leur bien-être dans leur pays d’accueil ; cette augmentation est cependant limitée par les problèmes d’intégration auxquels font face certains immigrants. Caglar Ozden, économiste à la Banque Mondiale, constate qu’aux Etats-Unis, les migrants qualifiés ne parviennent pas souvent à trouver des emplois correspondant à leur niveau d’instruction.[iii]

 

«Brain Waste » absolu et « Brain Waste » relatif

En général, à niveau d’instruction égal, les immigrants dans les pays développés occupent des emplois moins compétitifs que les « autochtones ». Cependant, il faut distinguer le «Brain Waste » absolu et le « Brain Waste » relatif. Le «Brain Waste » absolu correspond aux travailleurs qualifiés exerçant le métier d’ouvrier ou d’autres métiers non qualifiés. Selon Souhila Benali, 6% des immigrés algériens « qualifiés » exercent le métier d’ouvrier en France. Le « Brain Waste » relatif, c’est la situation qui équivaut à la déqualification des diplômés, en les affectant à des postes de niveaux inférieurs à leurs qualifications. Un nombre important non mesurable d’immigrés serait dans ce cas.[iv]

 

Pourquoi les immigrants sont affectés par le gaspillage des cerveaux ?

Beaucoup de pays comme le Canada exigent une compétence élevée afin d’obtenir une immigration. Le programme de travailleurs qualifiés se base sur un système de points. Le candidat à l’immigration doit satisfaire une certaine compétence basée sur les diplômes, les expériences de travail, les spécialités qui procurent des points. Cependant, le pays d’accueil ne dispose pas toujours ou pas assez des métiers correspondant aux compétences des immigrés. En outre, les diplômes et les qualifications professionnelles de nombreux migrants ne sont pas reconnus. Joëlle Paquet (2010)[v] explique le gaspillage des cerveaux par le fait que les diplômes et les qualifications professionnelles de nombreux migrants ne sont pas reconnus, en particulier lorsque ceux-ci proviennent de pays en développement. Certains immigrants sont obligés de refaire une formation dans le pays d’accueil afin d’espérer un métier correspondant à leurs compétences.

La langue constitue, dans bien de cas, un facteur entrainant ce gaspillage des cerveaux. Selon Maurice Schiff, économiste à la Banque mondiale, il ressort des données relatives aux États-Unis que les migrants scolarisés venant de l’Inde ou du Royaume-Uni ont plus de chances de trouver des emplois correspondant à leur niveau de compétence aux États-Unis. « L’une des principales raisons qui expliquent cette situation est la langue. Les diplômés d’université de l’Inde et du Royaume-Uni s’expriment en anglais, ce qui leur confère bien entendu un grand avantage lorsqu’ils arrivent aux États-Unis », précise Maurice Shiff.[vi]

Aussi, faut-il signaler que certains emplois qualifiés sont réservés exclusivement aux  citoyens : ces emplois excluent les immigrants non citoyens et pour d’autres emplois, la priorité est accordée aux citoyens. Il est admis qu’il y’a une grande concurrence pour l’obtention des travaux qualifiés. Cette grande concurrence conjuguée avec la non priorité dans les emplois peut entraîner un gaspillage des cerveaux des immigrants dans les pays développés.

 

Que faire avant de s’engager pour une immigration ?

Il faut cependant noter que le gaspillage des cerveaux n’est pas seulement l’apanage des immigrants dans les pays développés. Le gaspillage des cerveaux existe même dans les pays en développement, les pays d’origine des immigrants et serait l’une des causes de l’immigration et qui décourage le retour de certains immigrants vers leur pays d’origine. L’une des causes majeures du gaspillage des cerveaux des immigrants est le manque d’informations. Beaucoup de travailleurs qualifiés s’engagent dans le processus d’immigration sans réellement connaître l’environnement du point de chute. Il est du devoir de tout candidat qualifié à l’immigration de bien observer l’environnement du point d’accueil avant de s’engager.

Les candidats à l’immigration doivent se renseigner des possibilités d’emplois qualifiés dans les pays d’accueil potentiels. Ils pourront se renseigner auprès de plusieurs immigrants déjà installés pour diversifier les sources de renseignement. Il est conseillé également aux candidats qualifiés à l’immigration, une fois engagés, de prendre une disponibilité de service si possible au lieu d’une démission afin de ne pas fermer la porte pour un retour potentiel. Ainsi, une fois installé dans le pays d’accueil,  à la fin du délai de la disponibilité de service, le candidat pourra arbitrer entre sa situation actuelle et sa situation précédente afin d’éviter le gaspillage des cerveaux.

 

Que doivent faire les pays pour empêcher des gaspillages de cerveaux de leurs émigrants ?

Pour éviter les gaspillages de cerveaux, les États africains doivent procurer des bourses conditionnelles, mais aussi combattre les gaspillages des cerveaux dans leur propre pays. Ces bourses conditionnelles doivent être effectives et accessibles à tout le monde. Ainsi, les États doivent non seulement garantir des emplois pour les diplômés, mais aussi créer une situation favorable pour le retour des diplômés. En même temps qu'on investit dans le capital humain, il faudra investir aussi en capital physique pouvant favoriser l’accueil des diplômés. Aussi, pour faciliter le retour des migrants et leur insertion dans leur société d’origine, les États doivent tout faire pour garantir un emploi aux migrants diplômés après leur retour à l’instar de certains pays asiatiques et latino-américains.

 

 

Ali Yedan

 


[ii] PAQUET, Joëlle. Favoriser le développement économique des pays d’origine des immigrants : une responsabilité partagée. Québec, Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation, ENAP, 2010, 16 p. (Rapport évolutif. Analyse des impacts de la mondialisation sur l’économie au Québec; Rapport 8)

 

[v] PAQUET, Joëlle. Favoriser le développement économique des pays d’origine des immigrants : une responsabilité partagée. Québec, Laboratoire d’étude sur les politiques publiques et la mondialisation, ENAP, 2010, 16 p. (Rapport évolutif. Analyse des impacts de la mondialisation sur l’économie au Québec; Rapport 8)

 

Cultures chamarrées d’Afrique, le défi de la citoyenneté

Afrique_cultureLa notion de citoyen, aujourd’hui sujette à une inflation de sens, désigne dans son acception première le sujet d’un Etat. il y jouit de droits et s’acquitte d’obligations. Si à l’origine, dans la Grèce antique, cette notion désignait une catégorie limitée d’habitants d’une cité, – en étaient exclus, les étrangers, les femmes, les enfants, les esclaves -, elle s’élargit avec les Romains : l’édit de Caracalla (212 apr. J.-C.) octroie la citoyenneté romaine, à tous les hommes libres de son immense empire. Après une longue période de sommeil elle ressurgit au XVIII e siècle avec les révolutions anglaise, américaine et française, pour prendre progressivement le sens que nous lui connaissons aujourd’hui avec la naissance des nationalismes, au XIX e siècle.

Seulement, limitée à son acception juridico-politique, la notion de citoyenneté serait incomplète ; car le sujet de droit, le citoyen, est d’abord un homme (anthropos, muntu), il est donc le produit d’une société, d’une culture. Et toute société en tant que telle s’organise autour d’us, de rites, de valeurs, et de croyances, qui l’élèvent non seulement au-dessus du biologique, mais la singularisent, est une entité culturelle à part entière. Ne pas tenir compte de ce cadre particulier d’humanisation, serait faire du citoyen une simple abstraction juridique car ignorant les procédés d’organisation sociale qui le structurent en tant que personne. Ce serait oublier que le droit, corpus de règles coercitives que se donne un Etat pour réguler les rapports entre ses membres, se superpose à la singularité des différentes communautés culturelles, mais ne l’efface pas complètement ; et encore jamais que dans le long terme.

Parce que la culture, telle que nous venons de l’entendre, constitue le socle de son identité, l’homme lui voue un attachement irrationnel. La conséquence pour les Etats multiculturels en est un repli identitaire incompatible avec la citoyenneté qui se caractérise par l’intériorisation et la manifestation des valeurs de cohésion, d’unité nationale, de recherche de l’intérêt général (défense et sauvegarde du bien public par tous) .En effet, lorsque les différentes entités culturelles ou ethnies composant un Etat n’ont pas subi un processus historique long les fondant dans un même creuset de sorte qu’on peut alors parler de nation, le sentiment d’appartenance à la communauté nationale, est vague, voire inexistant. Solidement amarrés à leurs marqueurs identitaires, les ethnies, attachées à leur terroirs et particularismes, menacent sans cesse de déchirer le tissu national. La communauté linguistique et culturelle l'emportant en légitimité sur l'Etat en tant que mosaïque de peuples, c’est d’abord à cette dernière qu’ils doivent attachement et loyauté, de sorte qu’on est d'abord de telle ethnie, la notion de nationalité comme valeur n’étant intériosée que superficiellement. C’est la configuration des Etats Africains hérités de la colonisation: assemblages d’ethnies bigarrées qui ont entre elles des rapports de méfiance. Impossible donc qu’advienne le citoyen sans le sentiment d’appartenance par lequel la nation prime sur le terroir.

Cependant, parce que l’homme a besoin d’enracinement, ériger une république de citoyens ne peut se passer des différences culturelles. Ces dernières sont donc à articuler avec les valeurs citoyennes et républicaines de sorte que peu à peu elles l’emportent sur le repli identitaire. Seulement, une telle articulation ne peut réussir qu’à la condition que les différentes ethnies d’un Etat sachent se considérer par-delà leurs différences, simples contingences ; qu’elles apprennent à considérer les autres selon ce qu’ils ont nécessairement en commun : leur humanité : homme comme soi-même ; l’autre partageant l’intégralité de ma condition, le bon comme le mauvais. Or, rien n’égale le polissage de la culture, entendue cette fois comme l’ensemble des œuvres ayant le beau pour vocation, pour rappeler aux hommes l’universalité de leur condition ; aussi semble-t’elle la mieux qualifiée pour rassembler les sujets d’un Etat donné sous la bannière de la citoyenneté.

La réflexion sur soi-même et l’homme en général que la culture aiguise est l’exercice indispensable à l’esprit citoyen selon lequel le sujet de droit agit par adhésion et responsabilité. Prenant conscience de son individualité grâce à elle, le sujet est capable de mettre à distance les idéologies grégaires et groupales, d’y réfléchir, de les nuancer ou de s’en soustraire lorsqu’elles sont contraires à ses enseignements: la conscience de valeur intérieure supérieure de tout homme, l’égalité de tout homme par-delà les contingences raciales, ethniques, sociales ; les invariants anthropologiques. Parce qu’elle aspire au beau, et parce que le beau conduit au bien véritable (Platon, Le banquet, Hippias majeur), la culture affine et anoblit ceux qu’elle pénètre et féconde ; elle élève au-dessus des passions non pas pour les supprimer, mais pour les contrôler. Mixte de sensibilité et de raison, elle favorise l’éclosion de sentiments élevés, débarbarise et aide à relativiser les éléments de sa propre culture et leur préférer des aspects d’autres cultures. Une ouverture, la culture !

Autre bénéfice de la culture quant à la concrétisation de l’idéal citoyen : la conscience de l’unité de la condition humaine. Par l’ouverture à l’autre qu’elle favorise, la littérature et les arts permettent de sonder les tréfonds de l’âme humaine que les mêmes ressorts font vibrer fût-on des Amériques, du Botswana ou du Japon. Les différentes cultures à travers leur production esthétique nous montrent des haines implacables, de belles amitiés, des bassesses et des magnanimités aisément transposables tant dans leurs ressorts que dans leurs conséquences dans d’autres cultures. La Grèce classique (Ve siècle av JC) l’avait compris qui s’attela à produire des œuvres qui soient toujours le reflet de cette universalité. Leurs réalisations artistiques (littérature, architecture, sculpture) ont ce parfum d’éternité qui depuis ne cesse de nous émouvoir. Qui ne regarde pas avec admiration les restes du Forum Romain ou ceux de l’Acropole ? Quelle noblesse chez Ulysse dans l’Ajax de Sophocle ; comment ne pas s’émouvoir, même Nègre, de la tragédie d’Antigone ? Plus près de nous, dans Lettre d’un Pygmée à un Bantou (Dominique Ngoïe-Ngalla), le pygmée Aka de Pygmidie, ayant vu le monde, pétri de culture, rentré chez lui « plein d’usage et de raison » rappelle dans lettre plein de lyrisme et de dérision que tous les hommes malgré les différences , le mépris et les haines, sont frères en humanité.

Cependant, occupation luxueuse, car exigeant un temps dont ne dispose pas la plupart des hommes préoccupés par leur survie, la culture, si elle ne peut pas être le loisir de tous, devrait être le souci des élites. Car qui veut conduire les hommes doit en connaitre l’essence, « doit s’élever aux hautes sphères, parmi ceux qui par leur formation et leur culture, dirigent les destinées de leur époque »1. Tel est le souhait que nous formulons pour les élites africaines. Tant qu’elle ne sera pas cultivée dans le sens où nous l’entendons dans ce texte, l’avènement de la citoyenneté demeurera terriblement problématique.

Philippe Ngalla-Ngoïe

1 Stéphane Zweig, Montaigne, PUF, pp43-44.

Copyright – Photo L'homme africain / Darmvlinder

 

Elites africaines : la génération des Guépard

George Ayittey, économiste ghanéen, auteur et président de la Fondation Free Africa à Washington DC, a écrit en 2006 un livre intitulé Africa Unchained: The Blueprint to Africa's Future, où il a cherché à répondre à la question de savoir pourquoi l'Afrique est considérée comme pauvre en dépit de ses vastes ressources naturelles. Selon lui, la réponse est évidente : la liberté économique lui a été refusée, d'abord par les puissances coloniales étrangères, et maintenant par les leaders autochtones aux pratiques oppressives similaires, opine-t-il. La guerre et les conflits ayant remplacés la paix, les infrastructures en Afrique se sont émiettées. Cependant, dans une tentative audacieuse d’arrêter de se lamenter sur la myriade de difficultés que connaît le continent, le célèbre économiste, propose un programme de développement : une voie à suivre pour l'Afrique.

Le livre Africa Unchained explore la question de savoir comment l'Afrique peut se moderniser, se construire et améliorer ses institutions autochtones. Il soutient avec force que l'Afrique devrait s'appuyer sur les traditions de marchés libres et de libre-échange plutôt que de maintenir l'exploitation des structures économiques. Ce plan a été qualifié de controversé, et a, depuis la publication du livre il y a cinq ans, froissé nombre de protagonistes à la fois sur le continent africain et à l'étranger. Le professeur Ayittey distingue dans son livre deux types de générations pour classifier les élites africaines : les Guépards (Cheetah) et les Hippopotames (Hippo).

La génération des hippopotames ("hippo generation")

Les Hippopotames héritent de l’époque et des mentalités dépassées des années 1960 : indigestes, grassouillets, et attachés à l'ancien paradigme du « colonialisme-impérialisme » avec une foi inébranlable en la puissance de l'Etat. Ils sont assis fermement dans leurs bureaux climatisés du gouvernement, à l'aise dans leur conviction que l'État peut résoudre tous les problèmes de l'Afrique. Tout ce dont l’Etat a besoin est plus de puissance et plus d'aide étrangère. Intellectuellement stigmatisés, ils sont coincés dans leur patch pédagogique de colonialiste boueux. Et ils défendraient farouchement leur territoire car c'est ce qui leur donne leur richesse. Ils se soucient moins de savoir si le pays tout entier s'effondre autour d'eux, mais sont contents aussi longtemps que leur étang est sécurisé.

La génération des guépards ("cheetah generation")

Les Guépards sont la génération nouvelle et en colère de diplômés et professionnels africains, qui regardent les questions africaines et les problèmes dans une perspective totalement différente. Ils sont dynamiques, intellectuellement agiles et pragmatiques. On pourrait les appeler la « génération sans repos »… un nouvel espoir pour l'Afrique. Les Guépards ne gardent pas les stigmates intellectuelles du passé. Là où les Hippopotames voient en permanence des problèmes, les Guépards aperçoivent des opportunités. Ils n'attendent rien des gouvernements ou des donateurs étrangers.

La génération des Guépards n'a aucun scrupule à se salir les mains. Elle reconnait que résoudre les problèmes des pauvres peut lui faire gagner de l'argent, et pour cette génération, il n'y a rien d'immoral à ce sujet. Après tout, c'est comme cela que les riches des pays occidentaux se sont fait des sous. En créant un produit ou un service, qui répond aux besoins ou aux problèmes du peuple, Bill Gates, par exemple, se fait des milliards avec les logiciels informatiques de Microsoft. Il n'est pas devenu riche en étant président des Etats-Unis, comme c'est le cas dans de nombreux pays africains.

La génération des Guépards est un nouveau réseau social / d'affaires de diplômés et professionnels africains en colère. Pour les Guépards, les solutions à la myriade de problèmes de l'Afrique se trouvent déjà en Afrique même. Les talents, les compétences et l'entrepreneuriat sont tous là et peuvent être trouvés, non seulement dans l'économie informelle, mais aussi dans le secteur traditionnel. Les femmes au marché, les commerçants, les orfèvres, les forgerons, les vendeurs de nourriture, les tisserands, les bergers, les sculpteurs, et les pêcheurs, pour ne citer que quelques-uns, témoignent tous de la tradition antique de l'entrepreneuriat et de l'activité commerciale dynamique en Afrique. Tombouctou, par exemple, était connue dans les annales historiques comme la ville du grand marché, comme l'étaient Kano, Salaga, Mombasa et Sofala. Ce réseau social / d’affaires innovant favorise la conviction que c'est par l'entreprenariat, les marchés libres, et le leadership que l'Afrique peut retrouver son illustre prospérité précoloniale.

La génération des Guépards offre une occasion unique pour les Africains et amis de l'Afrique de s'appuyer sur la tradition propre de l'Afrique en favorisant l'entrepreneuriat comme solution la plus viable pour faire de l'Afrique une terre de liberté, d'opportunité et de prospérité. A travers la brume des fléaux que sont les conflits, la mauvaise gouvernance et la pauvreté, la génération jeune et dynamique de l'Afrique perçoit des opportunités. Aussi, la mission est de partager des idées sur le développement économique de l'Afrique et de réseauter avec les investisseurs et les entrepreneurs africains pour le rétablissement de la liberté économique du continent.

Et vous, êtes vous plutôt Guépard ou Hippopotame ?

 

Marc-Olivier Kassy, article initialement paru chez Next-Afrique

 

Sources photo:

Africa unchained : http://www.strandbooks.com/african-1/africa-unchained-the-blueprint-for-africas-future

Etudiants africains de Sciences-po Paris : http://africa.jeuneafrique.com/etudiants-africains.html