30 de moins de 30 ans : Les meilleurs jeunes entrepreneurs d’Afrique

 

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Les jeunes entrepreneurs changent la face de l'Afrique. J'ai décidé de produire une liste des 30 Africains de moins de 30 ans qui ont un impact spectaculaire sur le continent. Pour ce faire, j’ai engagé en novembre dernier un panel extérieur de 12 juges de partout en Afrique pour aider à identifier ce groupe d'entrepreneurs exceptionnels et innovateurs de moins de 30 ans.

De l’immobilier aux services financiers en passant par la fabrication, les médias, la technologie, la technologie verte, la santé, l'agriculture et la mode, les 30 jeunes entrepreneurs africains, perturbateurs et novateurs, de cette liste sont impatients de changer l'Afrique. Ensemble, ils représentent le meilleur de l’esprit d'entreprise, de l’innovation et du capital intellectuel de leur génération.

Ils résolvent des problèmes tels que la pénurie de soins de santé et d'électricité, profèrent des solutions innovantes pour la gestion des déchets, construisent des communautés virtuelles et physiques et créent de nombreux emplois. Quelques-uns d'entre eux fabriquent des aliments que nous aimons, conçoivent des vêtements exquis pour nos femmes et certains développent des applications sympas pour les téléphones mobiles à travers l'Afrique.

Bien entendu, cette liste n'est en aucun cas officielle ni exhaustive, mais c'est le plus proche de ce vous obtiendrez d’une liste définitive.

Une salve d'applaudissements pour les 30 de moins de 30 ans d’Afrique : les meilleurs jeunes entrepreneurs du continent, les perturbateurs d'aujourd'hui et les brillantes stars de demain:

Jonathan Liebmann (Afrique du Sud), Promoteur immobilier, PDG de Propertuity

LiebmannLiebmann, 28 ans, est le directeur général de Propertuity, société sud-africiane de promotion immobilière. Il est le cerveau derrière la construction de la Cité Maboneng, un quartier culturel florissant dans l’ est de la CDB de Johannesburg. Autrefois, quartier négligé et détérioré abritant des complexes industriels abandonné, Maboneng a été transformé par Liebmann en une dynamique urbaine à usage mixte avec des galeries d'art, des ateliers d'artistes, des espaces commerciaux et des bureaux. En savoir plus sur Jonathan Liebmann, Propertuity et Precint Maboneng ici.

 

Patrick Ngowi (Tanzanie), PDG, Helvetic Solar Contractors

NgowiIl y a neuf ans, Patrick Ngowi, agé 28 ans, a reçu un petit prêt de sa mère pour démarrer une entreprise. Il a commencé à vendre des téléphones mobiles chinois, mais quand il a découvert qu'une infime partie des Tanzaniens ne bénéficiait d'aucun accès à l'électricité stable et fiable, il savait qu'il devait remédier à ce problème. Ngowi a mis en place Helvetic Solar Contractors Limited, une société pionnière dans la fourniture, l'installation et la maintenance de systèmes solaires tout au long du circuit du Nord de la Tanzanie.

Helvetic Solar Contractors est la première entreprise dans le circuit du Nord pour répondre aux besoins solaires. La société a réalisé environ 3 millions $ de revenus l'an dernier. En savoir plus sur Patrick Ngowi et Helvetic Solar Contractors ici.

 

Lorna Rutto (Kenya), Entrepreneur Green Tech, Fondateur, EcoPost

Lorna RuttoLorna Rutto, est à 28 ans la fondatrice d’EcoPost, une entreprise sociale rentable qui fabrique des poteaux de clôture esthétiques, durables et respectueux de l'environnement en utilisant les déchets en plastique, une alternative plus écologique aux bois. (…) Rutto a acquis une réputation internationale pour ses efforts en fournissant une solution alternative à la gestion des déchets au Kenya menacé par le plastique. En savoir plus sur Lorna Rutto et Ecopost ici.

 

Justin Stanford (Afrique du Sud), Fondateur et PDG, Groupe 4Di

Justin_StanfordStanford, âgé de 28 ans, est un entrepreneur en logiciels et un capital-risqueur. Il y a sept ans, il s’est accaparé les droits exclusifs de distribution pour ESET, un logiciel anti-virus slovaque. Aujourd'hui, Stanford ESET Afrique Australe exploite la marque ESET dans la région et vend la gamme ESET de produits de sécurité Internet dans environ 20 pays d'Afrique subsaharienne. La société enregistre plus de 10 millions de chiffre d'affaires annuel et contrôle environ 5% du marché de l'anti-virus en Afrique australe. Stanford est également le fondateur de Capital 4Di, un-fonds de capital-risque basé à Cape Town. En savoir plus sur Justin Stanford ici.

 

Rapelang Rabana (Afrique du Sud), Fondateur, Yeigo Communications

RABANA Rapelang_webRapelang Rabana, 28 ans, est le PDG et le fondateur de Yeigo Communications, une entreprise novatrice basée à Cape Town qui développe des logiciels de télécommunications, y compris les services liés à la voix sur IP, la messagerie instantanée, la messagerie texte et l’appui aux services de messagerie. En 2008, Telfree, une firme suisse des télécommunications mobiles a acquis une participation de 51% dans Yeigo. En savoir plus sur Rapelang Rabana ici.

 

Kimiti Wanjaria & Ian Kahara (Kenya), Fondateurs, Serene Valley Properties

Tout les deux à la fin de leurs vingtaines, Kimiti Wanjaria et Ian Kahara font partie d'un groupe de quatre co-fondateurs de Serene Valley Properties (SVP), une société de promotion immobilière à Nairobi qui construit et vend des propriétés résidentielles au Kenya destinée à la croisante classe moyenne. SVP est derrière le développement projet de la vallée de Sigona, un résidence fermée en dehors de Nairobi d’une valeur de 4,2 millions $. En savoir plus sur Wanjaria et Kahara ici.

 

Evans Wadongo (Kenya), Président, SDFA Kenya

Evans-WadongoWadongo, un ingénieur kenyan de 26 ans a conçu une lanterne solaire à LED appelé MwangaBora (en swahili « Bonne lumière »), une invention qui est en passe de remplacer les lampes à kérosène enfumées et et les feux de bois dans le Kenya rural. Wadongo a distribué des milliers de ces lanternes dans les régions rurales du Kenya, où il y a peu ou pas d'électricité. Son organisation, Sustainable Development For All (SDFA), parraine une initiative d'autonomisation qui enseigne aux Kenyans pauvres comment reproduire ces lanternes solaires et les vendre à profit. En savoir plus sur Evans Wadongo ici.

 

Ludwick Phofane Marishane (Afrique du Sud), Fondateur, Industries Headboy

LudwickMarishane, agé de 21 ans, est le fondateur des Industries Headboy, une société sud-africaine qui a développé et détient le brevet pour Drybath, le premier gel/lotion germicide de substitution au bain pour la peau. En savoir plus sur Marishane et Industries Headboy ici.

 

Cosmas Ochieng (Kenya), Fondateur, Ecofuels Kenya

Cosmas Ochieng, un entrepreneur kenyan de 26 ans dirige Ecofuels Kenya, un cabinet d'Afrique de l'Est qui produit des biocarburants verts et des engrais organiques respectueux de l'environnement et provenant de sources renouvelables indigènes, telles que l'écrou de croton. En savoir plus sur Ecofuels ici.

 

Eric Muthomi (Kenya), Fondateur, Stawi Foods & Fruits

Eric MuthomiCet entrepreneur kenyan de 26 ans est le fondateur des aliments et fruits Stawi, une start-up innovante qui fournit bananes en provenance de petits exploitants agricoles dans les régions rurales du Kenya et les conditionne dans la farine de banane. En savoir plus sur Eric Muthomi et les produits Stawi ici.

 

Joel Mwale (Kenya), Fondateur, Entreprises Skydrop

Mwale qui a 20 ans dirige les entreprises SkyDrop, une société de filtration des eaux de pluie qui produit à faible coût de l'eau purifiée à boire, du lait et autres produits laitiers au Kenya. Mwale a fondé Skydrop en décembre 2009 et la société emploie actuellement plus de 20 personnes. En savoir plus sur Joel Mwale et Skydrop ici.

 

Verone Mankou (Congo), Tech Entrepreneur, Fondateur & PDG, VMK Verone

Verone MankouMankou est le fondateur de VMK, une entreprise de technologie axée sur les technologies mobiles, en particulier dans la conception, en Afrique, des Tablet PC et des smartphones. En 2011 VMK présenté la Way-C, sa première tablette PC sous Android. Le Way-C se vend à 300 $ USD et est disponible au Congo et en France. VMK fabrique également un smartphone Android africain appelé Elikia. Mankou a 26 ans. En savoir plus sur Mankou et VMK ici.

 

Opeyemi Awoyemi, Olalekan Oludé & Ayodeji Adewunmi, Nigeria

Fondateurs, Jobberman

Le trio a fondé Jobberman, le plus grand moteur de recherche d'emploi et agrégateur du Nigeria. Jobberman est entré en service en août 2009, et aujourd'hui, le site attire plus de 50.000 visiteurs uniques chaque jour. Grâce à la technologie simple, mais d'avant-garde, Jobberman permet de mettre en relation les personnels qualifiés pour les possibilités d'emploi adéquates. Jobberman est l'une des rares sociétés de l’espace technologique du Nigeria qui bénéficie du soutien du capital-risque. En savoir plus sur Awoyemi, Oludé et Adewunmi et Jobberman ici.

 

Oluwaseun Osewa (Nigeria), Fondateur, Nairaland

Oluwaseun OsewaLe geek Nigerian Oluwaseun Osewa est le fondateur de Nairaland, le plus grand forum en ligne d’Afrique. Il a fondé le site en mars 2005 comme un forum de discussion à usage général avec une préférence pour les questions d'intérêt pour les Nigérians. Le site a décollé. Nairaland compte aujourd'hui près d’1 million d'utilisateurs enregistrés et est le site le plus populaire du Nigeria. Pour donner une idée: Au Nigeria, Nairaland reçoit plus de visites que Wikipedia. Nairaland réalise son chiffre d'affaires grâce à son inventaire publicitaire. En savoir plus sur Oluwaseun Osewa et Nairaland ici.

 

Ashley Uys (Afrique du Sud), Fondateur, Medical Diagnostech

La société d’Ashley Uys, Médical Diagnostech, développe et commercialise des kits de tests médicaux abordables et fiables pour le paludisme, la grossesse, la syphilis, le VIH / SIDA pour les populations rurales pauvres d'Afrique du Sud. Le kit pf / PAN (pLDH) de la société qui teste le paludisme peut détecter toutes les souches de paludisme et indiquer dans les 30 minutes si le traitement du paludisme fourni est efficace. En novembre dernier, Medical Diagnostech a remporté 120.000 $ du Prix de Fondation SAB lors de la 2e édition annuelle du Prix de l'Innovation Sociale. Uys a 29 ans. En savoir plus sur Ashley Uys et médicale Diagnostech ici.

 

Sizwe Nzima (Afrique du Sud), Fondateur, Iyeza Express

Sizwe NzimaL’entrepreneur sud-africain de 21 ans dirige Iyeza Express, une entreprise innovante qui contribue à réduire la surpopulation dans les établissements de santé publique par la collecte en livrant à bicyclette des médicaments dans les cliniques et les hôpitaux publics aux résidents de la province de Western Cape, qui sont sous médication prolongée. En savoir plus sur Sizwe Nzima et Iyeza ici.

 

William Kamkwamba (Malawi), Inventeur

Rencontrez le garçon qui a exploité le vent. Né au Malawi, William n'avait que 14 ans quand il a construit un moulin à vent produisant de d'électricité à partir de déchets afin de fournir une source régulière d'eau pour la ferme de sa famille dans le village de Masitala, Wimbe. Avec un vélo dynamo et l'anneau de la chaîne, un ventilateur tracteur, des courroies en caoutchouc et des tiges de bambou, William a réussi à construire un moulin à vent qui fourni de l'énergie suffisante pour faire fonctionner deux radios et quatre ampoules. Fort du succès modeste de l'éolienne initiale, William a entrepris de construire un plus grand moulin à vent pour aider à l'irrigation de son village. Kamkwamba et est en train d'étudier pour un diplôme en études environnementales et techniques au Dartmouth College aux Etats-Unis.

 

Sandra Appiah et Isaac Boateng (Ghana), Co-fondateurs, Face2Face Afrique

Sandra AppiahSandra Appiah, 23 ans, et Isaac Boateng, 28 ans, deux ressortissants ghanéens sont les fondateurs de Face2Face Afrique (F2FA), une société de nouveaux médias basée dans la ville de New York dont le mandat est de restaurer l'image de l'Afrique dans la communauté mondiale. La société dispose de trois divisions : une enseigne qui publie un magazine explorant le développement, la culture, le divertissement et la mode en Afrique, une entreprise d'événementiel et un site web dynamique. En savoir plus sur Sandra Appiah, Isaac Boateng et Face2Face Afrique ici.

 

Ola Orekunrin (Nigeria), Médecin, fondatrice, Flying Doctors

Médecin et entrepreneur en de soins de santé Nigérian, Orekunrin, 25 ans, est la fondatrice de Flying Doctors Nigeria, le premier service d'ambulance aérienne en Afrique de l'Ouest. Flying Doctors Nigeria fournit l’hélicoptère d'urgence, l’avion-ambulance et des services d'évacuation au Nigeria et dans d’autres pays d'Afrique de l'Ouest. En savoir plus sur Orekunrin Ola ici.

 

Andrew Mupuya (Ouganda), Fondateur, Youth Entrepreneurial Link Investments (YELI)

Andrew MupuyaEn 2008, Andrew a levé 18 dollars obtenus de sa famille et de ses amis et a commencé à fabriquer des sacs en papier à une petite échelle. En 2010, il a enregistré son entreprise, Youth Entrepreneurial Link Investments (YELI), qui est maintenant la première entreprise locale enregistrée de sac en papier en Ouganda. L'entreprise emploie actuellement environ 15 Ougandais et YELI est un important fournisseur de sacs en papier et d’enveloppes pour les hôpitaux locaux, les magasins, les revendeurs ambulants et les fabricants de farine locales. Entre 2008 et aujourd'hui, YELI a produit plus d'un demi-million de sacs en papier. Andrew Mupunya est âgé de 20 ans. En savoir plus sur Andrew Mupuya ici.

 

Chude Jideonwo & Adebola Williams (Nigeria), Fondateurs, Red Media/ The Future Project

Jideonwo et Williams sont les co-fondateurs et partenaires de Red Nigeria, une société de services complets de contenu médiatique de premier plan, de communication et de développement au Nigeria. L'entreprise détient également The Future Project (TFP), une approche stratégique sociale d'entreprise qui héberge le prix annuel Future Awards, les récompenses les plus importantes du Nigeria pour les jeunes Nigérians exceptionnels. En savoir plus sur le duo ici.

 

Mark Kaigwa (Kenya), Associé, Afrinnovator

Mark_Kaigwa_214x306Mark Kaigwa, 25 ans, est un directeur artistique multi-talentueux, réalisateur, distributeur numérique et entrepreneur. Kaigwa est co-fondateur et associé à Afrinnovator, une entreprise qui vise à mettre l'Afrique sur la carte en éditant les exploits à travers l'innovation africaine, la technologie et les start-ups. Il est également associé à African Digital Art, la principale ressource sur le Web pour l'inspiration créatrice dans l'animation, l'illustration, la photographie et le design de l'Afrique. En savoir plus sur Mark Kaigwa ici.

 

Arthur Zang (Cameroun), Inventeur

arthur-zangL'an dernier, Arthur Zang, 25 ans, ingénieur camerounais a inventé le Cardiopad, une tablette médicale à écran tactile. Avec Cardiopad, les examens cardiaques tels que l'électrocardiogramme (ECG) peuvent être effectués à distance, dans les régions rurales tandis que les résultats de l'essai sont transférées sans fil vers des spécialistes qui peuvent les interpréter. Le Cardiopad devrait être commercialisé en 2013. En savoir plus sur Arthur Zang ici.

 

Thula Sindi (Afrique du Sud), Entrepreneur de mode, Fondateur, Thula Sindi

A 28 ans, il est l'un des jeunes créateurs de mode les plus connus d'Afrique australe. Après avoir terminé ses études à la London School international of Fashion, il décroche son premier emploi comme designer en chef de Vlisco, une entreprise de textile néerlandaise. Il en est parti peu de temps après pour lancer sa marque éponyme de vêtements qui conçoit, fabrique et commercialise délicatement des prêts-à-porter pour femmes. En savoir plus sur Thula Sindi ici.

 

Farai Gundan (Zimbabwe), Fondatrice, Farai Medias

Farai GundanCette personnalité des médias et entrepreneur Internet née au Zimbabwe est la fondatrice de Farai Media, une plate-forme publicitaire en ligne et sur mobile axée sur l’Afrique. Elle est également co-fondatrice d’AfricaTripDeals, un système global de distribution de voyages en Afrique. En savoir plus à son sujet ici.

Par Mfonobong Nsehe initialement publié sur son blog hébergé par Forbes, version française par nextafrique.com

10 jeunes millionnaires africains à suivre…

Une poignée de jeunes Africains au cœur de la vingtaine ou de la trentaine a bâti des entreprises et a amassé des fortunes enviables de plusieurs millions de dollars. Appelez-les les « million-dollar babies ». Alors que certains d’entre eux sont des bêtes d'entreprise, d'autres sont des bâtisseurs d'empire, comme Ladi Delano, entrepreneur nigérian de 30 ans qui a fondé, âgé alors d’à peine 23 ans, Solid XS, une entreprise à succès en Chine, qui commercialise de la Vodka haut de gamme. Il a ensuite cédé son entreprise de vodka pour plusieurs millions de dollars. Aujourd'hui, il est le co-fondateur et PDG de Bakrie Delano Africa, un support d’investissement à 1 milliard de dollars qui s'engage à faire des acquisitions dans les secteurs minier, de l'énergie et de l'agriculture du Nigeria. Le continent africain compte des milliers de jeunes entrepreneurs performants. Un nombre croissant d'Africains âgés de 40 ans et moins possèdent légitimement des fortunes de plusieurs millions de dollars. Ils ne sont pas héritiers et bâtissent eux-mêmes leur fortune. En voici 10 que vous devriez connaître :

Mark Shuttleworth, 38 ans, Afrique du Sud, Fondateur de Knife Capital

A 22 ans, Shuttleworth a fondé Thawte, une société de certification numérique et de sécurité Internet qu’il a ensuite vendue à VeriSign pour 575 millions de dollars en 1999, à l’âge de 26 ans. Shuttleworth a utilisé une fraction de ses recettes pour lancer HBD Capital (maintenant appelé Knife Capital), un fonds d'investissement sur les marchés émergents basé à Cape Town. HBD a fait une série de sorties réussies, notamment Fundamo, une société de services financiers mobile acquise par Visa pour 110 millions de dollars en 2011, et csense, qui a été acquise la même année par GE Intelligent Platforms. Shuttleworth a également fondé et financé Ubuntu, un système d'exploitation informatique dont il distribue les logiciels libre et open source. Shuttleworth est à le tête d’une fortune nette de 500 millions de dollars.

Ashish Thakkar, 29 ans, Ouganda, Co-fondateur et PDG de Mara Group

Thakkar, 29 est co-fondateur et PDG de Mara Group, un conglomérat ougandais avec des tentacules dans les services financiers, les hôtels, les énergies renouvelables, la technologie et la manufacture. Les revenus annuels sont d'environ 100 millions de dollars et le groupe a une présence active dans 16 pays sur quatre continents. Grâce à sa fondation Mara Foundation, Thakkar fournit un mentorat et pourvoit aux financements de jeunes entrepreneurs en Afrique orientale. Il finance aussi Next Generation Schools, une association caritative indépendante axée sur l'amélioration de qualité de l'éducation dans les écoles secondaires défavorisées en Ouganda. Le Groupe Mara a récemment signé un contrat de 300 millions de dollars avec le gouvernement tanzanien pour concevoir un centre commercial urbain ultra moderne d’environ 325 200 m².

Ladi Delano, 30 ans, Nigeria,  Fondateur et PDG de Bakrie Delano Africa

L’entrepreneur en série de la jet-set nigériane a encaissé ses premiers millions en tant qu'entrepreneur en boissons alcoolisées tout en vivant en Chine. En 2004, à l'âge de 22 ans, il a fondé Solidarnosc Asia, une société de boissons alcoolisées chinoise à l’origine de Solid XS, une marque de vodka premium. Solid XS a réussi à obtenir plus de 50% de parts de marché en Chine et a été distribuée dans plus de 30 villes chinoises, générant dans les 20 millions de dollars de recettes annuelles. Delano a par la suite vendu la société à une entreprise rivale pour 15 millions de dollars et investi ses fonds dans son entreprise suivante : le groupe Delano Reid, une société holding de placement immobilier axée sur la Chine continentale. Aujourd'hui, Delano est le premier dirigeant co-fondateur et directeur général de Bakrie Delano Africa (BDA), une joint-venture d’1 milliard de dollars avec le groupe indonésien Bakrie valant 15 milliards de dollars (capitalisation boursière). Bakrie Delano Africa sert de partenaire d'investissement au Groupe Bakrie au Nigeria. Le conglomérat indonésien a fourni plus de 900 millions de dollars de fonds à investir au Nigeria et Bakrie Delano Africa est chargé d'identifier les opportunités d'investissement dans les secteurs de la mine, de l'agriculture, du pétrole et du gaz, puis de les mettre en œuvre.

Justin Stanford, 28 ans, Afrique du Sud, Fondateur & PDG du groupe 4Di

Stanford, d’origine sud-africaine, est un entrepreneur en logiciels et un capital-risqueur. Après avoir abandonné l'école secondaire, Stanford a entrepris de lancer une entreprise de sécurité Internet qui fut un échec. Puis il est rentré chez ESET, une société slovaque de logiciel anti-virus où il a négocié avec ses fabricants pour s’accaparer l'exclusivité de la distribution lucrative du produit en Afrique australe. Aujourd'hui, ESET Southern Africade Stanford exploite la marque ESET dans la région et vend la gamme de produits de sécurité Internet ESET dans environ 20 pays subsahariens, s'appuyant sur une plateforme internet à très grand succès avec un modèle de distribution numérique pour les ventes de logiciels et de services en ligne. Aujourd'hui, la marque ESET de Stanford enregistre plus de 10 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel et contrôle 5% du marché anti-virus en Afrique australe. Stanford est également partenaire et fondateur de 4Di Capital, un fonds de capital-risque basé à Cap Town. Il est en outre co-fondateur de l'Initiative Silicon Cap, un mouvement à but non lucratif qui vise à transformer le Cap en Silicon Valley de l’Afrique.

Magatte Wade, 36 ans, Sénégal, Fondatrice d’Adina World Beat Beverages et de Tiossan

En 2004, Magatte Wade a fondé à San Francisco Adina World Beat Beverages, une entreprise de fabrication de café, de thé et de jus de fruits qui utilise des recettes de boissons traditionnelles africaines et des ingrédients biologiques provenant de petits agriculteurs en Afrique et en Asie. Au cours des cinq années qui ont suivi son lancement, Adina a engrangé plus de 30 millions de dollars de capital-risque auprès d'investisseurs institutionnels et les produits ont commencé à être revendus par Whole Foods et United Natural Foods. Magatte a démissionné de son poste de PDG pour faire croître sa deuxième société, Tiossan, un fabricant de produits cosmétiques de luxe basés sur des recettes sénégalaises autochtones.

Mike Macharia, 36 ans, Kenya, Fondateur & PDG, Seven Seas Technologies

A 25 ans, Macharia, de nationalité kenyane, a fondé Seven Seas Technology, désormais la société de services informatiques la plus réputée d’Afrique de l'Est. La société qui vaut 50 millions de dollars (chiffre d'affaires annuel) est un fournisseur leader de solutions technologiques d’entreprises intégrées à travers l'Afrique dans les secteurs des télécommunications, de la finance, de l’immobilier, des services et du gouvernement. Seven Seas devrait être cotée à la Bourse de Nairobi l'année prochaine.

Vinny Lingham, 33 ans, Afrique du Sud, Fondateur de Yola Inc

Lingham, un ressortissant sud-africain, est le fondateur de Yola Inc, une société Web 2.0 basée à San Francisco qui fournit des services de conception, de publication et d'hébergement de site Web gratuits à plus de 3 millions d'utilisateurs actifs à travers le monde. Yola a attiré plus de 30 millions de dollars de financement de capital-risque auprès d'investisseurs institutionnels tels que ColumbusVenture Capital, une filiale du groupe Richemont du milliardaire sud-africain Johann Rupert. Avant Yola, Lingham avait fondé avec succès Click2Customers, un immense moteur de recherche de sociétés marketing avec des bureaux à Londres, au Cap, et à Los Angeles. Click2Customers ratisse environ 100 millions de dollars de revenus annuels. Lingham est co-fondateur de l'Initiative Silicon Cap avec son camarade entrepreneur sud-africain Justin Stanford.

Kamal Budhabatti, 36 ans, Kenya, Directeur Général, Craft Silicon

Kamal est le fondateur et PDG de Craft Silicon, une société kenyane de logiciels informatiques valant 50 millions de dollars (valeur de marché) qui fournit des logiciels destinés au secteur bancaire de base et à la microfinance avec des solutions mobiles de commutation, et des moyens de paiements électroniques pour plus de 200 clients institutionnels dans 40 pays répartis sur quatre continents.

Yolanda Cuba, 35 ans, Afrique du Sud, Directrice executive, South African Breweries

A 29 ans, Yolanda Cuba a été nommée directrice générale de Mvelaphanda Holdings, une société d'investissement cotée à la Bourse de Johannesburg. Pendant qu’elle était en poste, elle a reçu 10 millions de dollars de stock-options avant de démissionner de ses fonctions de directrice générale l'année dernière. Elle a ensuite accepté un poste de directeur exécutif à la South African Breweries.

Jason Njoku, 31 ans, Nigéria, Fondateur et PDG d’Iroko TV

Cet entrepreneur Internet nigérian non-conformiste est le fondateur d'Iroko TV, le plus grand distributeur numérique de films africains du monde. Iroko TV a été surnommé le « Netflix de l'Afrique ». Plus tôt cette année, Iroko TV a levé 8 millions de dollars en capital de risque investis par Tiger Global Management, firme de Private Equity et hedge fund basée à New York privé et gérée par le milliardaire Chase Coleman. IrokoTV bénéficie de contrats lucratifs de distribution de contenu avec Dailymotion, iTunes, Amazon et Vimeo. Njoku n'est pas disposé à divulguer les chiffres, mais les analystes estiment qu’IrokoTV pourrait valoir jusqu’à 30 millions dollars. Njoku est le plus grand actionnaire individuel de la société.

 

Mfonobong Nsehe, article initialement paru sur son blog sur forbes, traduit en français par Next-Afrique 

Rupu, la startup kenyane du web qui monte…

Peut être ne connaissez vous pas Rupu ? Vous avez plus de chance d’avoir entendu parler de Groupon, entreprise américaine au succès phénoménal ayant lancé avec brio le concept de site d’achats groupés. Pour vous faire une idée, rendez-vous directement sur leur site : www.groupon.com. Rupu est le Groupon à la sauce kenyane ! Même concept, même discount attractif, même modèle économique. Je suis tombée par hasard sur Rupu, en suivant un lien sur Facebook que plusieurs de mes amis kenyans avaient « liké ». Cela faisait un moment que je m’intéressais à ce type de business et j’ai sauté sur l’occasion pour envoyer un email à l’équipe de Rupu en leurs proposant une interview. Ils l’ont rapidement acceptée et nous nous sommes retrouvés après nos journées de travail respectives autour d’un verre. J’ai donc eu le plaisir de rencontrer Ben Maina, CEO de Rupu et Munyutu Waigi, co-fondateur de Rupu. Ben et Munyutu sont de jeunes entrepreneurs brillants, dynamiques et charismatiques :

Ben Maina s’occupe des affaires quotidiennes de Rupu tandis que Munyutu, travaillant en parallèle sur d’autres projets, est consultant et accompagne l’évolution stratégique de Rupu. Ben vient du secteur des télécoms. Il a d’abord travaillé dans le développement de projets auprès d’un fournisseur d’accès à internet pendant 5 ans puis chez Zuku (offre triple play kenyane) en tant que directeur du marketing pendant 2 ans. Il a ensuite décidé de laisser parler sa fibre entrepreneuriale en participant à la création de Rupu. C’est en réalité Munyutu qui l’a invité à rejoindre cette aventure, ce que Ben a tout de suite accepté. Il est alors devenu directeur du marketing chez Rupu en novembre 2010 et en avril 2011 il passe CEO alors que Munyutu développe de nouveaux projets.

Munyutu Waigi, co-fondateur de Rupu

Munyutu a un background de consultant (il a notamment travaillé pour Accenture). Après diverses expériences (dont certaines dans les NTIC), Munyutu décide d’entrer chez Ringier (http://www.ringier.ch/), entreprise suisse qui opère dans divers secteurs dont le développement de sites et services sur Internet. Munyutu décide de les aider à lancer Rupu au Kenya. Il n’a fallu que 2 mois après la première rencontre pour que Munyutu ouvre la plateforme d’achats groupés kenyane. Munyutu me raconte qu’à l’origine ce n’est pas la version kenyane de Groupon qui était en préparation mais un autre type de plateforme internet. Mais le Groupon américain attire l’attention du jeune entrepreneur. Les retours sur investissement sont énormes et le marché Kenyan lui semble prêt. Pourquoi ne pas pousser le projet dans une nouvelle direction ? C’est en 2010 que l’idée émerge et elle est immédiatement mise en œuvre. En effet, le modèle de Groupon demande des investissements minimum : il faut monter le site certes mais il n’y a pas de stocks à acheter ou à gérer par exemple. De plus, les prestations de service sont délivrées par les commerçants partenaires. Le tout est d’adapter l’offre au marché kenyan. En 5 semaines Rupu est lancé.

Je reviens sur ce point clef « adapter l’offre au marché kenyan », qu’est-ce que cela signifie exactement ?
1. Pour Ben et Munyutu, le point le plus important est le suivant: arriver à gagner la confiance des futurs clients. En effet, le e-commerce est un marché complètement neuf au Kenya. Les gens sont très réticents à laisser leurs coordonnées bancaires sur un site internet. Il faut véritablement « éduquer » le potentiel client à faire confiance au modèle que Rupu propose. Mais le marché évolue vite et en très peu de temps l’équipe de Rupu commence à voir la différence. Le client commence à apprivoiser l’outil. 2011 voit le nombre de deals augmenter et confirmer la pertinence du modèle.
2. Arriver à évoluer sur un marché beaucoup plus restreint qu’aux Etats Unis et en Europe où le taux de pénétration d’internet n’a aucune commune mesure avec celui, bien moindre, du Kenya (environ 10%).
3. En plus « d’éduquer » le consommateur, il s’agit également de faire bouger les lignes du côté des opérateurs de paiement en ligne. Le marché est tellement nouveau que les entreprises développant ce type de produit sont tout aussi nouvelles. Il s’agit pourtant pour Rupu d’assurer une qualité de service irréprochable. Ils ont donc du avancer main dans la main avec d’autres acteurs du secteur pour parvenir à une offre solide. Pour information suivez ce lien pour découvrir la liste de leurs partenaires et comprendre comment les clients paient sur le site de Rupu: https://www.rupu.co.ke/page/how_to_buy.

Une première question se pose : quel est le profile type du client de Rupu? Ben et Munyutu avaient pour cible, au départ, les personnes âgées de 18 à 40 ans, hommes et femmes. Depuis plus d’un an que Rupu est en ligne, il a plutôt attiré la tranche 24-40ans (80% de leur clientèle), et il s’agit à 56% de femmes. Ils viennent plutôt de la « upper class », ils ont majoritairement accompli des études supérieures et vivent principalement à Nairobi et à Mombasa. A noter qu’effectivement, les deals sont plutôt focalisés sur ces deux villes. Il est encore trop tôt pour proposer des affaires ailleurs (accès internet moindre, clientèle cible moins importante, etc).

Deuxième acteurs clés : les commerçants qui participent à la formule. Qui sont-ils ? Au début, Ben et Munyutu ont tout simplement frappé à la porte des entreprises qui semblaient correspondre à l’offre qu’ils voulaient proposer. Ils ont consulté leurs amis, leurs familles, leurs réseaux pour savoir ce que de potentiels clients pouvaient rechercher. Puis ils ont répété ce qui a marché et corrigé les erreurs commises. Il n’est toutefois pas facile de convaincre un commerçant de travailler avec Rupu, selon Ben et Munyutu. C’est un marché complètement nouveau, il est très difficile de convaincre les gens qu’un tel modèle puisse marcher et, même, leur être bénéfique. En effet, il s’agit de proposer des deals deux fois moins chers au client et de laisser 50% de la marge restante à Rupu… Ce modèle est exactement le même que celui du Groupon américain. Mais en prenant le temps de prouver par des chiffres que le modèle fonctionne et de convaincre de sa pertinence en tant qu’outil marketing pour les commerçants, ils ont progressivement réussi à entrer en partenariat avec de plus en plus d’entreprises. Et maintenant que la sauce a pris, ce sont les commerçants qui viennent frapper à leur porte …

Mais est-ce que ces commerçants partenaires sont capables de gérer le flux de nouveaux clients ? En effet, tous les deals fonctionnent sur l’effet volume : « je vous fais profiter d’un massage à 1000 Kenyan Shillings (9€) à condition que cette offre attire 15, 20, 30 clients ». Du coup, la question est de savoir si ce salon de massage sera capable d’assumer un nombre de clients soudainement supérieur à la demande habituelle. La question n’est pas anodine car si tel n’était pas le cas la publicité qu’offre Rupu au commerçant pourrait vite jouer en sa défaveur si ce dernier n’était pas capable d’assurer une bonne qualité de services. Il est donc important, et pour Rupu et pour son partenaire, de trouver le moyen d’éviter ce genre de problème. Ben et Munyutu m’expliquent alors que, lors de la mise en place d’un partenariat avec un commerçant, Rupu joue un vrai rôle de conseiller. Ils aident le commerçant à structurer au mieux son deal en fonction de ses capacités. Pourquoi ne pas imposer un nombre maximum de massages que vous voulez mettre à disposition du public (par exemple 10 plutôt qu’une offre indéfinie et illimitée qui pourrait voir ce chiffre largement augmenter) ? Pourquoi ne pas étaler dans le temps la période de validité du « coupon massage » vendu par Rupu ? 10 deals étalés sur 3 mois sont plus faciles à gérer que 10 deals à assurer sur 1 semaine. De plus, le client doit systématiquement appeler pour réserver ou prévenir les commerçants suffisamment à l’avance pour que ces derniers puissent s’organiser. Ces quelques règles permettent donc d’assurer aux commerçants les services que Rupu vend sur son site.

Ben Maina, PDG de Rupu

Mais à part Ben et Munyuty, qui se cachent derrière Rupu ? L’équipe est encore petite : 10 personnes travaillent à temps plein (la majorité avec un background dans le secteur des nouvelles technologies ainsi que du staff administratif (RH et financier). 7 autres personnes travaillent et sur Rupu et sur d’autres projets financés par Ringier. Ben et Munyutu insistent pourtant sur une chose : le marché est tellement nouveau qu’il n’existe pas de personne ayant un profil professionnel ou académique qui corresponde exactement au business développé par Rupu. Il s’agit davantage de trouver des personnes motivées par le projet qui ont une personnalité en adéquation avec la startup et ceux qui y travaillent déjà. Ben et Munyutu investissent essentiellement dans des personnalités et leur potentiel. L’ambiance de travail est détendue, le dialogue ouvert, les blagues fusent mais, attention, on prend son travail au sérieux et les résultats doivent être là. Ben et Munyutu tiennent à ce que chacun puisse prendre des initiatives et ne reste pas cantonner à des travaux répétitifs sans prise de responsabilités comme dans la plupart des grosses entreprises kenyanes. L’âge moyen au bureau est de 25-26 ans. Les équipes sont donc très jeunes ! C’est le dynamisme et la réactivité qui comptent : Munyutu a une idée pour faire évoluer la plateforme, il en parle à Ben qui la relaie aux équipes et un débat ouvert s’en suit. Si l’impression générale est bonne, si les outils sont là, l’idée est mise en place aussitôt. Munyutu insiste sur le fait qu’il a envie de venir tous les jours au travail et d’apprendre de nouvelles choses, chose possible dans l’environnement particulièrement stimulant qu’ils ont réussi à créer.

Au fait, vers quoi se dirige la belle énergie des équipes de Rupu ? Ben et Munyutu font un premier constat : nous étions 4ème sur le marché quand Rupu a été créé, nous sommes devenus 1er en 6 mois. Et après de nombreuses nuits passées au bureau, de poids perdu puis gagné, quelle satisfaction de rencontrer des gens qui vous apprennent par hasard qu’ils ont acheté un deal sur Rupu ! La prochaine étape c’est d’accompagner ce business vers un marché grand public avec une base clientèle beaucoup plus importante. Le but est de faire connaître à un maximum de personnes Rupu et de les amener à acheter au moins une fois sur le site. En réalité Ben et Munyutu aimeraient dans un premier temps qu’un maximum de personnes achète en ligne, pas nécessairement sur Rupu. Le tout est d’attirer la population kenyane vers un marché nouveau. Ben et Munyutu comptent travailler 1 ou 2 ans de manière intensive sur le marché kenyan avant de réfléchir à une expansion régionale. Il faut néanmoins tenir compte du fait que le taux de pénétration d’internet dans les pays d’Afrique de l’est n’est pas toujours très élevé et qu’on ne peut pas s’aventurer sur un marché trop jeune sous peine de ne pas décoller. Il faudra faire les bons choix stratégiques…

Et c’est tout ce qu’on leurs souhaite !  Pour les habitants de Nairobi et pour les curieux voici leur site : www.rupu.co.ke

Léa Guillaumot